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Tradition
2022, année des binômes ?
2022, année des binômes ?

| François-Xavier Esponde 722 mots

2022, année des binômes ?

L’année 2022, année paire, s’entrevoit déjà au cours de ce mois de janvier.
Année binaire par excellence. Celle des élections présidentielles et législatives des Français.
- Celle d’un rude combat mené contre deux virus endémiques en France, la Covid et ses variants, l’abstention électorale et ses revers possibles sur les candidats.µ
- Celle encore d’une maladie aérosol incroyable dans une institution sanitaire épuisée par son agressivité permanente.
- Celle d’une résistance partagée entre confinement, distanciation, masque de protection, passe de deux volets de précaution et d’une inconnue pérenne, la sortie souhaitable d’une vie contrariée depuis deux ans.
- Celle d’une angoisse fébrile de se trouver l’objet de cette maladie invisible qui réveille l’anxiété individuelle de chacun pire même que l’affection qu’elle définit.
- Celle d’un monde scolaire et universitaire totalement bousculé, pour une institution traversée de courants dérivés de menaces et de déréliction.
- Celle d’un thème récurrent. L’insécurité, la violence endémique d’un rapport à l’autre en société dénaturé dans ses repères philosophiques du vivre ensemble, la dite - convivencia - à la française, à la peine et en souffrance.
- Celle d’un mirage entretenu des migrants en surnombre, somme toute un thème d’actualité des fantasmes et de vision des choses entrevues par le contexte international instable et agressif.
- Celle de la situation économique du pays grevé d’une dette considérable, qui s’est entretenue au prix du coûte que coûte, mais dont il faudra désormais prévoir l’issue fatale de remboursements échelonnés dans le temps prochain.
- Celle d’un changement de logiciel du futur démographique de la nation qui depuis Covid voit la courbe des naissances placée sous la barre des décès.
- Celle d’un devoir écologique de survie de la nature et des hommes pris dans un étau de changements de comportements collectifs et individuels qui porte au delà de quelques réformes d’ajustement et d’opportunité du moment.
- Celle du monde du travail et des retraités, enlacé entre le trop et le pas assez, d’un horizon où la vie retirée de l’activité devient coûteuse, longue et pesante.
- Celle du vieillissement de la population de facto, pour laquelle on cherche des solutions sanitaires entravées par le nombre et le coût humain et matériel d’un suivi d’accompagnement in fine.
- Celle d’un projet de fins de vie ciblé sur le respect des volontés et d’un droit à la vie dans la dignité jusqu’à son terme.
- A l’inverse d’une condition de la femme égale de son alter ego, dont on devine les effets induits sur celle de l’homme peu ou prou préparé à cette résolution silencieuse ou militante selon les cas.
- Celle de la condition et du statut de l’enfance, dans ses radicalités, pris dans l’étau des droits de l’enfant et des devoirs des adultes le concernant. Au coeur de la violence familiale toujours possible de la part des parents en difficulté conjugale dont la relation au quotidien est connue par le truchement de médias sans scrupule.
- Celle de la condition autre des populations les plus précaires alentour et chez nous.

Personnes seules, sans travail, sans domicile fixe, désoeuvrés ou contraints aux tâches précaires, dans un isolement social dont on découvre l’existence par les oeuvres humanitaires agissantes chez nous, la Banque alimentaire, les restaurants du coeur, les repas associatifs, les missions de la Croix Rouge, de Caritas, des Amis de l’Abbé Pierre...
Celle des aléas d’un avenir pour tous, dans ce dédale de situations sociales et sociétales diverses, où le chacun pour soi n’est plus une solution suffisante, le profil de la solidarité s’impose comme seule issue possible de survie collective.

De telles propositions de bienfaisance et de justice sociale prendront-elles place dans les projets électifs des candidatures des partis dans cet avenir imminent en 2022 ?
On ne pourra que le souhaiter du mieux pour lutter contre la pire des déconvenues possibles, l’abstention des électeurs dont parle peu les sondages et enquêtes d’opinion sur ces sujets.

A la croisée de la triade "institutionnelle" française, la liberté, la solidarité et la fraternité seront le dénominateur premier de la hiérarchie des ambitions et des projets proposés aux choix électifs.
Somme toute dans un panorama inhabituel aujourd’hui où le contexte et le climat social du pays ne ressemblerait à quelque précédent.
Et le destin national subirait les pressions internationales aux frontières et dans ses territoires soumis en interne à des menaces de délitement.

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