“2020 - Annus Horribilis” pour l’humanité exposée à la pandémie dans toutes les latitudes de la terre. Pour paraphraser la formule utilisée par la Reine Elizabeth d’Angleterre face aux drames survenus dans son royaume...
La covid 19 a réveillé l’angoisse des humains face au risque de survie de l’espèce. Elle inspire la recherche à grande échelle des professionnels de santé, des laboratoires, pour trouver le vaccin qui fait défaut et combattre la propagation du virus qui ajoute chaque jour son lot de victimes, et de la maladie endémique.
La référence de la "Fraternité pour Tous" quelles que soient les origines, les cultures, les philosophies ou les régimes qui gouvernent les nations dans le monde prend de la dimension universelle, car de toute évidence, l’enjeu vital est majeur, et les réponses médicales doivent être destinées à l’humanité entière sans exception.
L’angoisse du trépas dû à ce virus maléfique embrasse tout un chacun.
Il n’y eut pour la peste d’antan d’autre recours que la création d’un vaccin et la solidarité avec les malades. Il n’y aura pour la covid de réponse plausible que ce jour si désirable où l'on saura produire une arme de résistance effective à la propagation d’une maladie inédite mais mortifère.
Quelques mois successifs de cette année 2020 auront suffi pour changer le visage du monde, renoncer à la croyance médicale des solutions sanitaires actuelles efficientes face à l’épidémie, et resserrer les rangs chez les professionnels et les citoyens de toutes appartenances, qui nourrissent au quotidien une espérance totalement inédite de la solution médicale au destin accablant actuel.
Corps et Esprit de l’humanité s’affranchissent de leurs prévenances habituées. L’épreuve commune à tout être humain de risquer sa vie, faute de précautions et de garanties adoptées pour y remédier, ont grandi dans l’opinion publique, sans savoir au demeurant les raisons de les adopter sinon de les pratiquer, sans lésiner ni douter de leur bénéfice.
Les argumentaires partisans des pro et des anti du dérèglement des conditions atmosphériques de la planète sont à la besogne mais pour l’heure les réponses satisfaisantes manquant à la propagation généralisée, l’épidémie continue.
L’angoisse d’y succomber est préeminente. Alors viennent les réponses empiriques, des masques, des protections, de la distanciation, de l’aération des espaces confinés, et des renoncements à bien des réjouissances sociales partagées par le sport, les vies associatives, culturelles, et les rencontres personnelles, contingentées et soumises aux restrictions.
Le sort imposé aux personnes âgées ou vulnérables est demeuré une question sans réponse satisfaisante pour l’heure. Car la condition des maisons confinées fait subir aux pensionnaires la double peine de la solitude, de la déprime et de l’abandon effectif par les familles qui sont à leur tour contraintes aux réglementations drastiques des visites contrôlées et espacées de leurs proches parentés.
Dans un langage paradoxal, on évoque les quartiers à risques, les espaces de propagation du virus comme des menaces effectives et on mesure désormais le sentiment diffus de la défiance intergénérationnelle qui s’ensuit : qui contamine l’autre ?
- L’enfant et le jeune asymptomatique porteur néanmoins de virus ?
- L’adulte en activité professionnelle qui se protège mais prend le risque de la contamination en raison des relations dans son travail ?
- Le vieillard que l’on pensait à risque en raison de son âge et de ses fragilités ?
- La familiarité avec les animaux domestiques dont on partage le destin, le gîte et parfois le couvert ? “Nos amis - les bêtes” devenus suspects de propager l’épidémie comme tout être vivant en état de le faire ? Du vison, au renard, du sanglier à la chauve souris, du pangolin à bien d’autres compagnons de fortune, naît une méfiance entretenue parfois de compagnonnage dangereux ou suspects pour notre santé.
Une telle accumulation de nouvelles plus ou moins confirmées et diffusées sur les réseaux d’informations sans précaution aucune, disperse l’attention et ajoute à l’air ambiant “une information aérosol” funeste de ces dangers rémanents, constants et de proximité.
“Annus Horribilis 2020 “mène le cours de l’histoire vers des destinées totalement inédites. Les plus accablés vous diront avec désolation, c’est la vie !
Les plus attachés répondront, ensemble combattons le virus, et partageons en commun des solidarités humaines nouvelles qui rendent cette vie plus sociable, plus vivable.
La fraternité humaine reprend corps : on ne se sauvera jamais seul ! On survivra comme au fil d’une guerre sans merci, en se serrant les coudes, en renonçant aux bénéfices partisans des protections sélectives de nos modes de vie et de nos avantages acquis.
Il parait surprenant parfois le peu d’allant de la part de ceux qui nous gouvernent, semblant avoir oublié les leçons d’un passé patriotique français où face à l’adversité, il fallut s’unir davantage pour sauver la nation.
Ces débats visuels des responsabilités des uns et surtout des autres pour désigner les failles des systèmes sanitaires semblent funestes pour l’heure.
Une forme de résistance active à l’épidémie ne parait plus une dissonance dans le débat public. Ces jeux de rôle entre amis, en vue de compétitions électives prochaines sonnent faux. L’enjeu sanitaire est devenu si urgent et nécessaire aujourd’hui que bien des intentions subreptices entretenues perdent de leur intérêt et toute légitimité !
La France mérite davantage, De Gaulle, Abbé Pierre, faites entendre à nouveau votre voix ! Les Français vous aiment encore pour ce que vous leur avez appris d’eux mêmes dans un récent passé !