Le château des Gramont à Bidache il s'élève au Nord du village, placé sur un promontoire élevé qui surplombe le cours de la Bidouze. Relié à la commune par une terrasse depuis le XVIIIe siècle, il appartient toujours à la famille de Gramont.
Mais il avait été détruit plusieurs fois : déjà complètement ruiné en 1523 lors de son siège et de son incendie par les troupes de Charles Quint sous les ordres du prince d'Orange, son propriétaire Charles de Gramont (1475-1544) qui était archevêque de Bordeaux et lieutenant général du gouvernement de Guyenne entreprit d'importants travaux de reconstruction qui se poursuivirent tout au long du XVIIe siècle. Le XVIIIe vit l’édification d’une porte monumentale. Architectes, artisans d'art, sculpteurs, peintres, céramistes interviennent en grand nombre pour en faire une demeure somptueuse.
De grands noms lui seront associés, à commencer par le roi Charles IX et Catherine de Médicis qui y séjournèrent en 1565. Puis « la grande Corisande » (Corisande ou Diane d’Andoins, l’égérie d’Henri IV). Son fils, maréchal sous le règne de Louis XIV, reçut en ce lieu le cardinal de Mazarin qui revenait d'Espagne où il avait négocié le traité des Pyrénées. Ce dernier apprécia « l'aspect d'un escalier des plus beaux qui soient en France ». Le château devint le centre d’une Principauté indépendante reconnue comme telle par les rois de France, depuis Henri IV jusqu’à Louis XIV ! Et elle le restera jusqu’à la révolution. C'est en 1570 qu'Antoine Ier de Gramont s'affichera en qualité de souverain. Le démembrement du royaume de Navarre (par suite de la conquête espagnole) et l'éloignement du royaume de France facilitèrent cette proclamation.
Maire de Bayonne, Antoine Ier de Gramont avait réuni le corps de ville le 21 octobre 1570 en affirmant à cette occasion que Bidache était « tenu par lui en souveraineté ». Le 13 novembre de la même année il rédigea une ordonnance portant règlement de la justice. Cinq ans plus tard, il homologua les coutumes applicables à Bidache, répertoriées en treize chapitres. La souveraineté fut reconnue par la France.
Parmi les droits principaux en vigueur à Bidache, on en distingue deux principaux :
- le droit de législation en matière civile et criminelle avec la création d'un Conseil Souverain qui établissait, publiait et enregistrait les ordonnances et rendait la justice en dernier ressort, sans appel.
- le droit d'asile exercé au moins depuis 1569 en faveur des huguenots, depuis 1572 en faveur des officiers de l'armée catholique et à partir du XVIIe siècle en faveur des malfaiteurs des ressorts des Parlements de Bordeaux et de Navarre.
En 1756, l'intendant d'Etigny s'attaquait à la sauvegarde dont bénéficiaient à Bidache les « criminels de tout poil » et à la vénalité des officiers de la souveraineté qui profitant de l'absence de leur souverain qui vivaient à Paris, accordaient « indistinctement des lettres de grâce pour de l'argent ». Sa conclusion : « Bidache et ses environs sont remplis de toutes sortes de malfaiteurs, de bandits, de scélérats par la communication qu'ils ont avec les réfugiés qui y sont toujours en grand nombre ».
Actuellement, le château appartient toujours à la famille de Gramont qui l’a reconstruit plusieurs fois au cours de son histoire. Les dernières réalisations datent du XVIIIe siècle : Antoine IV-Charles de Gramont entreprit au début du XVIIIe siècle la reconstruction de la porte monumentale qui permet l'accès au château.
Et lors de la révolution française, en fait, ce n’est qu’en 1796 que le château sera incendié. Depuis cette date plusieurs projets de restauration ont vu le jour, sans jamais aboutir. Aujourd'hui, un projet ambitieux de maintien et restauration de l'ensemble est en cours de réalisation grâce à l’aide, entre autres, du Conseil Général.
Des personnages illustres ont continué de visiter ses imposantes ruines après l’incendie sous la révolution : des souverains admirèrent ses ruines grandioses, en particulier Napoléon III et l’impératrice Eugénie qui, paraît-il, joua même de la guitare au cours de l’excursion. Le duc de Gramont ne put les accueillir en personne, étant retenu à Turin à son poste d’ambassadeur. Ainsi que le prince de Galles, futur Édouard VII.
Au programme pour ce lieu :
Vestiges spectaculaires du château de la famille de Gramont qui s'y est installée entre le XIIIe et le XIVe siècle. Dominant la vallée de la Bidouze, il possède un imposant donjon médiéval, élément le plus ancien du château. Les ruines actuelles du château retracent six siècles de construction du XIIIe siècle au XIXe siècle. Le site propose également visites pour enfants, escape game, visites nocturnes aux flambeaux et spectacle historique l'été, qui vous permettront de le découvrir autrement... Ne manquez pas le parcours complémentaire du village au patrimoine préservé (plan gratuit à l'office de tourisme) !
Samedi 21 septembre à 15h à 16h 30 Visite avec un guide . Nous vous conseillons de réserver à l'avance, car le nombre de places est limité. Nous veillons également à ce que notre événement soit accessible à tous, y compris aux personnes en situation de handicap, alors n'hésitez pas à nous contacter pour toute demande spécifique.
Bureau d'Accueil Touristique· Attractions et activités dans Bidache
95 RTE de Gramont, 64520 Bidache · Tél 05 59 56 03 49
Infos réservations : En ligne
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Dimanche 22 septembre à 10h, Journée portes ouvertes : venez danser au château.
Photo couverture - Château de Bidache - Photo col Office du tourisme de Bidache