0
Conférence
Quelques réflexions à propos du débat sur l’écologie & l’économie de marché à Urrugne
Quelques réflexions à propos du débat sur l’écologie & l’économie de marché à Urrugne

| Rédaction / ALC 674 mots

Quelques réflexions à propos du débat sur l’écologie & l’économie de marché à Urrugne

Peio Etxeleku, chef d’entreprise et président du Parti Nationaliste Basque pour les provinces du Nord / Iparralde, animera le samedi 16 décembre à 9h30 au trinquet Dongaitz à Urrugne un petit-déjeuner/débat sur le thème : « L’économie de marché est elle compatible avec l’écologie ? ».
D'après Henri Levréro, responsable politique local LR, organisateur de ce débat, "l’heure actuelle, l’écologie est unanimement reconnue comme une priorité politique. À chaque élection, pratiquement tous les candidats revendiquent une posture écologique et prétendent mettre en place une politique supposée lutter contre le réchauffement climatique, limiter la dégradation des écosystèmes, préserver les ressources naturelles ou encore la biodiversité.
Pourtant, dans les faits, les choses n’avancent pas vraiment".
Réservations jusqu’au 12 décembre au tél. 06 08 78 85 72

Mais au-delà de ces interrogations économiques et politiques concernant l'écologie, et considérant les fondements chrétiens de la formation politique à laquelle appartient Peio Etxeleku, comment ne pas se tourner également vers une réflexion spirituelle remarquablement exprimée par l'évêque de Bayonne dans son dernier ouvrage "Le temps des saints" publié chez Artège.

"L'écologie : attention aux fausses routes"

Dans son chapitre "L'écologie : attention aux fausses routes", citant le pape François : "Le destin de toute la Création passe par le mystère du Christ", Mgr Aillet ajoute : "l'engagement écologique de l'Eglise commence dans la liturgie : le monde créé est tout entier convoqué dans le culte que l'homme rend à Dieu, son Créateur. 
Il y a une dimension cosmique de la liturgie que nous avons parfois perdue et qu'il nous faut retrouver (...) Pour perpétuer son sacrifice rédempteur, qui constitue le culte parfait, Jésus convoque aussi la Création, à travers le pain et le vin, fruit de la terre, de la vigne et du travail de l'homme, par lequel celui-ci s'associe précisément à l'œuvre du Créateur.

Couverture.jpg
Couverture.jpg ©
Couverture.jpg

La liturgie permet à l'homme de se situer de manière juste au cœur de la Création. Cette catéchèse fondamentale et la liturgie sont les premiers lieux où prêtres et fidèles peuvent acquérir une vraie conscience écologique.
C'est à ce premier niveau que l'Eglise a quelque chose à dire pour relever le défi de l'écologie, car les humains ne retrouveront l'harmonie avec la nature que s'ils soignent cette blessure qui a causé la rupture entre l'homme et la Création..."

Et Mgr Aillet nous recommande ainsi de prendre bien garde "de ne pas prendre la question par le mauvais côté : "nous voyons bien les contre-sens, les contradictions et les ravages anthropologiques d'une écologie qui ne s'ancre pas dans l'Evangile de la Création. En faisant de l'homme un animal parmi les autres animaux, voire moins qu'un animal ; en se préoccupant des bébés poussins écrasés dans les élevages, mais ne prêtant aucune attention aux bébés humains dont on écrase le crâne pour les avorter au-delà de douze semaine de grossesse ; ou encore en militant contre l'insémination artificielle chez les bovins, mais en faisant la promotion de la procréation médicale assistée et même la "gestation pour autrui" pour les couples de même sexe...

Plutôt que de se laisser enseigner par les militants écologistes, l'Eglise a mieux à faire en accompagnant ses fidèles à mieux comprendre la racine de la rupture entre l'homme et la Création qui n'est rien d'autre que le péché d'hier et d'aujourd'hui.
(...)
La conversion écologique est d'abord une conversion à la foi et à l'Evangile !
Ne nous trompons donc pas de porte : de porte, il n'y en a qu'une, et ce ne sont pas les chantres de l'écologisme, qui donnent bonne conscience aux puissants et entretiennent la naïveté des petits, mais c'est le Christ, il est le Sauveur !

Je ne dis pas que la prise de conscience actuelle autour de l'écologie n'est pas nécessaire, mais nous avons à vivre une conversion écologique spécifiquement chrétienne, comme pour l'engagement social auquel elle est liée".

Nous reviendrons dans nos prochaines "Lettres" sur d'autres éléments essentiels de cet ouvrage qu'il convient de se procurer de manière urgente !

"Le temps des saints" de Mgr Aillet, publié chez Artège, 320 pages - 20,90 €

Répondre à () :

| | Connexion | Inscription