Biarritz a pour elle l’océan et ses rouleaux, son lac, le Mouriscot, le rugby et le B.O., la Danse et le Piano, le Cinéma, les Latinos… Mais elle a aussi, l’ignorerait-on encore, des orgues magnifiques qui font sa fierté, et à l’automne, un festival qui les met en musique, en résonance, en vibration !
On y reste, d’ailleurs, à l’unisson de cette culture biarrote, y retrouvant tous les ingrédients : de puissantes déferlantes sonores autant que la sérénité lacustre, on y rencontre des prodiges surfant sur les claviers, à la virtuosité toute pianistique, des chorégraphes du pédalier… d’aucuns faisant, à l’occasion, leur « cinéma » sur l’écran de projection ; on y entend même quelques compositeurs latinos ! Une certitude : l’«essai » tenté en 2013 par le Curé de Biarritz et le titulaire des orgues de la ville, Laurent Riboulet de Sabrac, a été, au-delà de toute espérance, « transformé » !
Le dixième rendez-vous automnal, l’édition 2022 de Biarritz en Chamades, ne déparera pas dans l’impressionnant palmarès des annales de ce festival. Il démarre ce dimanche 2 octobre, en l’église St-Joseph, avec un enfant-prodige de l’orgue, Paul Goussot, admis à l’âge de 16 ans dans le « saint des saints » Conservatoire National Supérieur de Paris. Cinq premiers prix (et deux masters de pédagogie) plus tard, étoffés de cinq autres, internationaux cette fois, il se retrouve titulaire du plus grand et prestigieux instrument du célèbre facteur Dom Bedos à l’Abbatiale Ste-Croix de Bordeaux, et du « Cavaillé-Coll » de St-Maurice de Bécon.
Premier jeune artiste en résidence à la cathédrale de la Nouvelle Orléans, il « tourne » aux USA, à l’orgue ou au clavecin, avec l’Orchestre Philharmonique de Louisiane, et côtoie, à ses claviers, les plus grands artistes du monde entier. Son talent inné, et inouï, pour l’improvisation, l’amène régulièrement dans les plus grandes salles (Musée d’Orsay, Cinémathèque, Radio-France ou Auditorium de Lyon) pour vêtir de musique, créée dans l’instant, les chefs d’œuvre du cinéma muet.
De l’improvisation, il y en aura, à St-Joseph, dimanche, sur des airs basques. Mais il y aura aussi le grand répertoire : JS Bach (deux transcriptions de cantates, un concerto d’après Vivaldi), un concerto de Haendel, une sonate de Mendelssohn, aussi une redoutable toccata de Prokofiev !
Cette bien alléchante ouverture de festival sera vidéo-projetée sur grand écran en l’église St-Joseph, en face des Halles de Biarritz, à 17h ce dimanche 2 octobre… en entrée et participation libres.