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Conférence
Saint-Jean-de-Luz : "Russie - Ukraine, je t'aime, moi non plus" à l'UTL
Saint-Jean-de-Luz : "Russie - Ukraine, je t'aime, moi non plus" à l'UTL

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Saint-Jean-de-Luz : "Russie - Ukraine, je t'aime, moi non plus" à l'UTL

Carte Ukraine publiée par France Info.jpg
Carte d'Ukraine publiée par France Info ©
Carte Ukraine publiée par France Info.jpg

C'est un sujet brûlant d'actualité que Michel Datcharry (notre photo de couverture) s'apprête à traiter ce mardi 1er octobre à 15 heures à la Villa Ducontenia à Saint-Jean-de-Luz dans le cadre des conférences de l'Université du Temps Libre Côte Basque Sud : "Russie - Ukraine, je t'aime, moi non plus".
Auteurs de plusieurs études historiques, Michel Datcharry n'est venu à l'histoire que tardivement. Elle s'est imposée à lui naturellement au gré de ses voyages et de ses marches comme étant le meilleur moyen de comprendre le monde et les peuples qui le composent. Il voue depuis plus de 30 ans une infatigable énergie à la recherche historique et à sa transmission. Basco-béarnais, il a effectué des recherches fouillées sur l'histoire des Basques et sur l'Aquitaine. 

Le 15 avril 2014, après le coup d'Etat du Maïdan orchestré par les USA avec l'appui de l'Europe, la chaîne France Info (France TV) publiait la carte ci-dessus "pour montrer ce à quoi pourrait ressembler l'Ukraine si le pays était divisé en fonction des langues principalement parlées : ukrainien ou russe" (ukrainien en rouge, russe en bleu, auxquels il convient d'ajouter le hongrois et le roumain pour les poches minoritaires à l'ouest du pays, ndlr.)... Avec ce commentaire : "Quel avenir pour l'Ukraine ?  Alors que les affrontements dans l'est font craindre un scénario similaire à celui connu en Crimée, le président ukrainien par intérim, Olexander Tourtchinov (remplaçant arbitrairement le président Viktor Ianoukovitch, légalement élu en 2010, ndlr.) a entrouvert, lundi 14 avril, la possibilité d'un référendum sur la partition du pays en même temps que l'élection présidentielle qui doit se tenir le 25 mai. D'après lui, les dirigeants ukrainiens ne sont "pas contre" la tenue d'un référendum dans l'est du pays".

Si ce référendum n'a jamais eu lieu, en revanche, les traités de Minsk (2014 et 2015) contresignés par l'Allemagne et la France et destinés à accorder un statut d'autonomie aux terres russophones du Donbass (à l'image du Pays Basque ou de la Catalogne en Espagne) n'ont pas - non plus - été appliqués, comme l'avait reconnu l'ancienne chancelière allemande Merkel lors de son entrevue dans le journal "Die Zeit" en décembre 2022 : "Les accords de Minsk étaient une possibilité offerte à Kiev de lui donner du temps pour se renforcer" (militairement, etc.). François Hollande, ancien président français et cosignataire de Minsk, l'avait également admis dans un autre article...
Et quand, quelques mois après le déclenchement de la guerre, Russes et Ukrainiens étaient parvenus à un accord de cessez-le-feu à Istanbul, le britannique Boris Johnson s'était précipité afin d'exhorter Kiev à continuer la guerre en prévision de l'appui promis par les Occidentaux...

Or, ce conflit militaire sur les terres d'Ukraine amène à se poser des questions sur son origine et sur certains événements du passé. L’Ukraine et la Russie partagent-elles une même Histoire ? Quelles sont les racines du conflit russo-ukrainien qui dure de fait depuis 2014 ? Quel rôle l’histoire a-t-elle joué dans ces événements ? Qu’est-ce qui différencie les Ukrainiens des Russes ? Qui peut prétendre avoir des droits sur la Crimée, le Donbass et le sud-est de l’Ukraine ? Ukrainiens et Russes sont-ils vraiment un même peuple ?
Michel Datcharry, historien, a publié de nombreux ouvrages sur l’aventure de l’humanité. Il mène depuis 20 ans des enquêtes historiques, avant de nous en présenter de passionnantes synthèses.
Ce mardi 1er octobre à 15 heures à la Villa Ducontenia (12, Avenue Ithurralde) à Saint-Jean-de-Luz / Entrées : 5 € pour les non abonnés

De Novgorod à Kiev, la destinée commune des peuples frères de "toutes les Russies"

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Le futur saint Wladimir, devenu prince de Kiev, convertira son peuple à l'orthodoxie ©
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Wladimir Ier (°958 - †1015), dit « le Grand » ou « Soleil Rouge » est l'une des grandes figures de la Russie médiévale, tant d'un point de vue politique que spirituel. Représentant une dynastie d'origine scandinave et fils de Sviatoslav Ier, il est d'abord prince de Novgorod puis, après avoir appris l'assassinat de son frère Oleg, il devient grand-prince de Kiev, régnant de 980 à 1015.

Wladimir était le plus jeune fils du prince de Kiev, Sviatoslav. Sa mère s'était convertie au christianisme, mais le jeune prince fut élevé dans le paganisme. En 980, il devint prince de Kiev, après avoir éliminé son frère aîné (qui avait lui-même assassiné un autre de leurs frères). 
Son alliance est alors sollicitée par les Bulgares de la Volga, déjà convertis à l’Islam, les Khazars, les Allemands – en réalité, sans doute les voisins polonais dépendant de souverains allemands et les Byzantins. Lesquels représentent respectivement les quatre religions en présence: l'islam, le judaïsme, le christianisme latin et le christianisme byzantin. 
Wladimir, d'après la tradition, envoie alors des ambassadeurs recueillir de plus amples renseignements sur ces religions. 
L'islam des Bulgares respire la tristesse ; les offices latins des Allemands sont dépourvus de beauté. 
Mais à Constantinople, la splendeur de la liturgie célébrée dans l'église Sainte Sophie, l'encens projeté vers le ciel par le balancement des lourds encensoirs, l'or des icônes, les hymnes célestes transportent d'enthousiasme les âmes slaves des envoyés du prince: "Nous ne savions plus si nous étions au ciel ou sur la terre ! C'est là que Dieu demeure avec les hommes !" 
Wladimir se fait donc baptiser, dans le Dniepr, avec tous ses sujets en 988 et reçut pour épouse une princesse byzantine.
Une évangélisation plus profonde du pays suivit rapidement cet acte fondateur du baptême de la Rous' de Kiev...

Et plus tard, au XVIIème siècle, pris en étau entre le royaume polono-lithuanien voulant les convertir de force au catholicisme et les hordes tartares qui s'étaient "approprié" la Crimée avec l'aide des Turcs Ottomans et les attaquaient au Sud, les cosaques ukrainiens sous la direction de leur chef politique et militaire Bogdan Khmelnitsky obtinrent sur leur demande d'être rattachés aux Russes par le traité de Pereïaslav en 1654, dont le tricentenaire sera dûment fêté à l'époque soviétique, en 1954.

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3ème centenaire de l'amitié séculaire Ukraine - Russie fêté en 1954 ©
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