Au mois de mai, les Amis du Musée Bonnat-Helleu organisent un cycle de trois conférences chronologiques sur le thème des dessins de la Renaissance italienne de la collection de Léon Bonnat abordant successivement les œuvres de Michel-Ange, Rapahël ainsi que celles des artistes italiens de la Haute Renaissance présenté par le directeur du musée Bonnat-Helleu.
Lors de sa première conférence, Benjamin Couilleaux dévoilera les 8 dessins Michel Ange (1475-1564) de la collection dont "la mise au tombeau" et le célèbre « Adam et Eve « , dessins à la sanguine acquises en 1980 par Léon Bonnat.
Génie de la Renaissance, Michel Angle de son vrai nom Michel angelo di Lodovico Buonarroti Simoniβ est né le 6 mars 1475 au château de Caprese à Caprese en Toscane. Deuxième fils de Lodovico di Lionardo Simoni, magistrat, Michel-Ange, après avoir étudié auprès du grammairien Francesco da Urbino, choisit malgré l’opposition paternelle il choisit les affres de la vie artistique.
Très vite jalousé pour ses compétences, il reçoit lors d’une bagarre un coup de point au nez du sculpteur Pietro Torrigiano qui le marqua à vie. Particulièrement doué, il n’a pas encore 30 ans quand Michel Ange taille dans le marbre immaculé de Cararre ses deux plus célèbres sculptures de toute l'histoire de l'art : « la Pietà » (1497-1499) commandée à la demande du Cardinal français Jean Bilhères de Lagraulas (pour qui le thème était familier), ambassadeur de France à Rome destinée en premier lieu au sanctuaire des Rois de Franc, et le « David » (1501-1504) de 4,34 mètres, deux des plus célèbres sculptures de toute l'histoire de l'art.
Passant de la sculpture à la peinture, contrairement au sfumato "nébuleux" de Vinci, la facture de Michel Ange s’affiche avec clarté. A Rome, où à la demande du pape mécène Jules II, il s’adonne à la fresque de voûte de la Chapelle Sixtine montrant la création des cieux, de la terre et de l'Homme . A la suite de cette œuvre immense et exténuante de 1.000 m², exécutée de 1508 à 1512, Michel Ange éreinté, dégoûté ne se consacre plus qu’à l’architecture et à la sculpture. C’est seulement après une trève de 20 ans qu’il reprend la peinture avec le jugement dernier dans les années 1530.
Egalement poète, Michel Ange composa plus de trois cents poèmes, madrigaux et sonnets généralement d'inspiration humaniste
mise à part le sonnet XXI à consonnance romantique :
Je vis de me mourir et, à vrai dire
je vis heureux de mon malheureux sort
Quiconque ne sait vivre d'angoisse et de mort,
Qu'il entre dans ce feu qui me brûle et dévore.
Certains d'entre eux ont été mis en musique par Dimitri Chotakovitch et par Benjamin Britten (un extrait à écouter ci-dessous).
L’oeuvre de ce génie à la riche vie intérieure aura dominé tout le XVIe siècle en Europe.
Programme :
Mardi 10 mai à 16h15 : Michel Ange par B. Couilleaux à la Maison des associations de Bayonne, salle Lacore de Glain
Les deux autres conférences que nous annonceront auront lieu les mardi 24 et 31 mai
Inscriptions ouvertes par mail : sam.bonnat.heulleu@gmail.com
Vous pouvez vous inscrire soit pour l’ensemble des conférences soit pour les seules dates que vous souhaitez. Ces conférences sont exclusivement réservées aux Amis du Musée Bonnat Helleu et leur accès est gratuit.
Légendes :
1/ Dessin "Adam et Eve" sanguine Michel Ange- Collection Léon Bonnat - Musée Bonnat-Helleu
2/ Dessin "Mise au tombeau" sanguine Michel Ange - Collection Léon Bonnat - Musée Bonnat-Helleu
3/ Mise en musique / Extrait du sonnet XXX de Michel-Ange par Benjamin Britten, écoutez ci-dessous :