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Tradition
La paix à l'épreuve du covid ?
La paix à l'épreuve du covid ?

| François-Xavier Esponde 1654 mots

La paix à l'épreuve du covid ?

Pendant deux années consécutives nous avons subi le Covid dans le déroulé de la vie paroissiale et du monde funéraire qui nous occupe.
Sanitaires, urgentistes, transporteurs de corps, ambulanciers, agents funéraires et représentants des cultes réunis par le même destin partagé, nous avons partagé des moments intenses et difficiles, pris par la crainte de ne pas en être épargnés avant la venue du vaccin, et par la peur de transmettre à notre tour ce virus mortifère et contagieux.

 La maladie des anonymes, la connaissance de relations personnelles et la présence du suivi des corps ont pu créer un horizon d’humanité totalement inédit en des circonstances imprévisibles qui nous pressaient d’être à notre poste, tandis que d’aucuns nous invitaient à fermer boutique et attendre dans un confinement volontaire la fin de l’épidémie.
Après avoir hésité à vous envoyer ces quelques lignes tenues par une confidentialité que vous comprendrez, nous avons compté des victimes de la maladie jusque dans nos services, nos familles, des rescapés qui continuent à porter les séquelles de leur fatigue, et ceux qui dans l’adversité ont été exemplaires, sans savoir jusqu’où pourrait conduire leur courage, leur audace ou la prise de risque pour eux.

 Au temps des débuts de l’épidémie Pax Christi à Bayonne avec l’accord de l’évêque du diocèse Mgr Aillet, nous avions fait placer à côté de Notre-Dame de Lourdes, le tableau tiré des réserves de la cathédrale représentant une peinture espagnole “Abogada contra la Peste” que des milliers de passants, visiteurs et fidèles ont invoqué dans leurs dévotions, pour soutenir le travail des soignants, celui des chercheurs, et des agents du monde de l’urgence sur le pont de l’action sanitaire.

 Le Pape dans son Message pour la Paix du 1er janvier dernier invite avec force au travail de rapports intergénérationnels pour oeuvrer en faveur de la paix, dans la famille humaine aujourd’hui.
Ils furent durement malmenés lors des grandes anxiétés portées par l’opinion sur les risques présents de populations à risques susceptibles de transmettre la maladie.
Et l’on pensait sans le dire expressément aux anciens et aux aînés confinés pendant quasi deux ans dans une solitude sanitaire difficile.
Le Pape François convie désormais à la confiance et à la joie de l’espérance d’un monde meilleur, futur et à bâtir ensemble.
Repris et analysé par le service Pax Christi sur son site numérique, nous en apprécions la pluralité des approches possibles et nécessaires en faveur de la paix aujourd’hui.

 La paix de la santé humaine, celle de l’éducation positive des esprits, celle de l’art et de la beauté de la Création en danger et menacée, celle de la confiance en l’humanité elle même pétrifiée par les risques de sous développements inégalitaires présents et toujours menaçants, celle d’une Europe exposée à ses frontières et dans son unité structurelle, celle d’une paix exposée à l’extrême dans les réseaux privés de l’information à des violences endémiques et entretenues.
La Paix et le défi constant de la Paix comme une promesse à venir ne nous quitte aujourd’hui au temps d’une histoire tourneboulée qui n’a trouvé pour l’heure son équilibre, et se cherche dans chacune de nos propres vies, comme une boussole intérieure qui se tourne sans cesse vers les défis majeurs de notre histoire.

Et les signaux d’alerte engagés par le Covid en ont accentué les urgences.

L’occasion également pour François-Xavier Esponde de traiter du conseil national de la vieillesse 

1 – La vieillesse, un débat ouvert.

 Un cercle d’universitaires et de professionnels de “La vieillesse” a autoproclamé ce Conseil National de la Vieillesse autour du sociologue Michel Wieviorka, nouveau directeur de la collection "Le monde comme il va", rue de Seine à Paris.
Au coeur d’un essai paru à l’automne 2021 l’auteur de renommée mondiale interroge “la place de la population vieille dans nos  sociétés tournées vers l’immédiateté de la culture du résultat et de l’émargement des populations déclassées en raison de leur âge.
Nous avons besoin de respirer intellectuellement, dit-il, et connaitre les outils permettant  de maitriser les défis du monde contemporain.”

 Un rapport à la vieillesse, à l’expérience, à la connaissance de la vie sociale qui réunit un collège d’anciens ministres de tous bords.  Bernard Kouchner, Michelle Barzach, Michelle Delaunay, le docteur véronique Fournier,  les journalistes Laure Adler, qui embrassent en commun ce conseil national autoproclamé de la vieillesse sur un modèle existant autour du CNCPH, le Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées.
Un parterre de compétences et des idées adaptées à la population retraitée pour prendre en charge les besoins des plus âgés et faciliter leur insertion dans la société.

Le paysage de deux années de pandémie covid laisse voir la proximité de ces réflexions avec l’isolement et le confinement imposé à des gens retraités en résidence communautaire dans un environnement compliqué, et des rapports avec leurs propres familles qui furent délétères.
On se souvient de la litanie quotidienne des morts du Covid qui s’égrenait tous les soirs à la TV oubliant les décès des EHPAD qui représenteraient selon le sociologue 35 % du total et ne semblaient être relevés comme une priorité de la santé publique de ce temps.

  2 – La vieillesse, un problème ou une quête de solution ?

 Le sociologue reprend à son compte le Plan Grand Âge et Autonomie que la pandémie a confiné dans l’urgence et isolé dans ses projets auxquels ce cercle de professionnels veut à nouveau donner corps et sens au sein d’une politique publique de ce sujet.
Il faudrait ne plus penser les vieux comme un problème, jamais comme une solution. Traités comme inactifs ils ne seraient plus sujets ni acteurs de la société. Corriger cette tendance devient un enjeu sociétal inédit.

 Le tissu associatif français existant a fonctionné sur leur engagement effectif et leur investissement dans ce temps de la pandémie  permettant à nombre de leurs pairs de trouver un soutien, le réconfort et la solidarité effective face à l’isolement et la dépression. Se sentir inutiles fut la pire des infériorités à laquelle bien souvent la solidarité des ainés entre eux répondit dans l’urgence.

 Cependant l’esprit individualisé de chacun, peu syndiqué, peu investi dans les contestations publiques les rendant vulnérables et soumis à la marginalité sociétale, le sociologue coordonnateur de ce projet rappelle les urgences de l’heure pour cette population numérique et qui doit compter à l’heure des décisions la concernant.

Question de nombre, fonction de leur place dans la société, gestion de leur mission dans le fonctionnement général de la vie commune, la nature spécifique des problématiques de cette population spécifique doit devenir un enjeu civique de pleine reconnaissance du statut de la vieillesse, pour les années futures.

 Selon une proposition verticale de bas vers le haut, dit le sociologue, il nous revient de faire remonter vers l’Etat notre expérience du vieillissement, selon un rapport légitime que toute société civile puisse être entendue, connue et réfléchie dans ses droits et ses règles partagées de la vie commune par les autres générations.

Être écouté, entendu et connaitre les attentes de la population selon son âge et ses aspirations ne peut être l’objet d’une exception rare ou marginale de la vie sociale à l’adresse des plus “vieux”, convenez de tous et de plus en plus en nombre qui rejoignent ainsi ces tranches de populations avancées de l’échelle de la vie.

Il faudrait selon le coordonnateur de ce programme donner davantage “d’initiatives aux gestionnaires des Ehpad localement, selon la nature de l’âge et des générations concernées, promouvoir d’autres formes de prise en charge à domicile et de personnels itinérants le permettant, développer des vacances adaptées à ces populations et des institutions l’assurant.. Somme toute, un regard humanisé de la vieillesse qui semble avoir si manquer lors du covid des deux dernières années, où la double peine fut assumée par les ainés, de la crainte de la maladie et l’isolement imposé en institutions fermées.

 Moins il y aura d’effort pour penser la vieillesse et la penser avec les vieux eux - mêmes, moins les politiques publiques prendront au sérieux les questions d’autonomie, plus on verra de solitude, plus les différences sociales seront flagrantes, plus on ira vers des situations d’inégalité ajoute le sociologue au fil de la conversation.”
Imaginer des politiques publiques qui prennent le vieillissement en compte demeure notre boussole en organisant des colloques, des rencontres et vulgarisant ces thèmes des échanges avec les vieux, jamais sans eux ni pensés pour eux, en leur absence.

L’utilité sociale des aînés est avérée en nos familles jusqu’à souvent la limite de leurs forces et des moyens en leur possession.
“Garder les enfants, aider financièrement les jeunes parents, éduquer leurs petits enfants en l’absence des parents retenus par leurs activités professionnelles, leur statut définitif ne saurait se limiter à un placement en dehors de la vie des familles, mais participer pour eux jusqu’au possible à la vie publique, associative, politique et culturelle de la cité.”

Au delà de tous les calculs possibles, qui sont le dénominateur bien souvent exclusif de ce sujet, écouter et entendre la voix de la vieillesse demeure un sujet difficile aujourd’hui partagé entre crainte de se voir soi même en cet état de dépendance, et l’handicap qui affecte les ainés à cet âge avancé de la vie.

Il faudra recréer le réseau des passeurs de vie, et des corps intermédiaires qui confectionne un tissu social autour des vieux avec eux, loin de l’idée de promotion d’un mouvement de vieux pour les vieux, mais en solidarité avec la société elle même qui prend compte de ce bien commun de la vieillesse non comme un échec de toute vie, mais comme un apprentissage à mener vie sans connaître la pire des marginalités qui soit, l’abandon ou l’oubli déjà de leur propre vivant !

Notre société endosse par facilité des perspectives qui en la matière ne sont en phase imminente avec les propos du sociologue Michel Wieviorka. Dès lors son analyse du sujet pose le débat pour tout public aujourd’hui !

Photo de Couverture : Cathédrale de Bayonne, tableau "Abogada contra la peste", école espagnole de peinture du XVIIIe siècle ?

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MARTIN DESMARETZ de MAILLEBOIS | 04/02/2022 11:22

"Le COVID" ? Non ! Ce sigle anglophone signifie en anglais : "COraVIrus Desease" millésime 2019-20 ! C'est donc une maladie à base de Coronavirus et cette périphrase en français pour désigner une... grippe. Le génie du Mal a consisté à employer ce vocable anglo-saxon pour faire croire à quelque chose de nouveau alors que c'est classique. Et ceci jusque dans les textes juridiques comme Arrêtés, Décrets et lois à répétitions sans cesse remis à jour au JORF. Ce qui fait que ces textes sont tous illégaux car rédigés en partie en langue étrangère alors que l'article introduisant la Constitution stipule bien que "la langue de la république est le français" ! Tout au plus le millésime 2019-20 de la grippe saisonnière archi banale aura été un peu particulier avec des symptômes nouveaux comme ce fut plusieurs fois le cas au XX ième siècle. Dans les stats officielles, AUCUNE surmortalité n'est détectable ni en 2020 ni encore moins si on peut dire en 2021... 2% des lits d'hôpitaux furent employés pour les malades les plus graves de cette grippe saisonnière classique. Ces malades arrivent en nombre tout au bas de l'échelle de toutes les maladies et surtout en matière de décès. C'est dire qu'il n'y a jamais "eu lieu d'en faire un plat" ! Les morts de cette maladie sont à plus de 90% des gens âgés autour de l'espérance moyenne de vie et même on a pu dire que "le" soit-disant COVID rajoutait deux ans d'espérance de vie, humoristiquement mais c'est le constat statistique ! Au total les morts sont de l'ordre de 0,05% des "cas supposés positifs à 90% négatifs en réalité et de 0.5 % des malades. Quant aux "cas soit-disant détectés ils sont tous faux si les PCR ont été employés sauf chez les gens qui savent adapter les moyens du test car son inventeur a bien précisé avant de mourir récemment que son test n'avait jamais été conçu pour cela et ne pouvait pas détecter de virus, donc pas le supposé SARS-COV2 dans ses différentes variantes non plus. Bref, la manipulation grossière de la Franc-maçonnerie chargée de mettre en place son NOVUS ORDO n'a jamais été une seule minute recevable et n'a eu que deux buts hier atteints en France sur 76,8% le population : tracer les individus avec une inoculation de matériels microscopiques porteurs d'informations captées par smartphone ou ordinateur à moins de 10 m par Bluetooth, les modifier génétiquement de manière irréversible pour eux et leurs descendants à venir ! Les résistants sont donc légitimés à refuser ces inoculations expérimentales interdites par le code Nuremberg, la Convention d'Oviedo et 8 autres textes fondamentaux internationaux au moins, garantis qui plus est par la Constitution, violée tous les jours ! Ce qui a été imposé est un CRIME CONTRE L'HUMANITE avec des excuses bidons ! MACRON et les autres sont aujourd'hui poursuivis devant la CPI pour ce fait. Je suis de ceux qui ont porté cette plainte justifiée Ô ! Combien.

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