L’Argentine et la Bolivie sont deux pays que j’aimerais connaître, pour le premier, et mieux découvrir en ce qui concerne le second. Pour des raisons liées à ma famille paternelle. En Argentine, Gregorio Barace et sa future épouse Raimunda Arozamena (ils ne se connaissaient pas - paraît-il - alors que natifs tous deux du même petit village d’Isaba/Izaba dans la vallée de Roncal/Erronkariko ibarra en Navarre) s’étaient expatriés au début du XXe siècle. Une dizaine d’années à travailler quelque part dans la Pampa et retour, non pas dans leurs maisons familiales, mais désireux de faire leur vie à Biarritz. Comme ils n’avaient pas fait fortune outre-Atlantique, il leur était difficile de rentrer la tête haute ?
En Bolivie, dont je n’ai pour l’heure découvert que la région du lac Titicaca, et pour partir sur les traces de l’enfant le plus illustre du village d’Isaba, le Bienheureux Père Jésuite Cipriano Barace (Isaba, 5 mai 1641 - † Bolivie, 16 septembre 1702), missionnaire et martyr, fondateur de Trinidad et plusieurs autres villes du département de Beni en Bolivie. Il finit sa vie « criblé de flèches et achevé à coup de machette » à l’âge de 61 ans, dont 27 dédiés à l’évangélisation et la protection des tribus indiennes de l’alors Haut-Pérou, de nos jours territoire de Bolivie. Un devoir de mémoire à accomplir, lorsque possible.
La Vallée Sacrée des Incas, environs de Cuzco « nombril du monde »
L’ancienne capitale des Incas constitue un bon centre pour découvrir les environs. Suivant leur localisation, c’est à pied, en bus, en camion ou en train que nous pourrons aller les admirer.
Kenko, Pukapukara, Tambo Machay
Si on est un bon marcheur, autant profiter de la journée pour, à travers les sentiers dans la montagne, partir à la découverte d’autres sites incas importants, dont les lieux sacrés de Kenko et Pukapukara (ou Puca Pukará). A Pukapukara il s'agit des ruines d'une construction militaire ayant fait partie du système de défense de Cuzco sous l'Empire inca. La forme des pierres sculptées rappelle avec un peu d’imagination certains animaux tels que grenouille ou tortue. Seul dans la montagne j’ai découvert quelques larges pierres évasées dont la forme générale m’a rappelé celle des sarcophages (comme chez les Romains). Personne ne les évoque, pas même les Indiens. Alors, simple curiosité de la nature due à l’érosion ?
Kenko (ou Q’enqo en langue quechua pour désigner labyrinthe et zig-zag) est perché à six kilomètres au nord de Cuzco à 3580 mètres. Un sanctuaire, un amphithéâtre, des galeries souterraines, le rendez-vous d’adorateurs d’Inti, le dieu soleil ou Pachamama, la déesse de la terre ?
Toujours dans la Vallée Sacrée, à huit kilomètres de Cuzco, le site de Tambo Machay est bien connu et sacré. Il s’agirait d’un ancien « bain de l’Inca ». L’eau coule abondamment, ruisselle entre les pierres polies depuis des centaines d’années par son écoulement.
Assez marché pour aujourd’hui. Retour à Cuzco dans la benne d’un camion, contre quelques pièces de monnaie.
Pisac
C’est le dimanche qu’il est préférable de se rendre au village de Pisac, perdu dans la montagne à 33 kilomètres de Cuzco, à 3450 mètres au-dessus du niveau de l’océan. Une heure dans un vieux bus bondé car aujourd’hui se tient un des plus importants marchés de la région (avec celui de Chincheros, moins fréquenté par les touristes). Le « plus » de Pisac ? Des ruines imposantes situées au sommet d’une montagne qui domine le village. Tandis que les bruits du marché, en bas, montent vers les sommets, j’escalade pour ma part les rochers vers le haut. Près de trois heures pour atteindre la forteresse, en longeant des terrains en terrasse où poussent haricots et autres légumes. Comme je l’ai déjà écrit précédemment, la beauté visuelle se mérite ! Les ruines semblent en bon état. Une curiosité, le long des parois abruptes, de nombreuses niches creusées où, semble-t-il les Indiens ensevelissaient leurs défunts. Combien de ces pauvres tombes ont été pillées par des marchands d’antiquité sans scrupules !
Une fois redescendu au village, le marché est toujours animé sous les arbres. Trop de « gringos » à mon goût à cette heure-ci. Les prix vont grimper !
Photo de couverture : "mieux qu'en 1ère classe, voyager dans le cockpit, une époque révolue..."