Route de la corniche : une question de volonté politique. Le comité de pilotage se réunit encore ce 24 janvier .
Jean-Philippe Michelena, agriculteur à Urrugne sur la corniche, marin et mécanicien, président de l’association HARREMANA qui organise la fête interculturelle de Zokoa munduan, président de l’Association de Défense des habitants de la Corniche Basque nous révèle ses sentiments et ceux de la majorité des habitants de la corniche.
Tout ce que nous affirmons ici est documenté, ou sont des témoignages ou bien du vécu.
Depuis une trentaine d'années maintenant, il y a eu d’innombrables réunions des différentes institutions. Depuis plusieurs années il existe ce comité de pilotage, avec la participation des mairies, préfecture et sous-préfecture, élus, conseil général, conseil départemental, agglomération Pays Basque, real , conservatoire du littoral, CPIE, syndicat des mobilités, …. Mais aucune décision concrète n’est prise.
Depuis toutes ces années, nous assistons à un énorme gaspillage de l’argent public. Fête de la corniche (coût environ 3 millions d’euros), achat rénovation et création du musée Asporrotsttipi (coût 2,5 millions d’Euros alors qu’il y avait d’autres locaux disponibles. Pour info fermé pendant les vacances scolaires !), création du premier sentier littoral, création du second sentier soi-disant littoral, multitudes d’études coutant des fortunes… , on veut maintenant mettre des barrières comme pour les trains pour interdire l’accès à la corniche en cas d’alerte vagues submersion ou fortes pluies . Cela représente des dizaines de millions d’euros…. Cependant jamais aucuns travaux sur cette route, par exemple les rigoles en bord de route dont le manque de drainage accélèrent l’érosion de la corniche ! Cela paraît incroyable ! On aurait pu aussi commencer certaines déviations. Pourquoi est-ce si compliqué ? Se pose-t-on la question sur la départementale 932 Saint Jean Pied de port / Bayonne qui elle est perpétuellement en travaux afin d’assurer la sécurité des usagers ?
En ces temps difficiles, il faut absolument arrêter de dépenser de l’argent inutilement.
La route de la corniche doit être refaite du rond-point de la bretelle d’autoroute à Urrugne jusqu’à Haiçabia à Hendaye ! Cela peut être entrepris sans difficultés techniques majeures. Et cela pour une durée de 200 ans ou plus ! La piste cyclable (qui pose de très gros problèmes aux services technique d’Urrugne) et le sentier devraient être faits en parallèle. Ainsi qu’une ou deux aires de stationnement rapide et sécurisées.
Dans le scénario que nous proposons toutes les problématiques actuelles seraient résolues d’un coup !
Par exemple, le rondpoint de la bretelle qui est un des endroits les plus critiques (la mer creuse dessous), peut être décalé de 80 mètres sans aucun problème (ni technique, ni voisinage) . Il existe 3 ou 4 endroits à dévier sur ce tronçon. Cela ne pose pas de problème non plus car les terrains appartiennent à la commune d’Urrugne, au département et à 2 ou 3 privés. S’ils sont bien indemnisés, ils vendront facilement une petite bande. Je pourrai même en faire partie s’il est décidé de faire une piste cyclable en parallèle.
Les lobbys écologiques extrêmes ont œuvré depuis des années auprès des élus et de la presse pour nous faire croire que la seule solution était la fermeture. Et pour amplifier le phénomène d’érosion ou le détourner en leur faveur. Nous disons qu’une poignée de personnes aussi bien dans les institutions ou n’ayant rien avoir avec la corniche diffusent aussi des fausses informations.
Un exemple concret en est l’éboulement du 29 octobre 2020 au lieu-dit « Viviers Basque » . A cet endroit, le sentier littoral passait au bord de la falaise. Alors que la distance entre l’éboulement et la route est de 27 mètres. Cela laisse la place de dévier le sentier sans problème avec une marge de sécurité énorme. Et la route n’a rien à craindre pendant des centaines d’années. Cet événement a été utilisé pour faire peur à la population et aux élus.
Nous, habitants de la Corniche, avons un recul de 80 ans et avons pu constater la vitesse et les endroits d’érosion. On veut nous faire croire maintenant que l’érosion est exponentielle et due au réchauffement climatique ou autre ! Cela nous le contestons car nous avons consulté les statistiques … pas plus de submersion maintenant qu’il y a 80 ans ! Pas plus de tempête maintenant. Tous les pêcheurs savent qu’il a toujours existé 3 alignements pour entrer au port de saint jean de luz pour éviter les hauts fonds de Belharra lors des tempêtes. D’ailleurs le golf de Gascogne a toujours été très redouté par les tous les marins y compris ceux qui font le tour du monde.
Nous contestons aussi la ligne d’eau 2047 décrétée par l’agglomération Pays Basque qui dit que les deux maisons et le blockhaus près du rond-point s’écrouleront avant 2047.
Par contre, nous ne contestons absolument pas l’étude sur l’érosion faite par CEREMA qui nous parait sérieuse. Des carottages ont aussi effectué ainsi que des mesures 24 heures sur 24. Ce que nous contestons ce sont les récupérations politiciennes diverses .
Dans nos propositions envoyées à toutes les administrations, nous demandons que soit fermée la partie Socoa / rond-point à condition que soient créés auparavant des accès dignes de ce nom aux riverains et au camping, mais cela n’est apparemment pas évoqué dans l’ordre du jour de la prochaine réunion.
Pour en revenir aux 10 scénarios proposés et qui seront débattus dans le prochain comité de pilotage du 24 janvier 2023.Pour information, l’association de défense des habitants de la corniche Basque a demandé à participer au comité de pilotage. Nous avons reçu très récemment un refus de Mr le président du comité de pilotage nous disant que c’était prématuré. Nous l’interprétons donc comme : « vous serez convié quand les décisions seront prises »
Nous constatons qu’une seule des 10 options propose de garder la route ouverte ! Tous les autres scénarios sont pour la fermeture avec différents palliatifs à la circulation. Plusieurs sont pure folie : refaire une route en longeant la voie ferrée, création d’un échangeur sur l’autoroute au niveau de Mendi-xoko et qui rejoindrait la route de la glacière !
Cette étude a été menée par :
- la société allemande TTK basée à Lyon . Spécialisée dans le transport et consult
- la société PTV group spécialisée dans le transport et mobilité
- la société test SAS spécialisée dans les sondages et études des marchés automobiles et transport
- la société Mobilis services comptage des flux et voitures
Nous voyons bien là que l’option de garder la route ouverte n’est même pas envisagée. Cela n’a aucun intérêt pour eux. Les intérêts de ces entreprises étant de continuer a faire des études sur les problématiques de circulation.
Mais bien sûr, nous sommes pour une diminution du trafic en étudiant des solutions parallèles notamment l’été ou cette route est beaucoup empruntée juste pour aller à la plage d’Hendaye.
Aucun scénario sur la piste cyclable, le sentier du littoral qui un jour nous a-t-on dit reviendrai en bord de mer. Rien non plus sur les paysans, l’activité et les habitants de la corniche.
Nous nous demandons si M. le président du comité de pilotage se comporte comme un président, c’est à dire impartialement ?
Nous connaissons le but (nous pouvons le prouver) d’une poignée de personnes ; Il s’agit de fermer la corniche à la circulation ; de créer deux points d’accès, c’est-à-dire deux parkings, à Hendaye et Socoa. C’est pour cela que le camping Juantcho est depuis plus de 20 ans maintenant entravé dans son existence (agrandissement des bâtiments sanitaires interdit, non dérogation pour le camion poubelle et autres transporteurs nécessaires à son activité économique …) ce qui prouve que leur finalité est de le faire fermer après 69 ans d’existence
S’ils ferment la route, et que nous suivons leur logique : plus personne ne pourra passer puisque l’érosion serait exponentielle !
La corniche ne sera pas plus écologique. Nous devons trouver un modèle alliant activités et écologie. Les paysans ont une très grande place a jouer.
S’ils ferment la route, le chemin des crêtes et la route de la glacière seront saturées.
Il y a aussi des exemples innombrables de personnes qui empruntent cette route en voiture et qui trouvent là un instant magique à la vue de ces paysages magnifiques. Les locaux qui travaillent et qui n’ont pas le temps de se promener le week-end ou qui sont trop fatigués, les personnes âgées, les handicapés, toutes ces personnes ne verront plus jamais la corniche.
Depuis la préhistoire, la corniche a été un endroit de passage et d’activités.
S’ils ferment la route ces personnes auront une lourde responsabilité a porter. Ils feront mourir la corniche. Ils participeront a la baisse de l’activités économique et touristique du Pays Basque. La philosophie d’Antoine d'Abbadie sera bafouée. Les habitants deviendront des Indiens dans une réserve !
Pétition : https://chng.it/XtCBTL9p Rechercher sur google : change org maintien corniche basque
Contact association : contactADHCB@gmail.com Président : Jean-Philippe Michelena / Trésorière : Christiane Urbistondoy