Ce sera « la » soirée de gala musicale à l'Hôtel du Palais de Biarritz : ce dimanche 16 juillet à 20h, le Salon Impérial accueillera un récital aux chandelles sur scène avec au programme les fabuleuses suites de Jean-Sébastien Bach pour violoncelle seul par la concertiste internationale Hélène Latour. Soit, un très beau moment musical organisé par Artemonia pour ouvrir la saison d’été au Pays Basque !
L’extraordinaire beauté de ces œuvres qui, bien qu'exigeant beaucoup de concentration et d'imagination de la part de l'auditeur, ont acquis une immense popularité depuis que Pablo Casals les a propagées - il avait treize ans quand il découvrit par hasard dans un magasin de Barcelone la partition des Suites de Bach, mais il attendit trente-cinq ans pour les enregistrer -. Selon le musicologue Michel Rusquet, « désormais, tous les violoncellistes, des plus confirmés aux plus jeunes, s'y engagent avec toute leur flamme et le public suit, toujours plus nombreux à succomber au pouvoir d'envoûtement magique de cette musique qui touche au plus profond de l'âme humaine », au gré de la dimension spirituelle que Bach avait désiré conférer à ces partitions.
Mais l’épisode sans doute le plus extraordinaire lié à ces Suites de Bach concerne l’histoire « contemporaine » : le 11 novembre 1989, le génie russe du violoncelle, Mstislav Rostropovitch, apprenant la nouvelle de la chute du mur de Berlin décide de rallier immédiatement la capitale allemande grâce à l’avion privé que lui prêtera l’industriel Antoine Riboud. Arrivé au fameux poste frontière entre l'Est et l'Ouest dénommé « Check Point Charlie », Rostropovitch s'installa sur une chaise empruntée dans une maison voisine et interpréta sur son violoncelle les Suites de Bach – « car Bach, c'est Dieu », dira-t-il - sous les oreilles éblouies des « auditeurs » présents ! Car le génial violoncelliste voyait dans la chute du mur de Berlin la fin de son exil consécutif à sa mise à l'écart de la vie musicale russe à cause de ses prises de positions en faveur de l’écrivain Alexandre Soljenitsyne et des opposants au régime communiste.
Un talent remarquable
Quant à l’interprète de cette fabuleuse soirée musicale, concertiste internationale au phrasé musical splendide, Hélène Latour est une musicienne passionnée par la Musique de Chambre.
« Une sonorité magnifique, une présence, un talent dans la grande lignée des plus grands violoncellistes », tels sont les éloges souvent entendus après ses concerts.
Après ses études musicales aux Conservatoires de Bayonne et de Bordeaux, Hélène Latour est diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, dans les classes de Roland Pidoux pour le violoncelle et de Claire Désert et Ami Flammer pour la Musique de Chambre. Elle poursuit sa formation avec Marc Coppey et reçoit une bourse pour étudier à l’Université de Montréal, où elle obtient sa Maîtrise d’Interprétation en 2009. Hélène a eu l’occasion de participer à de nombreuses master-classes (Anner Bylsma, Quatuor Talich, Trio Wanderer, Yegor Dyachkov…) et d’enchanter le public dans des festivals européens de renom : Saisons Musicales en Ardèche, Musique en Côte Basque, Festival international de la Roque d’Anthéron, Schubertiades de Barcelone, Les Journées Ravel. Depuis 2006, elle collabore régulièrement avec l'Orchestre Philharmonique de Radio France ainsi qu'avec l’Orchestre National du Capitole de Toulouse.
Dimanche 16 juillet à 20h à l'Hôtel du Palais de Biarritz. Billets : 35 et 45 euros, réservations à l'office de tourisme de Biarritz et au tél. 06 80 04 53 19
Alexandre de La Cerda