On s’habitue très vite à la beauté, au luxe, au meilleur ! A Biarritz, on pourrait penser que tous les organistes naissent avec cinq prix du Conservatoire National Supérieur de Paris, au moins deux grands prix internationaux, comme Beauvais et Chartres, une tribune de prestige telle (après la Madeleine), le Sacré-Cœur de Montmartre ou Saint-Louis des Invalides, hauts-lieux d’une nation qui n’oublie pas ses racines chrétiennes.
On pourrait y ajouter un poste de Directeur des Etudes Musicales du même CNSM de Paris, aussi de professeur d’orgue en Conservatoire de Région… Nous aurions le pedigree, encore incomplet, de Philippe Brandeis, l’artiste qui fera vibrer le grand-orgue, et toute l’église, de St-Joseph pour le troisième récital de Biarritz en Chamades, ce dimanche 27 octobre.
Le musicien multi-médaillé, concertiste international, quand il le faut soliste de l’Orchestre de Paris avec Pierre Boulez ou Paavo Järvi, aux claviers dans les parties d’orgue des films Jean de Florette ou Cyrano de Bergerac, ne pouvait que choisir l’instrument le plus symphonique de Biarritz, pour un programme construit sur César Franck (son célèbre Prélude, Fugue et Variations et sa Fantaisie en ut) et ses amis, Franz Liszt (Evocation à la Chapelle Sixtine) ou successeurs : Gigout, Duruflé et Jehan Alain (notamment ses célébrissimes Litanies). Dans le même ton (ou le même tonneau ?), Philippe Brandeis s’exprimera « à compte d’auteur » dans une grande improvisation conclusive.
Toute la majesté de l’Orgue Symphonique sur les 40 jeux de l’église Saint-Joseph de Biarritz, dimanche 27 octobre à 17h, entrée libre et projection sur grand écran.