La comtesse de Paris, Philomena d’Orléans, avec sa deuxième fille, la princesse Louise-Marguerite, le député de la côte basque Vincent Bru et le maire de Saint-Jean-de-Luz, Jean-François Irigoyen, ainsi que son fils Alexis Francis-Boeuf (né d’un premier mariage de la Princesse) et ses nombreux amis du Pays Basque où vit encore une partie de sa famille, ont accompagné à sa dernière demeure la Comtesse douairière de Paris au cours d’une très belle messe d’obsèques célébrée par l’abbé Lionel Landart à l’église de Saint-Jean-de-Luz.
Toute la cérémonie a été excellemment accompagnée par la chorale paroissiale qui a chanté les cantiques basques, en commençant par le chant d’entrée « Betiereko zoriona, hil huni otoi, eman Jauna, betiko argi zabalean, zure argiak argi dezan » / donne-lui la gloire et la lumière infinie (…) heureux qui entre dans sa demeure / et en finissant par « Zatozkiote Jaunaren Saindu dohatsuak, zatozte laster hunen biderat, Aingeruak... » / venez vite les anges et les saints du Seigneur, offrez son âme au Seigneur / avant que l’assemblée n’entonne la salutation à la Vierge Marie « Ama maite Maria... ».
Philomena d’Orléans n’était certes pas dépaysée, l’épouse de l’actuel Comte de Paris comptant parmi ses grands-parents paternels Maria del Carmen Zubiría y Calbetón, fille de Luis de Zubiría y Urízar, marquis de Yanduri, alliée à d’anciennes familles de la noblesse basque du Sud.
Après l’inhumation dans le caveau familial au cimetière paysager « Karsinenea » de Saint-Jean-de-Luz, Michel d’Arcangues reçut dans sa belle demeure les proches amis de la princesse au cours d’une sympathique réception arrosée de château Miller La Cerda, ce vin de Bordeaux qu’appréciaient tant la défunte princesse Micaela et son époux feu le Comte de Paris.
Parmi les invités, on reconnaissait, entourant l’épouse de Jean de France la comtesse de Paris Philomena d’Orléans, le marquis d’Arcangues et son fils Louis, ’Alexis Francis-Boeuf le fils du premier mariage de la défunte, Peter Hamilton MacDomhnaill ainsi que le Cte et la Ctesse Marc de Gontaut-Biron, le Cte Charles-Antoine de Coux, Hortense Haussling, Veronica Cousiño, petite-nièce de la Princesse, Armand de Foucault, Colette et Olivier Leclerc, Carole et Thierry Meininger, Olivier Ribeton, conservateur (h) du Musée Basque, Eric Labenne-Rougier, Etienne Rousseau-Plotto, titulaire des orgues de Saint-André, Anne et Alexandre de La Cerda représentant l’Ordre de l’Etoile et de N.-D. du Mont-Carmel (restauré par le défunt Comte de Paris) et la Academia de la Diplomacia del Reino de España, etc.
Parmi les nombreuses offrandes florales, un magnifique et parfumé bouquet de lys blanc provenant de la mairie du VIIIème arrt. de Paris, résidence de la Princesse Micaela, accompagnait des roses en accord avec le poème romantique de Victor Hugo extrait du recueil « Les voix intérieures » qui figurait sur le feuillet de la cérémonie :
« La tombe dit à la rose :
– Des pleurs dont l’aube t’arrose
Que fais-tu, fleur des amours ?
La rose dit à la tombe :
– Que fais-tu de ce qui tombe
Dans ton gouffre ouvert toujours ?
La rose dit : – Tombeau sombre,
De ces pleurs je fais dans l’ombre
Un parfum d’ambre et de miel.
La tombe dit : – Fleur plaintive,
De chaque âme qui m’arrive
Je fais un ange du ciel ! »
