Michel Camdessus, bayonnais de par ses origines, ancien directeur du Fond Monétaire International après avoir été Gouverneur de la Banque de France, ancien Président des Semaines Sociales, publie un ouvrage chez Fayard sous le titre « Vers 2050 - Construire l’avenir ».
Le Livre est composé de chapitres qui se succèdent sous les titres suivants : les dynamiques structurantes de 2050, un constat évalué du vieillissement de la population, une arrivée de jeunes dans les pays émergents, une urbanisation galopante, un commerce international en élargissement continu, une globalisation de la finance et des marchés financiers...
Il fait le constat de la raréfaction des ressources de la planète, l’indéniable changement climatique, les progrès technologiques fulgurants, l’arrivée de la violence.
L’auteur ouvre des horizons le long de cinq chemins de l’humanité et les priorités essentielles pour 2050 sans méconnaître le défi des pauvretés avérées en Afrique et les enjeux des inclusions sociales en cours.
Le livre mentionne des défis à venir déjà présents, comme les conflits entre Etats, l’encouragement soutenu de l’agriculture, et la gestion de l’urbanisation avec des partenariats renouvelés.
- La question lancinante des migrations : un défi au partenariat Europe-Afrique.
- Des explications sur la crise financière de 2007-08 et les efforts partagés des redressements des économies en cours.
- Vient de la part de cet économiste autorisé la question du renouveau éthique pour la finance de demain. Et son lot de réformes à requérir au sein du Fonds Monétaire International.
La question de la monnaie mondiale se pose dans le cadre d’une nouvelle gouvernance pour un monde multipolaire.
La Réforme des Nations Unies est évoquée et le constat d’une justice équitable nécessaire autour de la fin des ressources de la planète.
En conclusion de cet ouvrage documenenté, le recours à la sagesse s’invite au débat pour porter les cultures à la hauteur de tels défis.
Car, dans un monde en mutation, les cultures elles-mêmes seront appelées à changer, et le rôle des sagesses, des spiritualités et des religions va s’inviter dans les communautés pour espérer un monde meilleur, y travailler et le vouloir en commun.
Un ouvrage inspirant, dérangeant et riche de réflexions auxquelles tout un chacun peut accéder par la lecture et la pensée partagée de l’auteur.
La longue expérience d’un homme de terrain et de dossiers internationaux soutenue par des rapports et une autorité internationale reconnue dans toutes les capitales de la planète montre la dimension universelle de ces enjeux sociaux, économiques, spirituels et culturels que l’économiste place sur le terrain du bien commun sans lequel l’avenir serait coupé de ses bases continentales bien réelles.
Personne ne pourra plus affirmer ne pas savoir, ne pas reconnaître pour l’avenir le champ immense des changements des hommes et de leurs missions pour gouverner le monde et donner du sens à notre travail.
En préambule on peut découvrir la citation de Jean Boissonnat, expert économiste récemment disparu : « A force de craindre le pire, on finit par le fabriquer.
A force d’imaginer le bien, on finit par y contribuer » !
François-Xavier Esponde