Histoire de renouer avec des habitudes quelque peu oubliées depuis de nombreux mois. Outre-Bidassoa, malgré une situation sanitaire quasi similaire à celle de l’hexagone, les gouvernements des autonomies du royaume d’Espagne ont davantage la possibilité de lâcher du lest dans leurs provinces respectives, en d’autres termes d’assouplir quelque peu les règles et certaines contraintes (mal) vécues par la population. C’est ainsi que la présentation du Pasaporte Covid dont l’usage est entré tardivement n’est plus demandée dans les lieux de loisirs, culture, restaurants depuis quelques jours… Enfin une bonne nouvelle pour tous ceux qui souhaitaient retrouver une vie sociale comme avant. Et dans le royaume d’Espagne, on sait combien la vie sociale est importante ! Résidant en France mais non vacciné ? Les portes vous sont (entr’)ouvertes de l’autre côté… Le port du masque reste par contre d’actualité dans les lieux fermés recevant du public et est, selon les provinces, recommandé ou obligatoire en extérieur.
Des idées (prétextes ?) pour passer quelques heures au sud, permettant de (re)conjuguer l’utile et l’agréable. Les habitués auront vite fait de programmer une escapade en journée à Irun ou Donostia/San Sebastián. Du temps pour quelques courses (prétexte !), quelques pintxos entre amis et visite a minima d’une exposition temporaire (prétexte toujours) avant qu’elles ne soient décrochées (mais remplacées).
Amateurs de musiques, et surtout d’instruments de musique propres à certaines régions d’Asie ? Au centre culturel Amaia (Irun, calle Aduana), tout proche de la gare du Topo d’Irun, dans le cadre des évènements « Musica para ver », une très belle exposition d’instruments présentée par les collectionneurs José Luis Loidi et Lourdes Yarsa. Les instruments propres à certaines régions de Chine, Tibet, Corée du Sud, Japon, Mongolie, Vietnam, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Thaïlande, y sont fort bien mis en valeur. La tentation est forte de vouloir soulever une trompe tibétaine, frapper sur un tambour chinois ou un gong indonésien, faire s’entrechoquer des timbales mongoles… Seul bémol si l’on peut dire (ou écrire), il est interdit de les toucher et à fortiori d’en jouer… Sur réservation, visites en petits groupes commentées par les collectionneurs. L’entrée est libre pour des visites en solo.
Jusqu’au 27 février. De 18 heures à 21 heures du mardi au samedi, de 11h30 à 13h30 le dimanche. Ce qui laisse du temps pour courses, poteo, restau, promenade…
Le musée San Telmo de Donostia/San Sebastián met (enfin) les artistes femmes à l’honneur à l’occasion d’une rétrospective non exhaustive intitulée « Baginen, bagara ». Qu’elles soient peintres, tisseuses, sculptrices, illustratrices, couturières, de tous temps les femmes se sont consacrées à la création. Peu d’entre elles en revanche ont été reconnues par l’Histoire de l’Art. Heureusement depuis ces dernières années des œuvres réalisées par de nombreuses femmes artistes ont obligé une réécriture de l’Histoire de l’Art, en leur donnant (enfin) la place qui est la leur, et obligeant à remise en question des discours canoniques officiels. L’exposition du musée donostiar s’inscrit dans le cadre de cette révision afin de les faire sortir d’une « logique de l’invisibilité » dans laquelle les femmes artistes étaient placées. Exposition réalisée à partir des collections du musée et la Diputation forale du Gipuzkoa.
Accès à l’exposition temporaire dans le cadre de l’accès au musée, jusqu’au 13 mars prochain. Le musée San Telmo (Zuloaga plaza, Donostia) est ouvert du mardi au dimanche, de 10 heures à 20 heures. Entrée gratuite au musée les mardis, toute l’année !
Sans quitter la capitale du Gipuzkoa, plusieurs musées se concentreront sur la mer. C'est le cas du Euskal Itsas Museoa de Donostia (Musée Maritime), qui proposera une dégustation de produits de saison à bord du navire Isturitz I.
Par ailleurs, l'Aquarium (situé en face) ouvrira ses « coulisses, permettant l'accès à des lieux normalement inaccessibles aux visiteurs tels que la zone de quarantaine, la poissonnerie et le laboratoire.
Et personne ne s’étonnera qu’en pleine célébration du 500ème anniversaire du premier voyage autour du monde, le Réseau des Musées de la côte du Pays Basque Sud ait choisi le Musée Cristóbal Balenciaga de Getaria, dont le célèbre navigateur Elkano était également originaire, pour présenter le programme conçu pour la onzième édition de son « Mois des musées ». Ainsi, à Guetaria, l'exposition « Balenciaga, l'élégance du chapeau » au musée Balenciaga proposera des visites guidées pour découvrir l'une des facettes les plus méconnues du couturier, la confection de chapeaux.