L’histoire nous apprend que le 23 mars 1842 mourait Stendhal, auteur de nombreuses œuvres littéraires, dont « Le Rouge et le Noir », « La Chartreuse de Parme »...
En 1838, le consul Henri Beyle, plus connu sous son nom de plume de Stendhal, remarquera à Bayonne « au levant de la place d'armes, un superbe bâtiment carré, composé d'arcades sur toutes les faces et qui n'en est encore qu'au premier étage. Il est difficile de concevoir une position plus heureuse. Si, comme un enfant me l'a dit, c'est une nouvelle Comédie, rien de plus judicieux et de plus joli. S'il y a des voitures dans la ville, chacun pourra donner rendez-vous à sa voiture à une arcade différente et le chargement sera fait en un instant. Dans les grandes chaleurs et en hiver, on se promènerait sous celle des quatre rangées d'arcades qui serait la plus fraîche ou la plus chaude. Ce plan était celui du théâtre de Moscou que l'armée française vit pendant trente-six heures. Il n'y manquerait que le moyen de descendre à couvert » ; mais on lui objecta que « personne ici ne venait au spectacle en voiture ».
C’était au cours de ses voyages entrepris en France entre 1836 et 1839.
Peu de temps après, un grand musicien y donna des concerts : les 14 et 18 octobre 1844, Franz Liszt donna deux récitals au théâtre de Bayonne inauguré deux ans et demi plus tôt, il se rendait à Madrid au cours d’une tournée européenne afin de recueillir des fonds destinés à l’érection d’un monument à Beethoven dans sa ville natale de Bonn. J’espère qu’on remettra un jour dans le hall d’entrée du théâtre la plaque rappelant le passage de Liszt.
Quant à Stendhal, il se rendit également à Saint-Jean-de-Luz où il nota : « Sur les deux branches du port, la mer a déjà mangé la moitié de la ville. Ce que j'ai entrevu de la ville près du port est singulier. Pas de murs mitoyens. Chaque maison est séparée de la voisine par un espace vide d'un pied ; les incendies doivent être rares. […]
Plusieurs maisons portent la date de leur construction au-dessus de la porte ; l'inscription est sur pierre et les lettres sont saillantes. Je remarque une maison de 1670. Les fenêtres et volets sont en rouge sang de bœuf tirant sur le noir. Un singulier petit château qui fait l'angle de la place et contre lequel on passe en allant en Espagne, a des petites tours carrées portées en encorbellement sur les angles à droite et à gauche. Cela est hardi ». (il s’agissait évidemment de « Lohobiague », la maison Louis XIV...