Le mardi 15 décembre, le Musée Basque rouvrira ses portes en limitant le nombre d’entrées (par créneau de deux heures), dans le respect des nouvelles règles de protection et d'hygiène strictes liées au Covid-19. Le port du masque reste obligatoire à partir de 11 ans. Il est conseillé de réserver sa place en ligne : http://www.musee-basque.com/
Au programme :
Visite libre et guidées : réservation en ligne Application de visite audioguide gratuite : Musée Basque guide disponible en français, basque, espagnol et anglais sur App Store et Google Play (+ logos).
Activités : Consulter l’agenda sur http://www.musee-basque.com/ Parcours famille et jeune public Ateliers jeune public Activités scolaires : contacter le service médiation au 06 25 24 34 24.
Bibliothèque-centre de documentation : du lundi au vendredi, sur rdv. de 9h30 à 12h et de 14h à 17h. Tel. : 05 59 59 57 50 / 05 59 59 57 54
Les conférences des jeudis reprendront après le 15 janvier.
Mercredi 16 décembre 2020 à 11h Présentation du livre « Au Pays des Basques - Histoires & Voyages » par le photographe professionnel, auteur d’images et auteur Kepa Etchandy. C’est dans ce lieu incontournable et emblématique de la culture basque que le reporter a choisi de présenter son livre.
Le Musée Basque et de l’histoire de Bayonne possède plus de 70.000 objets, des documents et des œuvres d’art relatant la vie du Pays Basque, de son identité et de ses traditions, du rôle que jouait le port de Bayonne au XIXème siècle.
Au service du patrimoine du Pays Basque
L’idée d’un Musée basque avait été énoncée au congrès d’ethnographie et d’art populaire consacré à la tradition basque qui s’est tenu en 1897 à Saint-Jean-de-Luz. Ce fut la première occasion de présenter une exposition d’histoire régionale, d’arts et de traditions populaires qui préfigura le futur musée. En septembre 1913, lors de son assemblée annuelle tenue à Espelette, l’Association Eskualzaleen Biltzarra, la plus ancienne du Pays Basque, à l’initiative de son président honoraire Georges Lacombe, décida de créer une commission de 8 membres afin d’apporter son concours à la municipalité de Bayonne dans la fondation et l’enrichissement du nouveau Musée de la Tradition Basque.
Il semble que cette première commission comprendra, outre Georges Lacombe, ses deux collègues « hommes de lettres » Clément d’Andurain et André Geiger ; les deux artistes-peintres Charles Colin et Gabriel Roby ; et trois architectes : Henry Godbarge, Jean-Baptiste Darroquy et Gratien Dibarrart.
Les délibérations du Conseil municipal de Bayonne en 1912 montrent que ce Musée de la Tradition Basque avait failli ouvrir à ce moment.
Mais, il y a eu la guerre de 14 et finalement, ce n’est qu’en 1922 que la municipalité de Bayonne créa le Musée basque et de la Tradition bayonnaise.
Or, parallèlement à Euskalzaleen Biltzarra, Louis Colas qui était un spécialiste des stèles discoïdales et des inscriptions lapidaires (pierres) avait présenté en 1913 à la Ville de Bayonne un projet d’organisation du futur musée.
La maison Dagourette fut alors achetée par la Ville de Bayonne pour y accueillir les collections souvent offertes ou léguées par des habitants du Pays Basque.
Mais ce n’est qu’à partir de 1922 que l’équipe fondatrice du Musée basque s’y installa.
Son premier directeur sera William Boissel, un officier à la retraite, originaire de Bordeaux, était également membre de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne. Il s’en occupa en insistant sur l’aspect essentiellement rural au Pays basque qui selon lui, avait le mieux conservé des traditions longtemps protégée de l’industrialisation et de l’urbanisme. De cette époque datent les façades d’antan, blanchies à la chaux et les volets rouges s posées pour donner à cette construction un air néo-basque.
En 1939-1940, la maison Dagourette sera momentanément occupée par le Foyer du Soldat. Puis le Secours National s'y installera, tandis que ses collections sont mise à l’abri à Saint-Sever en Chalosse.
En 1946, la guerre terminée, les collections ont été réinstallées dans la maison Dagourette où elles se trouvent encore aujourd’hui. Une partie d’entre elles a été placée au château Neuf.
Dagourette fut d’abord une maison de négociant et un entrepôt portuaire jusqu'en 1640. Au début du XVIIème siècle : Mgr Fouquet évêque de Bayonne de 1638 à 1642 et frère du célèbre surintendant des Finances sous Louis XIV y installa l'ordre des Visitandines. Ces religieuses y séjourneront jusqu’en 1680. A la fin du XVIIe siècle, la maison se transforma en un hôpital civil sous le nom de Saint-Nicolas puis de Saint-Léon.
On y trouvait un "tour" où l’on déposait les enfants abandonnés. L'un des services offerts par cet hôpital avait pour fonction de les recueillir rue Marengo, l'entrée principale de la maison Dagourette. À sa droite, sur le bord de la fenêtre aujourd'hui fermée de barreaux, les nourrissons étaient déposés dans l'anonymat. Souvent un bout de papier ou un ruban accompagnait le bébé dans un couffin. Ces souvenirs permettaient de mieux connaître le milieu social de la mère.
Sous le Second Empire, la maison Dagourette, fut louée à divers commerçants et c’est en 1922 que la Ville de Bayonne racheta la maison Dagourette afin d'y loger le Musée basque. Son directeur et fondateur, le commandant Boissel y fera alors graver : « Ici était le tour où l'on déposait les enfants abandonnés. Il disparut en 1867 ». Lors du classement de la maison obtenu en 1990 par son nouveau directeur Olivier Ribeton, cette plaque commémorative fut enlevée, puis remise ainsi qu'un vitrail représentant un enfant dans un couffin, offert par le maître-verrier angloy Charles Carrère.
Mais à la fin des années 80 le bâtiment du musée menaçait ruine. En 1988, après un stage au musée Carnavalet et un poste de chargé de mission à la fondation Mitsukoshi (Paris-Tokyo), Olivier Ribeton fut nommé à la tête du Musée Basque et de l’histoire de Bayonne.
Quand il repris le Musée basque, l’édifice du XIIème siècle prenait l’eau : la Nive s’infiltrait dans les murs et les termites rongeaient les charpentes. « Nous avons failli perdre la maison Dagourette », raconta lors d’une interview Olivier Ribeton en précisant : « l’ancien maire Henri Grenet voulait transférer l’ensemble des collections au Château Neuf ».
Après douze ans de travaux pharaoniques, l’ancienne demeure fut métamorphosée,les toiles endommagées, restaurées, et la scènographie des collections, entièrement renouvelée.
Les sept provinces basques, réplacées, les sculptures du groupe contemporain Gaur – de Nestor Basterretxea ou de Jorge Oteiza – sont à présent mises en lumière et intégrées parmi les traditionnels objets symboliques de la culture basque ; la bibliothèque comprend 30 000 livres et près de 50 000 gravures et tableaux.
Depuis sa réouverture en 2001, le Musée Basque recueille régulièrement d’importantes donations : en 2012, le legs du maître-verrier Charles Carrère… Deux ans plus tard, il acquiert une partie des cartons du célèbre maître-verrier Jean Lesquibe.
Un lieu emblématique de la culture locale basque et d’histoire dirigé depuis 2020 par la conservatrice Sabine Cazenave qui s’animera à l'occasion d'une importante exposition estivale annuelle. En juin dernier, le thème de l'exposition "la poterie d’Art de Ciboure 1919-1995" rappelle que cet art traditionnel avait été à l’origine d’un savoir unique que le visiteur pourra découvrir jusqu'au 3 janvier dans un musée qui arbore depuis son ouverture officielle en février 1924 la devise : "Hemen sartzen dena bere etxean da" / Celui qui entre ici est chez lui.
Le port du masque reste obligatoire à partir de 11 ans. Il est conseillé de réserver sa place en ligne : http://www.musee-basque.com/