Du 25 juillet au 9 août, avec 40.000 Français, 350 jeunes du diocèse de Bayonne sont partis pour les Journées Mondiales de la Jeunesse au Portugal, accompagnés par Mgr Marc Aillet.
(38 membres de l'Hospitalité Basco Béarnaise, une centaine de mineurs, 150 majeurs dont une minorité de jeunes professionnels, et une cinquantaine d'accompagnateurs eux-mêmes jeunes. Une bonne partie de ces jeunes sont très engagés dans la Foi, souvent dans le scoutisme ou des aumôneries diverses).
Les Français sont la troisième nationalité la plus représentée lors de ces JMJ 2023 derrière l’Espagne et l’Italie.
Devant les autorités du Portugal, pour son premier discours prononcé le mercredi 2 août sur le sol portugais à l’occasion des JMJ de Lisbonne, le pape François a - entre autres - fait allusion à la récente loi dépénalisant l’euthanasie au Portugal (et celle en préparation en France), en critiquant un Occident qui peine à accueillir la vie humaine. Proposant trois chantiers d’espérance – l’environnement, l’avenir, la fraternité –, il s’est réjoui de la présence de la jeunesse du monde entier à Lisbonne, des jeunes qui « ne sont pas dans les rues pour crier de colère, mais pour partager l’espérance de l’Évangile ».
Et depuis Lisbonne, le pape a livré son « rêve d’une Europe, cœur de l’Occident, qui mette à profit son ingéniosité pour éteindre les foyers de guerre et allumer des lueurs d’espérance ».
En dépouillant les résultats d'un sondage du quotidien "La Croix" effectué en mai auprès des partants aux JMJ, "Le Figaro" a dressé un profil type de la jeunesse catholique de France en 2023 : la "génération Lisbonne" assiste ainsi fréquemment à la messe (24 % y sont « tous les jours ou presque », contre 6 % en 2011) et y cherche une rencontre intime avec Jésus-Christ, en particulier grâce à la communion.
Nombre d'entre eux (40 %) n'ont aucun problème avec la messe tridentine (appelée « la messe en latin »), 8 % des sondés affirmant même que c'est leur messe préférée.
Et quand il s'agit de définir ce qu'est l'Église pour ces jeunes, si 12 % la considèrent comme un
« mouvement d’émancipation » pour la « lutte contre les injustices », une majorité de 59 % la voient plutôt comme « un phare qui montre le chemin dans les ténèbres ».
A rapprocher de l'intervention de Mgr Robert Barron, évêque de Winona-Rochester aux États-Unis devant les 40 000 participants Français aux JMJ mardi 1er août : « Nous, les catholiques, ne nous cachons pas derrière des murs. L’Église est faite pour changer le monde. Mais pour le faire, il faut avoir un sens aigu de ce que nous sommes. Et quand vous l’êtes, vous allez dans le monde en portant quelque chose de puissant. Les gens deviennent sécularisés à tel point qu’ils perdent le sens de ce qu’ils sont.
Ce sens de l’identité et cet enthousiasme couplé à l’esprit missionnaire font ce que les JMJ sont, ce pour quoi elles ont été créées par Jean-Paul II. J’aimerais voir ces jeunes Français porter au monde cet héritage spirituel et cette culture dans le monde. Il ne faut surtout pas que la France cède aux sirènes du nihilisme séculier ! La France doit rester fidèle à son baptême ! »