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Patrimoine
Renaissance progressive du Fort de Socoa
Renaissance progressive du Fort de Socoa

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Renaissance progressive du Fort de Socoa

2 fORT DE SOCOA - Col site de Ciboure.jpg
Photo- libre de droits - site mairie de Ciboure ©
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Sur un éperon rocheux de flyschs, la tour du Fort de Socoa s’élève au bout de la digue face à l’Océan . Au souffle des vents, patiné par les tempêtes et les guerres durant des siècles, ce lieu historique, classé au patrimoine en 2008, fut racheté par la Communauté d’agglomération du Pays Basque en 2012 qui le réhabilite progressivement. Aussi à l’occasion des journées du patrimoine en septembre 2024 , le Fort de Socoa rouvrit ses portes après plus de 20 ans de fermeture.

 Afin de protéger les zones frontalières de la Côte Basque des invasions espagnoles, Henri IV avait souhaité bâtir une forteresse en bordure de l’Océan. Des conflits d'intérêts entre les divers ports de la côte retardèrent son projet que son fils Louis XIII réalisa puisqu'il fit construire le Fort de Socoa en 1627. 

Le Fort connut de nombreuses péripéties au cours de sa longue histoire qui se décline en strates. Une dizaine d’années après sa construction, les belligérants espagnols qui envahirent les villes de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure, occupèrent le Fort en le rebaptisant « Fort de Castille », lequel fut reconquis peu après par les ziburutar(cibouriens). 
C'est seulement en 1660, lorsque Louis XIV épousa la fille du roi d’Espagne, l’Infante Marie-Thérèse, que la lutte entre les deux pays marqua une pause.

Aussi, contre de futures invasions et tempêtes, il fallait consolider le Fort, le maréchal de France Louis Le Prestre de Vauban (1633-1707) dit Vauban, génial ingénieur - architecte militaire, engagea en 1697 l’ingénieur François Ferry (1649-1701). Ce dernier le secondait régulièrement dans la construction de nombreux édifices militaire. La grande tour couronnée d'un parapet crénelé sur mâchicoulis sur le modèle d'une tour médiévale fut surélevée de deux étages à plus de 20 m du sol, et percée de meurtrières réparties symétriquement sur deux niveaux. L'ensemble du Fort, bâti en blocs taillés de calcaire dur de Bidache, comprenait des digues de plus de 180 mètres que Napoléon III fit augmenter.

A l'époque du Ier Empire, lors des guerres napoléoniennes, le duc de Wellington, vainqueur à Waterloo, envahit le Fort de Socoa afin d’y déposer des approvisionnements. Ces munitions flambèrent bien plus tard lorsque les Allemands y mirent le feu durant la deuxième guerre mondiale. Le Fort fut reconsolidé et géré par diverses associations, douanes, UCPA, école de voile,  puis revendu. La Communauté d’agglomération du Pays Basque qui avait acquis le lieu en 2012, a investi 1,1 millions d’euros de travaux afin de restaurer les toitures, les huisseries, les enduits des joints.. Cependant cette réhabilitation reste encore partielle, la tour restant encore fermée au public. 
Après une série de travaux supplémentaires en fin d'année, le Fort de Socoa devrait accueillir des associations cibouriennes à partir de janvier 2025. Des visites pour le public et les scolaires y sont déjà organisées par le CIAP des Récollets. 

Photo 1 Fort de Socoa - Photo col. www.ciboure-paysbasque.com

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