Avant l'incendie de 1813, Donostia comptait une dizaine de « salles » (sorte de palais), dont cinq sont encore debout, visibles dans l'exposition « Vieille ville et port de Saint-Sébastien, complexe monumental », organisée par l'association pour la conservation du patrimoine « Ancora », soit plus de 300 photographies et plans. Bien qu'avec des modifications, cinq des palais aristocratiques qui avaient réussi à survivre à l'incendie de 1813 font toujours partie de l'architecture de cette partie de la ville si fréquentée par les Donostiars et les touristes qui, cependant, passent sans les remarquer. L’exposition vise ainsi à faire connaître certaines de ces maisons qui appartenaient aux familles aisées du XVIIIème siècle installées dans la vieille ville, en particulier le palais des marquis de Roca Verde au 20 de la calle 31 de Agosto. Non loin de là, le palais des Queheille, au numéro 28, a également résisté à l’épreuve du temps tout comme celui des comtes de Peñaflorida, au 30. Au numéro 15 de la calle San Juan, la demeure qui appartint aux Brunet, ou dans la calle Virgen del Coro 2, le donjon « Casa Torre » des Oquendo, une construction de l'époque médiévale occupée actuellement par la société gastronomique Gaztelubide. À l'entrée, l'exposition présente une grande maquette qui fait revivre le projet de reconstruction de la ville un an après l'incendie, de Manuel de Ugartemendia, qui ne fut jamais été réalisée faute de crédits suffisants.
Photos et documents concernant ces palais ainsi que les principaux bâtiments du quartier (certains détruits), sont exposés jusqu'au 12 janvier au siège de l'Institut d'architecture d'Euskadi, situé dans le couvent de Santa Teresa.
Par ailleurs, toujours dans le dommaine patrimonial, on apprend que le gouvernement basque a reconnu en tant que « bien culturel » la célèbre sculpture de Chillida « El Peine del Viento » (le peigne du vent) à l’extrémité de la baie de La Concha de Donostia, condition indispensable pour que l'Unesco puisse déclarer ce complexe sculptural formé de terrasses de granit rose et de trois pièces d'acier accrochées aux rochers, auxquels se brisent les vagues.