C'est mardi 23 juillet à 21h que l’association « Lilia » présentera « Bereterretx », la nouvelle création de Pier Paul Berzaitz.
Inspiré par la superbe complainte souletine datant du XVème siècle, ce spectacle de chants et de danses réunit deux groupes de danseurs (OINKARI, Gipuzkoa et Berritz’Hats, Soule) et des chanteurs parmi lesquels Jean-Michel Bedaxagar, Michel Arotce et Magali Zubillaga.
L’ensemble musical sera dirigé par Philippe de Ezcurra qui a créé et harmonisé la plupart des musiques.
En 1870, dans le recueil intitulé « Chants populaires du Pays Basque », J.DJ. Sallaberry publie pour la première fois le chant de Bereterretx. En annexe, il pose quelques questions sur l’origine de la légende romanesque du jeune Bereterretx, tué par le Comte, jaloux de se voir préféré auprès de Marguerite Ezpeldoi, tout en restant réservé sur ce point. Nous savons que Bereterretx était partisan des Gramont et le Comte leur farouche ennemi. Mais l’essentiel nous était donné : un texte de quinze strophes, accompagné d’une traduction française et la partition musicale.
Quelques années plus tard, en 1899 dans une étude sur « Quelques légendes poétiques du Pays de Soule», Jean de Jaurgain reprend le texte du chant en notant :
« C’est de la première moitié du quinzième siècle que date la complainte de Bereterretx {entre 1434 et 1449). Le meurtre du fils de Marisantz fut commis – ou ordonné – très certainement par le comte de Lérin, Navarrais, bascophone et commandant du château de Mauléon ».
Il convient de rappeler également le remarquable article d’Henri Gave, rédigé en 1924 pour le Bulletin de la Société des Sciences, Lettres & Arts de Bayonne qui décrit dans le détail les aspects historique, linguistique et musical de la chanson qu’il situe, lui aussi, dans cette période. Quelle force dans ces couplets qui se sont transmis pendant près de six cents ans par le canal de la tradition orale !
« Bereterretxen kantorea » est bien plus qu’un simple chant : c’est avant tout un long poème. Œuvre d’un poète anonyme du XVème siècle, sans doute bouleversé par le crime horrible qui avait dû soulever l’émoi dans la population souletine. Au fil des strophes, véritable mise en scène, on vit cette histoire avec une grande émotion. Deux pastorales avaient déjà été jouées sur ce thème qui est repris pour cette nouvelle création de chants et de danses tant il parait beau, tragique certes, mais tellement humain et universel.
Tarifs : Adulte : 18 € / réduit : 13 € – jeunes de 12 à 17 ans inclus, étudiants, chômeurs, personnes handicapées (sur présentation d’un justificatif à l’entrée de la manifestation) / Gratuit – 12 ans / Ouverture des portes à 20h / En cas d’intempéries, les spectacles sont susceptibles d’être annulés.
billetterie sur : https://reservation.elloha.com/Search/GetDetail
Les autres spectacles des "Estivales"
- Mercredi 24 juillet à 21h : « L’avare » de Molière par la compagnie Le Grenier de Babouchka - Mise en scène : Jean-Philippe Daguerre
C’est tout l’art de Molière de « s’amuser de la folie des Hommes » qui s’exprime à travers ce chef d’œuvre classique si moderne.
Outre la jubilatoire analyse psychiatrique de l’avarice à travers le personnage d’Harpagon et la formidable exposition du conflit des générations, la pièce se distingue par un foisonnement théâtral qui mêle intrigues amoureuses et familiales dans un style où Molière se régale à réunir le langage naturel d’Harpagon et celui plus sophistiqué des autres personnages.
Mais le grand génie de Molière c’est, avant tout, de réussir à faire rire le public avec un personnage principal odieux, tyrannique, égoïste et maladivement…avare.
- Jeudi 25 juillet à 21h : « Cyrano de Bergerac » d'Edmond Rostand par la Compagnie La Gargouille de Bergerac - Mise en scène : Grégory Felzines (durée : 2h30)
Proposer Cyrano, c’est donner au public la possibilité d’assister à un régal de mots, à une épopée jouissive. Parce que Cyrano c’est l’insolence, c’est l’indépendance, l’insoumission, le refus de tous compromis et l’espérance qu’un monde meilleur est possible, une forme d’idéal d’être et de penser.
Mais Cyrano c’est surtout, surtout une pièce de troupe. Une quarantaine de personnages et neuf comédiens pour les incarner dans une mise en scène où ils jouent sur des gradins, comme s’ils jouaient à Cyrano, comme des enfants qui voudraient raconter une histoire, pour rêver, s’amuser…