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Histoire
Le coronavirus et ses antécédents historiques
Le coronavirus et ses antécédents historiques

| François-Xavier Esponde 1078 mots

Le coronavirus et ses antécédents historiques

zHistoire2 Robert Koch (au microscope) et Richard Pfeiffer, en 1897.jpg
Robert Koch (au microscope) et Richard Pfeiffer, en 1897 ©
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zHistoire2 Otto Leichtenstern, auteur du principal rapport sur l'épidémie de grippe de 1889-1890.jpg
Otto Leichtenstern, auteur du principal rapport sur l'épidémie de grippe de 1889-1890 ©
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Le Coronavirus version 19 aurait une histoire bien plus ancienne.

Elle aurait été désignée comme “la grippe asiatique” ou “grippe russe” en 1889-90, et se serait diffusée tout au long des cinq années suivantes jusqu’en 1895 sur le continent européen et dans le monde.
Faisant un million de morts qui pour l’époque comparativement aux 5 millions 400 000 victimes désormais évaluées du covid 19, devait représenter une catastrophe planétaire. En 1977-78 une autre grippe d’origine distincte sera reconnue comme “grippe russe”, mais de nature différente, soulignent les épidémiologistes.
Du point de vue historique les praticiens considèrent le coronavirus de 1890 comme le premier à porter cette désignation médicale à la suite d’épidémies de grippe qui tout au long du XIXème siècle ont marqué les populations en 1830, puis en 1847-48, et la dite de 1889 désignée tout d’abord comme grippe avant de disposer “d’un label coronaviral”, donnant aux biologistes de multiples documents ajoutés sur l’affection.

Nous étions avant 1900 et les premiers laboratoires d’analyses prenait naissance sur le sujet de la grippe et ses variants. On cherchait la cause de cette épidémie mortifère sans traitement, sans solution médicale, contre laquelle l’isolement était la seule solution et laissait cours aux hypothèses et à la recherche.
Objet indifférencié pour le corps médical qui faute de traitement, faisait cas mitigé de l’affection chez les malades.
Les observateurs appelèrent ces grippes les maladies du Chemin de fer dans une Europe sillonnée de 202 887 km de voie ferrée, des commodités de transport par Voie fluviale, par les routes empruntées par la maladie en sa propagation.

On qualifiait de provenance sibérienne la grippe russe située à Saint-Pétersbourg qui en décembre 1889 fera de nombreuses victimes.
Elle se propagea en Europe et aux Amériques par les transports atlantiques maritimes, en cinq semaines et fit connaitre les premiers décès recensés en nombre en Russie comme aux Etats Unis. Les Africains l’appelèrent la maladie de l’homme blanc, ils n’en furent pas épargnés.
Tout ce XIXème siècle connut la propagation de la maladie avec 250 000 morts en Europe et 750 000 dans le reste du monde.
On évalua plus de victimes de cette grippe que du choléra, chez les personnes âgées considérées comme les plus exposées.

On sait ensuite qu’en 1918 une nouvelle grippe fit des victimes ajoutées aux soldats morts sur le front.
Deux biologistes ont laissé pour la science leurs Rapports sur le sujet, l’anglais Henry Franklin, 1846-1913, et l’allemand Otto Leichtenstern 1845-1900. Leurs études serviront de références aux laboratoires et aux épidémiologistes du monde qui en apprécièrent la qualité.
On appelait ainsi ces regains de températures suivis de fièvre, la grippe de l’hiver aux effets explosifs, dont les commodités de transport empruntés par les populations étaient la cause.

On pressentait que rien de spontané ne donnait jour à cette maladie, sinon le contact humain effectif et la proximité des populations propageant le virus entre elles.
Les villes de transit, de transhumance étaient désignées comme telles, porteuses de maladie.
50 % de la population allemande avait pu contracter la grippe et Londres était touché pour 40 % de la sienne.
Les 20-40 ans étaient les plus atteints, et 24 % des jeunes de cette tranche d’âge faisaient partie des victimes, 36 % des 40-60 ans, et 22 % des 60-80 ans.

Cette grippe russe semblait différente des autres grippes saisonnières et affectait aux deux bouts de la chaîne de la vie, le premier et le dernier âge.
Maladie protéiforme, touchant plus que par les morts de la syphilis, les appareils respiratoires et engendrant la pneumonie comme cause première de mortalité.
On avait observé cependant des formes de grippe n’affectant pas les formes respiratoires, Les deux biologistes allemand et anglais se rejoignirent dans leurs observations sur ce sujet dans les résultats de leurs analyses.

1900 et le début du XXème siècle ouvriront l’horizon des études épidémiologiques et des recherches en laboratoires parmi “les variants de la grippe” désignés comme l’angine, la méningite, la varicelle, la rougeole, la bronchite, diversifiant en chaque cas les études spécifiques sur leurs différentes affections.

On semblait au vu de ce qui adviendra par la suite disposer de peu d’outils effectifs et l’immunologie était encore à ses débuts, on constatait la nature des affections virales et de celles aux effets filtrants qui restaient toujours sans traitement.

La découverte du Bacille de Pteiffer concentrait les études en laboratoires.
Il faudra attendre encore 1918 et le premier vaccin américain contre la grippe puis enfin 1931, pour connaître la cause virale de la grippe à l’échelle de la science.
La pluralité des affections placées sous le patronyme de grippe donna le sens de l’étude des sous-types de virus existants dont on connaissait l’existence mais contre lesquels il manquait les vaccins ou les traitements appropriés.

On pressentait le bénéfice de renforcer les anti corps contre le virus grippal dans le sérum des personnes âgées, loin de l’idée de l’immunité possible pour l’heure face aux affects “d’une pandémie coronavirale aux effets mortifères tous les ans.”

Les biologistes de la source humaine et animale avaient constaté l’existence de ce virus et chez l’homme et chez les bovins, et se livraient désormais aux études et analyses en laboratoires sur la propagation virale entre ces deux vivants exposés à la proximité naturelle.

Loin du pangolin contemporain ou de la chauve souris asiatique, les premiers épidémiologistes observaient les corrélations possibles in situ chez nous entre le boeuf et l’homme.

Elles n’auront jamais été abandonnées encore à ce jour où des chercheurs danois en 2020, ont déposé leurs études devant l’autorité sanitaire internationale confortant l’idée que le virus humain du covid se soit distingué 130 ans avant celui de l’animal et fasse l’objet d’études comparées entre elles.

En 15 pays différents on a pu suivre l’évolution virale de la grippe russe de 1889-90, confirmant l’influence des voies de communication par terre, fer, mer de la maladie depuis cette première il y a un peu plus d’un siècle, et revenant à nouveau à l’observation des éprouvettes médicales qui cherchent encore à comprendre aujourd’hui l’origine de cette dernière née Covid 19, Delta et Omicron, qui retardent encore l’intelligence positive de “la grippe”, terme générique de l’affection, sous toutes ses formes et ses variables de la pandémie.

A l’école de la recherche médicale le sujet devenu majeur concentre à l’international un intérêt évident pour la Santé publique de l’humanité selon les avis autorisés des uns et des autres, entre ceux qui savent, ceux qui cherchent, ceux qui doutent, et poursuivent ensemble leurs travaux !

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