Jusqu'au XXème siècle en Pays Basque, la benoîterie orientée traditionnellement à l'Est était indissociable de l'église, du presbytère et du cimetière. Cette maison miniature qui n'existe qu'au Pays Basque, servait d'habitation pour la gouvernante, la maitresse de maison de l'église du village qu'on appelait la benoite, elle gardait les diverses clefs.
A Arbonne, son architecture de type Labourdin, coiffée d'une toiture à deux pans, forme un rectangle sur deux niveaux dont les murs de torchis sont rythmés par des colombages verticaux rouge sang de boeuf. En galets et pierres recouvert d'enduit à la chaux, les murs cachent un évier de pierre encastré.
Sous l'angle du toit de la façade principale, trois petites ouvertures en triangles dans le grenier, permettent d'accueillir les oiseaux notemment les rouge-gorges l'hiver. Construite par les Arbonnais, , la plus ancienne des benoîtes daterait de 1651. Aussi, peut-être la dernière benoîte du Pays Basque, Marie Cadiou, est-elle décédée en 1991.
Aujourd'hui la fonction de la benoîterie, pourtant bien pratique ouverte tous les jours sauf le dimanche, a été détournée dans les villages du Pays Basque au profit de la mairie qui n'ouvre seulement que deux après-midi par semaine dans les bourgs.
A Arbonne, l'Association culturelle de Topaketak s' est installée dans la benoîterie du village restaurée afin faisant revivre ce lieu historique en rappelant son identité première. Durant l'année, cette association organise des expositions de peinture, sculpture, photographie, poterie.. ainsi que des conférences, du théâtre et des concerts.