Le 12 août 1789, Henri de Belsunce, fils de Dominique de Belsunce et de Méharin (bailli du pays de Mixe), jeune officier en garnison à Caen protégeait les convois de grains destinés au peuple, les révolutionnaires le tuèrent et certains mangèrent des morceaux de chair du supplicié (*), mais la peau humaine fut également très prisée dans les milieux révolutionnaires !
Trois tanneries de peaux humaine ont été identifiées : aux Ponts-de-Cé (près d’Angers), à Etampes, à Meudon. A la fête de l’Être Suprême (en 1790), plusieurs députés en portèrent des culottes » (Aimée de Coigny, Journal, chapitre sur la Convention, cité par Mauny, ci-après).
« Les bons et beaux cadavres des suppliciés étaient écorchés et leur peau tannée avec un soin particulier. La peau des hommes avait une consistance et un degré de bonté (sic) supérieur à la peau de chamois; celle des femmes présentait moins de solidité, à raison de la mollesse du tissu » (témoignage de l’abbé de Montgaillard dans le tome 3 de son Histoire de France depuis la fin du règne de Louis XVI jusqu’en 1825 ; il affirme avoir vu la tannerie de Meudon).
« J’avais l’âge de 13 à 14 ans. Je puis affirmer avoir vu, sur les bords du fleuve (la Loire), les les corps de malheureux Vendéens dont les cadavres avaient été écorchés. Ils étaient écorchés à mi-corps, parce qu’on coupait la peau au-dessous de la ceinture, puis le long des cuisses jusqu’à la cheville, de manière qu’après son enlèvement, le pantalon se trouvait en partie formé. Il ne restait plus qu’à tanner et à coudre » (témoignage de Robin, Angevin, le 31 mai 1852, in Mauny, ci-après).
Plusieurs auteurs témoignent du cas du vertueux Saint-Just, défenseur des pauvres, des orphelins, des malheureux, l’un des inspirateurs de la déclaration des droits de l’homme de 1793 : « Une demoiselle jeune, grande et bien faite, s’était refusée aux recherches de Saint – Just. Il la fit conduire à l’échafaud. Après l’exécution, il voulut qu’on lui présentât le cadavre, et que la peau fût levée. Quand ces odieux outrages furent commis, il fit préparer la peau par un chamoiseur, et la porta en culotte. Je tiens ce fait révoltant de celui-même qui a été chargé de tous les préparatifs, qui a satisfait le monstre. Il me l’a raconté avec des détails accessoires que je ne peux pas répéter en présence de deux autres personnes qui vivent encore » (témoignage du conventionnel Harmand, de la Meuse - Anecdotes relatives à quelques personnes et plusieurs évènements remarquables de la Révolution - Les tanneries de peau humaine).
De cet homme admirable, considéré comme un quasi-Dieu par les admirateurs de la prétendue révolution française : « La peau qui provient d’hommes est d’une consistance et d’une bonté supérieure à celle du chamois. Celle des sujets féminins est plus souple, mais présente moins de solidité » (Saint-Just, dans son rapport du 14 août 1793 à la Commission des moyens extraordinaires). Une double expertise, donc, celle de l’abbé de Montgaillard et de l’honorable Saint-Just). Pendant longtemps, le Muséum d’histoire naturelle de Nantes a exposé une relique infâme : la peau d’un être humain (les tanneries de peau humaine sous la révolution française).
Et à Clisson, le 6 avril 1794, des soldats de la compagnie de Marat dressèrent un bûcher sous lequel ils placèrent des barils et, dans une seule nuit, ils firent fondre les cadavres de cent cinquante femmes pour se procurer de la graisse. Ces barils furent transportés à Nantes pour être vendus aux hôpitaux et dans le registre de Carrier on lit que « cette opération économique produisait une graisse mille fois plus agréable que le saindoux ».
(*) J'y reviendrai dans un article la semaine prochaine...