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Patrimoine
Château Bijou à Labastide-Villefranche et Bourrouilhan à Saint-Sever bénéficieront de la Mission Patrimoine
Château Bijou à Labastide-Villefranche et Bourrouilhan à Saint-Sever bénéficieront de la Mission Patrimoine

| ALC 591 mots

Château Bijou à Labastide-Villefranche et Bourrouilhan à Saint-Sever bénéficieront de la Mission Patrimoine

Parmi les 100 sites départementaux retenus pour cette année, la Mission Patrimoine, portée par Stéphane Bern, a dévoilé récemment le montant des aides qui leur seraient accordées, en particulier le château Bijou situé à Labastide-Villefranche, dans le territoire béarnais des Gaves, qui se voit octroyer la somme de 256 000 euros. Classé au patrimoine historique en 2008, le château Bijou qui avait été vandalisé à plusieurs reprises puis victime d'un incendie en 2000 a été retenu parmi les 100 lauréats du Loto du patrimoine orchestré par Stéphane Bern.

D'après le livre « Bijou, une "folie" à Labastide-Villefranche » de Claude et Ghislaine Louvigné, paru aux Éditions Jakintza, le premier propriétaire Jacques Dutisné (1712-1774) fut à l'origine de cette épopée romanesque en construisant une demeure bourgeoise sur le bel emplacement situé le long de l'Adour entre le Pays Basque et le Béarn à la Bastide-Villefranche. 

Au fil du temps après plusieurs ventes, la propriété tomba en ruine. Fin XIXème, elle fut rachetée par Victor Saint-Macary qui la restaura et la transmis à sa nièce Charlotte Saint-Macary. Epouse du riche industriel Ferdinand Combe, la nouvelle propriétaire dépensa sans compter pour sa nouvelle folie qu'elle transforma en un château d'opérette dans un écrin verdoyant où l'eau jaillissait en couronnes perlées des fontaines sculptées sur un domaine de 22 hectares comprenant un lac et une grotte. Imaginé par le célèbre architecte paysagiste en chef de la ville de Paris, jardinier en chef de l'exposition universelle de 1900, créateur du Jardin de la villa Les Cèdres, au roi Léopold de Belgique (Saint-Jean-Cap-Ferrat), Jules Vacherot, dessina un jardin à l'italienne. Les jardins, les serres, l’arboretum étaient alimentés par une pompe mécanique qui remontait l’eau sur tout le domaine depuis l'Adour non loin de l'embarcadère construit spécialement pour les embarcations de plaisance / 

La dotation permettra de lancer les premières phases des travaux de restauration qui consisteront en une remise en état complète du clos et du couvert tels qu’ils se présentaient avant l’incendie.

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L’Hôtel de Bourrouilhan à Saint-Sever ©
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En Chalosse, à Saint-Sever

Par ailleurs, 300 000 euros sont attribués à l’Hôtel de Bourrouilhan à Saint-Sever dans les Landes. Il conserve plusieurs vestiges de l’enceinte édifiée dans les années 1450, dont une tour de défense. Cette subvention aidera une nouvelle phase de travaux qui permettront d’ouvrir cet hôtel particulier privé à la visite.

Nous lui avions consacré un article dans notre « Lettre » : https://www.baskulture.com/article/saint-sever-la-fondation-du-patrimoine-aide-la-restauration-de-lhtel-bourrouilhan-4562 
Ce bel hôtel particulier en plein coeur du "Cap de Gascougne" avait déjà bénéficié d'une aide de 25 000 euros de la Fondation du patrimoine. 
Monument historique emblématique de la période médiévale en Gascogne, cette demeure au cœur de la capitale de la Chalosse tire son nom de la puissante baronnie de Bourrouilhan. 
Transmis par héritage familial depuis plusieurs siècles, aucune grande campagne de travaux n'y avait été menée depuis la première moitié du XIXe siècle. Une attaque de termites avait fragilisé les structures à la fin du XIXe siècle, et des infiltrations au revers des souches de cheminée du grand corps de logis avaient entraîné une rupture de poutraison suivie de déformations et ruptures de certaines structures du grand comble de charpente. Lors de la reprise de la succession en 2016, une campagne de relevés par scanner avait été menée pour prendre connaissance des déformations précises ainsi que des risques liés.

La grande fragilité des lieux avait été ainsi mise en évidence et une campagne générale de confortement mise en œuvre immédiatement pour éviter les effondrements qui menaçaient. Une première tranche concerne les travaux d'urgence permettant d'écarter définitivement tout risque de ruine de la partie principale du corps de logis.

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