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Bilbao : les plus belles œuvres de Goya au Musée Bellas Artes
Bilbao : les plus belles œuvres de Goya au Musée Bellas Artes
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| Anne de La Cerda 397 mots

Bilbao : les plus belles œuvres de Goya au Musée Bellas Artes

C’est une exposition exceptionnelle consacrée à la figure de Francisco de Goya dans le contexte de l'art de la Cour sous Charles III et Charles IV d’Espagne que s’apprête à inaugurer le Musée Bellas Artes de Bilbao (du 14 février au 28 mai). Près d’une centaine d’œuvres provenant de grands musées (essentiellement, le Prado à Madrid) et de collections privées illustreront les commandes passées à Goya par les souverains espagnols et les grands seigneurs à partir de l’installation de l’artiste à Madrid, avec un éclairage particulier concernant « l'extension de la Cour au Pays Basque au cours de la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle, en accordant une attention particulière aux caractères d'origine basque ou Navarre dépeints par Goya dans ces années, y compris sa famille la plus proche ».

Né en 1746 dans le village aragonais de Fuendetodos, non loin de ce Pays Basque d’où étaient originaires ses grands-parents guipuzcoans venus chercher du travail en Aragon, Goya était doué pour le dessin. Admis à l'Académie de Dessin de José Luzàn à Saragosse, il débuta une carrière de peintre à Madrid. Francisco de Goya fut nommé peintre du roi d'Espagne Charles III en 1786. Atteint d’une forme de méningite, sourd et à moitié paralysé, il sera désigné à l’époque du roi Charles IV premier peintre de la Chambre, malgré son libéralisme politique.

Il y a quelques années, le Musée Bellas Artes de Bilbao avait déjà présenté une exposition de quatre séries de gravures de Goya : les caprices, les désastres, la tauromachie et les absurdités…

"Et, à propos du Pays Basque" rajoute Alexandre de La Cerda, "était-ce le souvenir de récits familiaux concernant les procès de sorcellerie au Labourd et dans la Navarre proche, au début du XVIIe siècle, ou bien son amitié avec le financier bayonnais François Cabarrus, dont la sœur était mariée à un Haraneder, propriétaire de la « Maison de l’Infante » à Saint-Jean-de-Luz, et dont le secrétaire, Leandro Fernandez de Moratin, expert ès-sorcellerie, deviendra un intime de Goya et le suivra en exil en France que, bien avant ses célèbres « peintures noires » d’où sourd l’hallucinante fureur du « Pré au bouc », l’« Aquelarre » des scènes de sorcellerie et de mythologie basques avait déjà inspiré Goya. En particulier, un « Aquelarre » qu’il peignit entre 1797 et 1798 pour la maison de plaisance des ducs d’Osuna aux environs de Madrid. C’était encore au temps de ses « peintures de Cour »…

Anne de La Cerda

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