Parmi les principales planètes géantes du système solaire, il faut associer Ouranos grec devenu Uranus latin pour la postérité mythologique de ces deux cultures enchevêtrées entre elles (photo de couverture : statue d'Uranus dans le parc du château de Versailles).

Le dieu grec du ciel et de la nuit, Caelus  romain fils de la terre Gaia et de Nyx, la nuit étoilée, le ciel et la terre, la nuit et le jour, Gaia et Nyx entrent dans un fil de l'histoire tumultueux d'intrigues, de luttes intestines, de combats et de crimes.!.

Un récit imaginaire des origines de Gaia, identifié comme la Terre qui semble pour les antiques indéfinissable mais récurrent.

Saturne engendra Uranus, autre divinité anté _diluvienne et comme relaté par Hésiode. Les guerres fratricides commencent et continuent encore comme le pensaient assidûment les anciens sous l'effet induit des astres et des influences invisibles de ces forces invincibles.

L'imaginaire ajoutera l'origine des nymphes et des géants sous l'influence de forces telluriques qui expliquent selon les anciens toutes les incidences sur les humains et la nature environnante.

Le sexe d'Uranus aurait donné naissance à Vénus, la matrice de toute origine humaine, et à la planète du même nom !

Par ce vieux système mythologique venu de toute probabilité d'origines indo européenne et orientales, des planètes disposeraient d'une antériorité historique les situant dans le temps immémorial des relations entre les astres et les planètes.

En cela Gaia serait la première divinité issue du chaos initial comme la Terre dont dépendent toutes autres postérités végétales, animales et humaines. Ce fond ancien panthéiste était profondément inscrit dans l'intellect de ces civilisations premières.

La théogonie d'Hésiode est documentée à ce sujet.

Vie et conscience s'organisent au sein d'un néant primitif  que représente la Terre ?

Le rapport conflictuel entre Gaia et Uranus, le ciel ou l'esprit qui s'en éloigne donneront naissance à des unions mythologiques incestueuses et les conflits vengeurs entre ces forces antagonistes engendrant l'explication rationnelle la plus primitive des rivalités effectives des humains entre eux.

Cronos nait de la volonté de Gaia. Le temps engendrera le déroulé de toute histoire humaine au demeurant hostile dans la mythologie antique dès les débuts.

La naissance des dieux aphrodites en serait une explication sommaire sans doute mais rendue plausible pour ces anciens s'interrogeant sur les origines de toute vie et les obstacles possibles à quelque  postérité.

Entre Uranus et Gaia la guerre ininterrompue du ciel et de la terre est engagée;

L'amour et la haine s'incarnent dans cette compétition continue de la nature complémentaire et conflictuelle.

Si Gaia incarne la forcer débordante de vie, Uranus révise les passions imprévisibles de Gaia, assurant une maitrise sur les pulsions irréfléchies de alter égo.. Telle une explication à la force de vie et de mort engagées dans ces civilisations antiques en guerre continue entre ces forces invisibles et belliqueuses entre elles.

Point de temple dédié à Uranus mais nombre d'incarnations dérivées en d'autres mythes de cette force vitale et astrale à laquelle les grecs et latins et bien d'autres au préalable croyaient comme forces invisibles de leur destin.

La capacité de tout homme de se reconnaitre en un démiurge sortant de "la destinée de soumission de la nature" travaillait la conscience humaine comme rapporté par les narrateurs du temps.

L'homme en était l'incarnation même mais sous quelle influence et de quels astres du cosmos. Des uns ou des autres, Lesquels ?.

Chaque tête d'empire disposait de son panthéon céleste et latin. Ajoutant aux temples existants un retour ou une réincarnation possible entre ces divinités changeantes au gré de leurs royautés.

Ainsi naquit la conscience humaine au milieu de cet entrelacs d'influences et de pressions quêteuse d'autonomie et d'incarnation, de liberté et d'entreprise !

En langage astrologique ce narratif abondant peut sembler artisanal du point de vue scientifique ! Mais tel n'est pas le sens de ce récit de l'humanité en quête de sens sur ses origines sur la planète Terre. 

Uranus est considéré comme la septième planète du système solaire par son éloignement.

Mais les anciens la prenaient pour une étoile et non une planète en ce cas.

Elle serait de découverte récente selon l'histoire mais supputée comme existante au milieu des cinq autres, Vénus, Jupiter, Mars, Mercure, Saturne

Hipparque en 128 avant JC en avait eu le pressentiment mais manquait comme tout observateur de moyens techniques pour confirmer ses intuitions.

En 1690 John Flamsteed prétend l'avoir observé plusieurs fois.

Le 13 mars 1781 un musicien astronome à ses heures nocturnes William Herschel découvre la planète et fournit les éléments techniques sur le sujet.

S'agissait il d'une planète ou d'une comète ? Les scientifiques sont en veille. 

Cette découverte éloigne des conclusions de Ptolémée car la découverte d'Uranus modifie les conclusions portées sur Saturne considéré jusque là comme le dernier élément du système solaire.

Le rapport technique aux télescopes, aux sondes citées comme Kniper, Hubble, Voyager 2  font entrevoir un autre espace sidéral immense à l'imaginaire humain au delà de toute représentation mythologique préalable. Mais la science ajoute et bien souvent confirme des perceptions de l'intelligence humaine en découverte d'un monde infini et cosmique pour chacune de nos civilisations successives !