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Tradition
Monsieur le Maire, qui serez-vous pour vos administrés ?
Monsieur le Maire, qui serez-vous pour vos administrés ?
© ALC – Les vœux de Didier Irigoin, maire de Béguios

Monsieur le Maire, qui serez-vous pour vos administrés ?

Au nombre de 36 000 environ aujourd’hui, ces communes qui gèrent l’espace administratif du pays dans sa plus petite dimension voient leur "visage" communal sans cesse revu, amendé, corrigé et amélioré selon les demandes des administrés, au fil de son histoire. Le 28 mars 2003, le Droit des Collectivités Territoriales a connu une nouvelle révision constitutionnelle mais garde de son origine le profil général d’une institution désormais bicentenaire, auquel ont été ajoutée de nouvelles règlementations.
Monsieur le Maire est désormais dépositaire de charges, d’obligations et de fonctions en fonction de la devise Liberté, Egalité et Fraternité appliquée à tous les administrés, sans distinction d’origine, d’appartenance et de conviction.
Ses charges au service de l’intérêt général sont multiples.
S’entourer d’un Conseil municipal, voter des budgets, assurer la défense du bien public de sa commune, débattre en conseil des décisions définies au service de la collectivité, et demeurer le garant vigilant de l’intérêt de ses concitoyens, tout au long de l’exercice de son mandat de cinq ans.
Rien de ce qui peut engager la vie dans sa commune, l’Etat civil, la gestion des écoles, des services sociaux, de l’habitat et la sécurité des biens et des personnes n’échappe à son attention.
Gardien de l’intérêt général, il est tenu informé de l’état de sa collectivité et doit veiller aux garanties législatives et règlementaires décidées par le Parlement et exécutées dans cet espace administratif particulier de sa commune.
Par délégation inhérente à sa charge, le maire choisit ses collaborateurs les plus immédiats pour la gestion au quotidien des missions publiques de toute vie communale.
Chaque génération de vie sociale ayant ses attentes et ses demandes, le partage des tâches impose des contraintes adaptées pour chacune.
Depuis la petite enfance jusqu'aux demandes socio-culturelles spécifiques de la jeunesse, des jeunes adultes, des adultes confirmés et des aînès, le maire est l’homme fédérateur des décisions prises dans l’intérêt de toute cité, pour correspondre aux aspirations d'une population évolutive et en mutation continuelle.
Mais, au  cours de ces dernières décennies, le rôle du maire a changé.
Confronté à la difficulté de gestion des biens publics, privés, et des personnes, Monsieur le Maire est sollicité par ses administrés pour intervenir dans les circonstances imprévisibles à la vie communale.
L’état civil, les naissances, la gestion des funérailles, celle des espaces publics de la mémoire ajoutent sans cesse à ses missions un profil personnel différent selon les individus et les attentes des populations concernées.
La gestion de la sécurité publique oblige sa mission à des précautions sécuritaires inconnues jusqu’à lors pour assurer la protection individuelle des citoyens plus exposés que précédemment à des risques de violences.
La demande de travail des uns et l’aspiration à des loisirs améliorés pour d’autres, de génération distincte, appelle des attentes de services publics, de transport et de bien-être que chacun entretenait jadis dans son environnement individuel et qui désormais embrassent l’espace public élargi des prestations acquises auprès du maire par ses administrés.
Les finances publiques devenues un enjeu comptable décisionnel pour les communes, Monsieur le Maire administre avec parcimonie ses projets innovants pour lesquels les financeurs sont plus rares que jadis (en particulier la suppression des ressources fiscales propres à la commune, et dont le remplacement par l'Etat est souvent aléatoire, ndlr.) et les budgets à terme plus dispendieux dans un budget communal qui n’est plus exponentiel à loisir.
L’argent devenu le nerf de la guerre ou de la paix sociale embrase des revendications diverses auxquels le maire peine à répondre si ce n'est, pour d'aucuns, par des promesses électorales...
Dans des sociétés vieillissantes où aux deux bouts de la chaîne de la vie, les demandes sociales des jeunes parents et des aînés sont toujours plus prégnantes, le rôle du Maire de la commune demeure vital, car l’équilibre recherché pour ne pénaliser personne reste un défi majeur de sa fonction.
Oui Monsieur le Maire, que serez-vous, et pour qui ?
Contenter ces enjeux de la vie commune sera l’objectif rationnel de votre mandat prochain. Et vos administrés le savent dès à présent. Vos paroles, vos promesses et vos programmes seront lus, commentés et étudiés par vos électeurs.
Votre heure est venue : Monsieur le Maire - ou Madame, dans une fonction plus féminisée que naguère -, vos compatriotes suivent vos pas comptés vers le siège communal que vous occuperez prochainement, ceint d’une écharpe tricolore qui vous obligera dès lors pour ces années futures, au service de l’intérêt général  de votre commune !

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MARTIN DESMARETZ de MAILLEBOIS | 21/02/2020 14:19

Je ne me considère absolument pas comme un "administré" et encore moins par qui que ce soit. Je m'administre moi-même. Lorsque j'ai dirigé un village de 200 maisons durant dix ans de 1973 à 1983 en IDF, je ne me suis jamais considéré autrement que comme le représentant permanent des habitants, expédiant les affaires courantes de natures collectives en appliquant leurs décisions en Assemblée générale annuelle et leur rendant compte. J'ai depuis proposé ici aux dernières élections municipales le même programme reposant sur le REFERENDUM. Cette procédure est légale même dans ce régime mais repose elle-même abusivement sur une demande de 20% du corps électoral local ! Il faut eil suffit que lors de l'élection prochaine, les candidats conseillers municipaux soient d'accord sur le fait de réunir les habitants au moins à un par maison une fois l'an sur un ordre du jour complet comportant informations et décisions avec obligation de suivre ces décisions collectives prises à la plus large majorité des inscrits possibles. Si pas la moitié => re-convocation ! Rapport moral et financier annuel obligatoires, détaillés, justifiés, soutenus, étayés... Voilà qui le maire doit être : représentant des habitants avec interdiction d'emprunter un centime sur le dos des gens sans leur consentement explicite. Je n'ai jamais emprunté un centime ! J'ai laissé mon village sans aucune dette ! Les deux grands principes des escrocs sont : 1- La loi du marché dite de l'offre et de la demande qui réclame sans cesse plus de monnaie à l'Institut d'émission sans aucune contrepartie naturelle réelle. 2- "Qui ne dit mot consent" qui est appliqué avec le vote une fois tous les 5 à 7 ans (auto-prolongations des mandats comme c'est arrivé !) et l'obligation de rester silencieux tout le temps => 30 seconde de choix tous 6 ans en moyenne !!! Le reste du temps les gens doivent payer sans jamais avoir été même seulement consultés ! C'est inadmissible !

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