Jeudi 2 mai à 18h, le Musée Basque et de l’histoire de Bayonne, en partenariat avec la Société des Amis du Musée Basque, présente une conférence de Liher Landeta : « Louis Colas : naissance inattendue d’une typographie ».
En basque, avec traduction simultanée en français (et le soutien de l’Institut Culturel Basque)
Louis Colas est connu pour sa précieuse contribution à la fondation du Musée Basque de Bayonne, mais surtout pour son travail pharaonique de recensement des stèles et linteaux épigraphiés du Pays Basque rassemblé dans le brillant ouvrage intitulé La Tombe Basque.
Il existe cependant un domaine dans lequel son travail n’a jamais reçu la reconnaissance qu’il mérite. C'est sa contribution, sans doute involontaire, à la naissance des « Lettres basques ». Ce lettrage est, depuis le deuxième quart du XXème siècle, l’un des phénomènes typographiques européens les plus marquants sous un prisme strictement identitaire. Tout visiteur, en se promenant dans les rues de n'importe quelle ville du Pays Basque, peut remarquer l'utilisation persistante de ce type de typographie unique.
Mais qu’a fait Colas exactement ? Les dernières recherches placent le Normand comme un promoteur accidentel de ce lettrage. Son héritage dans le domaine de la conception de lettres n'est pas considérable mais suffisamment marquant pour qu'un groupe d'illustrateurs et de dessinateurs, inspirés par ses dessins, inonde de nombreuses couvertures de livres avec cette nouvelle façon de créer des lettres. Désormais, ce type de lettrage est devenue une histoire trépidante de succès et d’échecs.
Sur inscription : https://www.musee-basque.com/ tél. 05 59 59 08 98
Dans "Gure Herria" de mars/avril 1929, l'universitaire Henri Gavel (membre de l'Académie de la langue basque, de l'Académie gasconne et de la Société de sciences, lettres et arts de Bayonne) qui l'avait bien connu, relate son enfance à Rouen au début des années 1870, puis ses qualités de pédagogue apprécié à Bayonne, en insistant sur son "talent de dessinateur, sans lequel il n'eût pu affronter le gigantesque labeur de "La Tombe basque". Son goût pour les belles compositions décoratives l'avait amené à dessiner quelques tombes remarquées dans nos cimetières de villages".
Il avait été encouragé par l'historien Camille Jullian à parcourir inlassablement nos provinces basques afin de visiter minutieusement nos cimetières et alentours...
Il s'était également intéressé aux inscriptions et aux motifs ornementaux figurant sur les vieilles maisons basques...