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Manifestation
"Imbroglio au Pays Basque", la comédie musicale d’Arcangues
"Imbroglio au Pays Basque", la comédie musicale d’Arcangues

| Baskulture / Alexandre de La Cerda 721 mots

"Imbroglio au Pays Basque", la comédie musicale d’Arcangues

C’est au cœur du village d’Arcangues, rendu célèbre par Pierre et Guy d’Arcangues, marquis d’Iranda, ainsi que par Luis Mariano, que le village basque poursuit sa programmation estivale « Les Nuits d’Arcangues ». La 3ème édition présente de nouveau la comédie musicale « Imbroglio au Pays Basque » le jeudi 25 juillet à 21h15, suite au vif succès remporté lors de sa création publique l’an passé. 

Ce vaudeville musical composé paroles et musique par Michel Fenasse-Amat sur un livret de Christian Rougier d’après « Le Retour de l’Ambassadeur » de Pierre d’Arcangues nous invite à une soirée dans la haute société des années 50. Nous y croisons une grande-duchesse extravagante, un ministre sentimental, une mexicaine volage, un majordome désinhibé et quelques autres personnages hauts en couleur. Les dialogues font rire et sourire quand on n’est pas emporté par l’une des 20 chansons, toutes originales. 

Jeudi 25 juillet 2024 à 21h15 au Théâtre de la Nature – Pierre d’Arcangues

Chanteurs lyriques, comédiens, l’Ensemble Vocal Émergence et la pianiste Mariella Fiordaliso sont rassemblés dans cette comédie rocambolesque située à Arcangues. Le tout mis en scène par Christian Rougier.

Pour toute information :
Service Animation de la Mairie d’Arcangues, tél. 05 59 43 08 55 - animation@arcangues.fr – mairie.arcangues.fr
Billetterie : bureaux de l’Office de Tourisme du Pays Basque

Pierre d'Arcangues et son "Retour de l'ambassadeur" 

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Pierre d'Arcangues, marquis d’Iranda (1886-1973) ©
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Et si l’adaptation de Michel Fenasse-Amat et de Christian Rougier se situe dans les années 50, « Le retour de l'ambassadeur », la comédie musicale en un acte et en vers de Pierre d'Arcangues se déroulait à Venise et avait été créée au Casino de Cannes le 14 février 1929 et éditée cette même année par La Gazette à Biarritz.
Quant à la musique, elle était signée du compositeur Fernand Masson (1882 - 1942) qui avait collaboré avec Reynaldo Hahn à la musique du film d'Abel Gance "La Dame aux camélias". Et tout en conservant la direction d’orchestre au casino de La Baule, il organisa et dirigea la saison musicale du Casino municipal de Pau avec un cycle de concerts classiques pour, finalement, quitter La Baule à la fin de la saison 1928/1929 et rejoindre la direction d’orchestre du Casino de Pau.  

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L'édition du "Retour de l’Ambassadeur" ©
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Fondateur de notre Prix des Trois Couronnes, Pierre d'Arcangues, marquis d’Iranda (1886-1973), fut maire du village d’Arcangues pendant 40 ans (1929-1969). 
Il embellit le cœur historique du bourg avec la participation des artisans du Pays Basque, construisit les écoles, entreprit la réfection du clocher de l’église, l’agrandissement de la mairie, l’aménagement du cimetière, la construction des Maisons des Sœurs... 

Président du Comité du Tourisme et des Fêtes de Biarritz, Pierre d'Arcangues avait organisé pendant les Années Folles de l’Entre-deux-guerres des fêtes, bals, et galas auxquels se rendirent toutes les célébrités de l’époque. Ramiro Arrue participait d’ailleurs souvent à ces festivités en dessinant des décors et des costumes. 

Pierre d’Arcangues avait ainsi continué la tradition d'accueil des souverains initiée par ses aïeux, particulièrement le roi d'Espagne Alphonse XIII pour qui il organisa en 1922 une des plus somptueuses fêtes jamais donnée sur la côte, "Le bal Second Empire" mis en scène par Worth, Poiret, Jean-Gabriel Domergue, etc. 

Mais surtout, il avait parcouru lui-même par la fibre littéraire, auteur de plusieurs recueils de poésie, de comédies musicales, de pièces de théâtre et de divertissements costumés, typiques de l’esprit léger et joyeux de l’après guerre (la première), qui furent représentés avec succès sur les scènes nationales, il fera de son château un salon où se retrouvent toutes les gloires artistiques, Rostand, Loti, Ravel, Stravinsky, Guitry, le basse Chaliapine, le chorégraphe Balanchine, et bien d'autres dont on voit les signatures autographes exposées sous vitrine dans un des salons du château. Sans oublier le compositeur Ermend Bonnal avec qui il eut des liens très étroits : lorsqu'il assista en 1936 à l'interprétation au Châtelet par quelques trois cents exécutants des célèbres Concerts Colonne de l'oratorio "Les Poèmes Franciscains" composé par Ermend Bonnal sur des poèmes de Francis Jammes, Pierre d'Arcangues, émerveillé par la qualité de l'œuvre et le succès de son auteur, ne put réprimer cette remarque si juste : « Nul n'est prophète en son pays, prétend le vieux proverbe. Hélas ! C'est vrai et combien regrettable. Il semble que pour apporter à un artiste que nous connaissons le tribut d'admiration auquel il a droit, nous ayons besoin qu'on vienne de l'extérieur, nous dire : - c'est beau, vous pouvez admirer » !

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