La direction des pèlerinages du diocèse de Bayonne organise un week-end à Marseille, en bus au départ de Bayonne, pour participer à la messe du pape François le samedi 23 septembre prochain.
Le départ aura lieu très tôt dans la nuit le samedi 23 septembre pour un retour le dimanche 24 en soirée.
-Voyage en bus
-Places limitées.
-Logement hôtel ou maison religieuse en chambre à partager.
-Demi-pension (dîner du 23 et petit déjeuner du 24).
Prix total : 300 EUR - inscription sur : https://messeaveclepapefrancoisamarseille2023-bayonne.venio.fr/fr/package/21087/registration/create
L’occasion pour M. l’abbé François-Xavier Esponde d’éclairer cet événement dans nos colonnes :
Visite papale marseillaise et française ?
On chicane encore pour savoir si le pape François, troisième pape à poser le pied en terre de Gaule à Massilia-Marseille vient en France ou sur la Méditerranée, pour les Rencontres de la Mare Nostrum - Notre Mer commune des rives éternelles du fleuve.
Le pape s’était rendu à Strasbourg au Conseil de l’Europe et au Parlement Européen sans se rendre à la cathédrale de la ville.
Les esprits chagrins en furent contrariés, mais le pape François exposa à cette occasion la raison de sa visite européenne dans cette cité.
A Marseille sous le signe “d’une Mosaïque d’espérance”, il a prévu de rencontre 120 jeunes choisis dans diverses religions et confessions des deux rives de la Méditerranée en présence d’un important nombre d’évêques venus de trente pays alentour, au sein d’un Festival culturel inédit pour l’Eglise.
Le reste du programme réserve d’autres nouveautés en perspective.
Au sein d’un Village de communautés méditerranéennes où les soupçonneux pourraient déceler un mélange des genres, des cultures et des apprentissages ouvrira le champ à des rencontres inattendues.
On ne saurait oublier la longue préparation de ces journées qui précédemment tinrent cénacle à Bari et Florence en terre italienne en offrant à des évêques de diverses origines chrétiennes - parmi les plus antiques de la Méditerranée, arménienne, levantine, etc. - la perspective de se revoir dans le futur.
On pense au cardinal Roger Etchegaray, archevêque de Marseille qui dans le passé, invita avec le pape Jean-Paul II à la prière d’Assise des religions pour la paix. On ne peut oublier les tentatives fructueuses du même cardinal Etchegaray d’ouvrir sous le règne du communisme dans les anciens pays du rideau de fer les portes étroites du dialogue des Eglises sur le vieux continent, la vieille Europe, en y créant la Conférence des évêques européens.
Nous sommes en 2023 et le temps a changé mais les enjeux d’une mosaïque d’espérance constituent toujours les défis majeurs du présent.
L’écologie et la préservation de Mare Nostrum, de ses populations et de la ressource en eau, la mer et sa préservation, les déplacements de population en mouvement ininterrompu, le dialogue complexe des chrétiens et des musulmans souhaité par le grand chef de l’islam d’Egypte avec lequel le pape François entretient une relation continue, et les guerres latentes en cours sur les deux rives de la Méditerranée depuis la Mer Noire, le Magreb-rech, et l’Afrique du nord...
Du 17 au 23 septembre, Marseille est appelée à devenir la cité de la Paix recherchée par 70 évêques concernés, dont les deux tiers devraient se rendre à cette rencontre (aux dernières nouvelles), avec des délégués de l’islam, du judaïsme et de familles spirituelles non monothéistes.
Trois continents réunis symboliquement le temps d’une conférence exceptionnelle, divisés par leurs intérêts religieux et politiques, “pays trop proches pour être séparés, trop éloignés pour se confondre”, dit le commentaire introductif de ce projet.
“La Méditerranée retient la mémoire du patrimoine spirituel reçu des anciens en chacune des familles religieuses, faisant de cette Mer commune un héritage spirituel et philosophique unique, voulant tirer le meilleur profit de la compréhension de l’humain issu des grandes civilisations venues de la Méditerranée.”
La mémoire heureuse de ces populations perpétue sans cesse une image de convivialité et de coexistence parfois facile ou difficile comme on peut le voir chez nous à Marseille ou sur les autres rives.
Les chrétiens citent la Lettre aux Hébreux chapitre 19 comme source d’espérance des croyants en Dieu l’Eternel qui aime ce monde, le sien en sa grande pluralité.
La Lettre d’invitation du cardinal Aveline fait cardinal par le pape François comme l’archevêque de Corse, tout récemment convie les fidèles et les gens de bienveillance “à ne pas regarder l’Eglise comme une forteresse du passé, ni un patrimoine historique immobilier, mais une tâche à accomplir aujourd’hui dans un dialogue de vie avec les contemporains, par la joie de la Bonne Nouvelle du service des plus fragiles.”
Le cardinal salue sa cité dans cette vocation première de Marseille, ville et diocèse, porte de l’Orient et de l’Occident, du sud et du continent européen, tourné vers l’espérance d’un lendemain de “l’Esprit de Dieu que nous ne connaissons pas à ce jour” !
Le Chef de l‘Etat français devrait accueillir le pape François sur le sol national, pour un programme de rencontres inédites en liaison avec l’avenir de cette “Mer commune” qui embrasse tant de populations distinctes et si proches à la fois !
L’Europe sait d’expérience que l’avenir du continent se joue à Marseille et l’avenir de l’Eglise ne saurait se détacher de cette volonté papale de convier les croyants à aimer le monde tel que nous sommes !