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L'esprit gascon-béarnais-bigourdan
Lys en Béarn : les champions aux "quilles de 9"
Lys en Béarn : les champions aux "quilles de 9"

| Baskulture / Alexandre de La Cerda 475 mots

Lys en Béarn : les champions aux "quilles de 9"

C’est dans le magnifique quiller de Lys en Béarn (près de Sainte-Colome et d’Arudy) que le sénateur Max Brisson a remis les prix des finales départementales de quilles de 9, « un quiller rénové à l’initiative de sa dynamique maire Nadège Poueymirou, et les efforts de tous ceux qui perpétuent ce sport ancré dans la tradition béarnaise »
Vingt-quatre joueurs, quatre dans chaque catégorie, ont disputé ces finales à l’occasion d’une journée sportive qui s’est déroulée « dans la convivialité et le partage ».

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Le sénateur Max Brisson, Nadège Poueymirou et les gagnants ©
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Le jeu de quilles était probablement pratiqué en Gascogne dès le XIVème siècle. Selon le secrétaire du comité sportif départemental de la quille de 9, « la tradition voudrait que cela vienne d’Henri IV »... 
Certains suggèrent également que les bergers auraient inventé ce jeu dans les estives et l’auraient diffusé dans la plaine lors des transhumances (d’où, pour certains, les noms suggestifs des figures, évoquant le monde pastoral). 
Néanmoins, selon Gaston Ducasse « on le jouait d’abord dans les campagnes, puis à la ville où la bourgeoisie jadis s’était mise à le pratiquer, enfin il se répandit dans les régions voisines du Béarn en gagnant ainsi la Chalosse landaise, l’Armagnac et une bonne partie de la Bigorre jusqu’aux environs de Lannemezan »
Cet auteur localise le centre d’action dans le Béarn et plus précisément à Orthez, avec un développement important à Pau, mais des joueurs basques étaient également présents lors du championnat de France de 1925, par exemple. 
Par ailleurs, la diffusion de la pratique s’est poursuivie avec la migration des quillous qui exportèrent leur jeu à Bordeaux et Paris, voire même jusqu’à Oran en Algérie et dans les deux Amériques (jusqu’au milieu du XXème siècle, des jeux de quilles furent envoyés par le fabricant Navarron à Los Angeles, Buenos Aires ou encore à NewYork). 

La technique du quiller à neuf : neuf quilles sont disposées en carrés. Le joueur doit se placer près de la première quille, dite « quille de main », le pied droit légèrement en retrait (pour un droitier), tout en tenant la boule par la poignée. Puis il doit viser la pomme centrale de cette quille et la frapper sous la pomme de telle sorte que celle-ci se mette à l'horizontal et qu'elle abatte, dans sa course, les autres quilles imposées par la figure. 
Le joueur, dans le même mouvement, doit ensuite lâcher sa boule afin qu’elle atteigne la quille appelée « plomb », de préférence sur sa pomme. Cette gestuelle est propre à chaque joueur, qui tire avec le dos plus ou moins bas, le pied plus ou moins rapproché de la quille de main, etc., suivant ses techniques de jeu. Il faut ainsi réaliser une série de 12 figures de tir imposées, qui se partagent en 7 « jeux courts »...
- voir le détail de ce jeu sur la fiche d'inventaire du patrimoine culturel immatériel :
file:///C:/Users/atols/Downloads/Jeu%20de%20Q9%20(5).pdf 

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