Ce sera un événement exceptionnel que ce spectacle donné ce samedi 5 août à 21h30 aux Arènes bayonnaises par le Malandain Ballet Biarritz avec le soutien de la Communauté d'Agglomération Pays Basque, de la Ville de Bayonne, et celui de la Diputación Foral de Gipuzkoa dans le cadre de la coopération territoriale entre Pays Basque Sud et Nord. Au cours de cette soirée de ballets présentée dans un cadre tout aussi remarquable, on appréciera d’abord « Une Dernière chanson » (grand prix de la Critique 2012) sur un florilège de « romances et complaintes de la France d'autrefois », arrangé par Vincent Dumestre et Le Poème Harmonique, une pièce « qui laisse éclater toute la légèreté, la tendresse et la poésie d'un dernier rayon de soleil ». Suivront « Estro », sur les partitions du « Stabat Mater » et de l'« Estro armonico » Op.3 de Vivaldi, et le célébrissime « Boléro » de Ravel qui fait évoluer les danseurs sur la répétition obsédante du thème orchestral.
Samedi 5 août à 21h30, Arènes de Bayonne, entrée de 7€ à 20€, Offices de tourisme de Bayonne, Anglet, Biarritz et Saint-Jean-de-Luz ou www.malandainballet.com
Les Estivales du Malandain Ballet à Biarritz
Après une saison riche de plus d’une centaine de représentations sur les meilleurs scènes françaises (en particulier la création de Noé à Paris, saluée par la presse et le public) et internationales, ainsi que le succès obtenu par le ballet lors d’un récent festival donostiar en présence du ministre basque de la Culture et des politiques linguistiques, Bingen Zupiria, c’est à leur fidèle public biarrot (et aux visiteurs de l’été) que s’adressera cette fois la troupe de Malandain en offrant trois représentations de La Belle et la Bête qui a déjà conquis plus de 50 000 spectateurs en France et à l’étranger. Ce sera les 9, 10 et 11 août à 21h, à la Gare du Midi de Biarritz. La chorégraphie de Thierry Malandain avait été créée à l’Opéra royal de Versailles en 2015 et présentée à la Biennale de la danse de Lyon.
« La Bête et la Bête », cette œuvre « à l'encre de la lumière » de Jean Cocteau, fut tirée de celle que Marie-Jeanne Leprince de Beaumont (XVIIIème siècle) avait empruntée à Gabrielle-Suzanne de Villeneuve.
Contée par le poète, l’œuvre de Cocteau se métamorphose en un monde fantastique.
Un récit que tout le monde connaît mais dont il convient de rappeler le fil. Un père de famille en voyage s’était égaré dans la forêt quand un étrange château se profila à l’horizon. Près de la demeure, il cueillit une rose. Apparaît soudain le propriétaire du château, un monstre à moitié humain, doté de cinq pouvoirs symboliques : la rose synonyme de beauté, la clé d’or, secret de la connaissance, le miroir lié au passage d’un monde à un autre, le cheval blanc évoque la course du temps, et le gant représente la main de l’artiste et son devoir dans le sens noble du terme…
Ainsi, afin d’être délivré de la Bête, le père doit sacrifier l’une de ses filles. Il choisit d’envoyer Belle au château. D’abord épouvantée par la Bête, Belle dépasse les apparences pour s’éprendre de ce cœur pur, mettant ainsi en lumière sa beauté. À la fin, les deux mondes finissent par se réunir et les deux personnages se fondent en un seul. La Belle et la Bête sont sauvées : « l’amour est l’agent de la révélation et de cette métamorphose ».
Ce récit fantastique rappelle qu’à Biarritz en 1949, Jean Cocteau avait créé (avec entre autres le marquis d’Arcangues) le Festival du Film Maudit, premier festival du film d'auteur. Produire du rêve inspiré de la mythologie, voilà ce que le poète souhaitait transmettre à son public. Jean Cocteau écrira à ce sujet : « L’art ne vaut à mes yeux que s’il est la projection d’une morale ».
Aujourd’hui, Thierry Malandain a retranscrit « la Belle et la bête » en un ballet néoclassique : Claire Lonchampt danse la Belle tandis que Michaël Conte interprète la Bête. « Sous un soleil ardent, tous deux - éblouis de la splendeur du beau - se retrouvent dans le mensonge riant du conte », termine avec ironie Thierry Malandain qui restera éternellement jeune comme Cocteau !
Sans se pencher sur toutes les interprétations du conte, on peut y déceler un récit initiatique visant à résoudre la dualité de l’être : la Belle incarnant l’âme de l’être humain et la Bête sa force vitale et ses instincts.
Avec Jean Cocteau, dont le film sortit sur les écrans en 1946, le regard se porte sur la représentation des démons intérieurs de l’artiste à travers la double nature de la Bête.
Unité perdue ou nature humaine déchirée, quoiqu’il en soit, sur des pages symphoniques de Tchaïkovski, dans notre proposition la Bête, délivrée de ses démons intérieurs, épousera la Belle sous un soleil ardent.
Ces Estivales sont également un moment de partage, de transmission et de formation destiné à la jeunesse avec l’Académie Internationale de Danse de Biarritz, organisée avec le soutien de la Ville de Biarritz, qui accueille plus de 300 stagiaires du 6 au 11 août au Lycée hôtelier de Biarritz. Outre des cours de danse classique, de barre à terre, de contemporain ainsi que des classes spécifiques pour garçons, les stagiaires pourront aussi travailler des extraits du répertoire de Thierry Malandain, William Forsythe et de Nacho Duato. Le fruit de leur travail sera présenté le mardi 8 août à 20h30 à la Gare du Midi de Biarritz, à l’occasion d’un spectacle ouvert à tous (entrée libre). Une journée « portes ouvertes » sur le lieu du stage est également organisée le vendredi 11 août.
La Belle et la Bête les 9, 10 et 11 août à 21 h, Gare du Midi de Biarritz. Tarifs de 10€ à 35€ Office de tourisme de Biarritz 05 59 22 44 66 www.tourisme.biarritz.fr / www.malandainballet.com www.biarritz-culture.com France Billet / Fnac-Carrefour-Géant 0 892 683 622 (0,34€/min) fnac.com
Annia de Miller La Cerda