Il est incontestable que les éloges funèbres n’ont jamais disparu dans l’histoire de l’humanité..
On cite dans les plus anciens le Laudatio Turiae d’une matrone romaine au Ier siècle avant JC, l’eurologie ou hommage de Périclès pour ses soldats athéniens morts lors de la guerre du Péloponnèse, ou dans le genre religieux celui de Basile de Césarée par Grégoire de Nysse, celui, militaire, de Marc Antoine pour Jules César dans la littérature de Shakespeare, les inénarrables hommages de Monsieur de Bossuet ou celui inoubliable d’André Malraux en 1964 lors du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon...
Un certain retour au genre funéraire d’hommage, Omenaldi dans nos pays revient à nouveau.
Il n’est plus rare qu’un Agur Jauna introduise le profil historique, culturel ou militant d’un disparu célébré par ses pairs pour entretenir cette mémoire.
Comme par devoir de mémoire, le sens de l’histoire ou le goût d’imprimer dans le souvenir le nom et le profil d’un témoin qui a porté une empreinte particulière dans sa vie publique.
Le genre funèbre ainsi relaté garde ses codes, ses règles et ses contraintes. Peu d’entre tous osent s’y conjoindre car l’exactitude des éléments datés d’une vie et d’une histoire sont contraignants et rigoureux.
Un récit civil de l’histoire des hommes qui devient pour des acteurs funéraires et civils une proposition possible et revisitée parfois par les plus férus de la biographie d’un sujet reconnu comme un acteur autorisé d’une mémoire !
Photo de couverture : Laudatio Turiae d’une matrone romaine au Ier siècle avant JC