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Exposition
Surveillance de Nicolas d'Olce
Surveillance de Nicolas d'Olce

| Interview Jacques Dupin 619 mots

Surveillance de Nicolas d'Olce

Vestige par Nicolas d'Olce.jpg
Vestige par Nicolas d'Olce-Photo col musée Guéthary ©
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L’œuvre de NICOLAS D’OLCE est un récit qui nous parle à voix basse mais très juste, de ces mondes intérieurs qui croissent en parallèle...in vitro peint nos origines ambiguës ; trame du monde grave une planète dont on ne sait s’il faut souhaiter qu’elle existe ou qu’elle reste un drôle de rêve ; épicentre & vestiges se font l’écho de nos langages perdus ; zones cartographie les territoires fragiles ; surveillance zoome sur la confusion des formes et le leurre des identités.
Le directeur du musée de Guéthary Jacques Dupin, fasciné par les oeuvres du plasticien Nicolas d'Olce, est allé à sa rencontre dans son atelier ouvert sur une maison de famille vaste et séculaire près de l'Adour : Toiles, morceaux de bois, fragments de plâtre, fibre de verre, pigments jonchent le sol brut, alternent et se positionnent, prêts à jouer leur rôle. Certains seront choisis, d’autres écartés, épars mais repérés, dans cet inventaire insolite, en attente du coup d’après : « C’est un établi géant »

1/- Quelle est l’origine de votre passion ? Quelle a été votre première œuvre ? A quel moment avez- vous considéré que vous étiez un artiste ?Tout petit, déjà, ...je dessinais, évidemment, comme tous les petits. Comme tous les petits, j’étais un artiste. Mais il y a eu deux moments... Un peu plus tard, enfant, poussé par mes parents, j’ai participé à un concours national de dessin organisé par une grande enseigne de supermarché. Les propositions des candidats étant suspendues sur un fil à l’entrée du magasin, j’ai voulu rendre mon « œuvre » au dernier moment pour ne pas être copié. J’ai été lauréat, parmi 300 lauréats et nous sommes partis en Floride à Disney world. Bingo !! A ce moment précis, l’égo naissant, l’idée de faire des images devenait un bon plan ! Beaucoup plus tard, après avoir fait une école d’art graphique à Paris, j’ai compris que j’aurais du mal à toujours produire des images avec un bon de commande. Alors, j’ai pris un atelier, un atelier d’artiste.

2/- Pouvez-vous nous parler d’une œuvre qui vous a particulièrement marqué dans l’histoire de l’art ? Il y en a plusieurs !
Tout d’abord, il y a les tapisseries de Jean Lurçat que je vois enfant dans une exposition et qui déclenchent immédiatement en moi une envie de le copier. Ensuite, étudiant, j’ai eu Roman Cieslewicz comme prof ; un très grand graphiste polonais. Je suis resté très marqué par son discours, par la puissance de ses affiches, par son regard au cutter. Et puis, il y a aussi ces œuvres qui marquent, vues dans des expos, dans des musées. La Rothko room, à la Tate Modern, écrasante et totalement méditative, les peintures noires de Goya vraiment violentes, « The Quintet of the Astonished », un tableau-vidéo de Bill ViolaVestige 

3/- Que ressentez-vous à l’idée de présenter votre travail au musée de Guéthary ?
J’ai quelques vieilles racines au Pays Basque... Il y a cinq ans, j’ai décidé d’installer mon atelier, ici, à Biarrotte, à plusieurs heures de Paris, juste au-dessus de
l’Adour. Et de cette migration, comme une nouvelle donne, un travail nouveau est venu. J’ai creusé des sujets en grands formats sur un très grand établi. Sans que l’on se connaisse, j’ai voulu rencontrer Jacques Dupin ; il est venu me voir et m’a proposé un projet d’exposition, c’était inattendu et dynamique. A quelques semaines de l’accrochage, j’ai cette même impression.

Exposition "Surveillance" de Nicolas d'Olce Sculpteur Plasticien de Mai – Juin au musée de Guéthary. Tous les jours sauf mardi, dimanche et jours fériés
14h/18.
1 - Diptyque : "Surveillance" - Extrait Photo Suliane Valadié 
2 - Vestige - Bois gravé, brûlé et peint - Col Musée Guéthary 

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