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Paris : Thierry Malandain et la danse basque sous la Coupole de l'Institut
Paris : Thierry Malandain et la danse basque sous la Coupole de l'Institut

| Alexandre de La Cerda 633 mots

Paris : Thierry Malandain et la danse basque sous la Coupole de l'Institut

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Les basques interprètent la gavotte de Vestris ©
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L'aurresku dansé devant Maider Arosteguy et Vincent Bru ©
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Moment d'exception mercredi dernier à l'Institut de France : le chorégraphe Thierry Malandain était reçu à l'Académie des Beaux-Arts par le Secrétaire Perpétuel Laurent Petitgirard, compositeur et chef d’orchestre, sous la présidence de l’artiste plasticienne Astrid de la Forest,  portraitiste et dessinatrice judiciaire pour la télévision dans les procès politiques et d’assises (dont certains concernaient ETA !). 

Si Laurent Petitgirard présenta l’extraordinaire parcours de Thierry Malandain dans le monde de la danse et l'histoire du Ballet Biarritz en l’entrecoupant d’extraits filmés de « Magifique » d’après Tchaikovsky de la « Pastorale » de Beethoven et d’« Une dernière chanson » (« Romances d’autrefois »), le nouvel élu de l’Académie n’eut pas à prononcer, comme il est de tradition, l’éloge de son prédécesseur, car étant le premier nommé dans cette section, il se vit « offrir une tribune » qu’il consacra à la danse, débutant par la création de l’Académie royale de Danse par Louis XIV, « lui-même danseur à s’en rendre malade ». Après l’Académie française et l’Académie royale de Peinture et de Sculpture, cette société était la troisième Académie voyant le jour en France. « C’était en 1661, le Roi avait 23 ans et ce fut son premier acte de gouvernement », précisait encore Thierry Malandain, ajoutant que l’on ne pouvait manquer « d'être frappé du rôle essentiel que jouait alors la Danse que le XVIIème siècle épris de beauté et d’espérance appela la « Belle Danse ». 

Mais comme le souligne la compagnie de danse basque Maritzuli Konpainia, Thierry Malandain avait tenu a se présenter à l’Académie « main dans la main avec le Pays Basque qui l'avait adopté il y a plus de vingt ans. Ce fut un immense honneur d'être aux côtés de cet homme si exceptionnel et si humble a la fois ».

Car, rappelant que « savoir danser était un complément nécessaire de l’éducation de la noblesse » et nul ne pouvait tenir son rang sans bien la maîtriser, Thierry Malandain précisait toutefois que « jusque dans les années 1890, de simples soldats revenaient de leur période militaire avec le titre glorieux de prévôt ou de maître de danse, pouvant ainsi enseigner dans les villes et les villages. Par anecdote, afin d’obtenir son brevet de prévôt, une gavotte, créée à l’Opéra en 1785 par le célèbre danseur Auguste Vestris dans une comédie-lyrique d’André Grétry intitulée : « Panurge dans l'isle des lanternes », devait être exécutée devant une commission de professeurs et d'officiers. Appelée « la gavotte de Vestris » et réglée par Maximilien Gardel, maître de ballet et académicien, cette gavotte trouva une place de choix au Pays Basque, où on la danse encore de nos jours ». Gavotte qui fut interprétée - en guise d’illustration des paroles de notre chorégraphe - par Jon Olazcuaga Garibal accompagné au violon de Mixel Etxeberri du collectif Bilaka, en fonction du travail de Jon Iruretagoyena autour du danseur Auguste Vestris. 

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Thierry Malandain reçoit son épée des mains de Catherine Pégard ©
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Par ailleurs, les nouveaux membres de l'académie recevant en cadeau le type d'épée de leur choix, Thierry Malandain avait choisi et reçu le bâton basque des mains de Catherine Pégard, présidente de l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles et présidente du conseil d’administration du Malandain Ballet Biarritz, le makhila, réalisé par Stéphanie Porsain et Florent Tremolosa d’Origine Ateliers /voyez à ce propos notre article du 25 mars :  
https://baskulture.com/article/installation-de-thierry-malandain-lacadmie-des-beaux-arts-4675 

Le nouveau membre de l'Académie des Beaux-Arts a félicité le danseur Arthur Barat de Bilaka et le txistulari Sébastien Paulini qui ont interprété la danse d’honneur de l’Aurresku et l'événement s'est terminé par les mélodies de la marche kaskarot interprétées par Etxeberri et Paulini.
Un détail non négligeable au cours de cette journée : la musique et la danse basques étaient entrées à l'Institut de France !
On reconnaissait encore parmi les invités Maider Arosteguy, maire de Biarritz, et le député de la côte basque Vincent Bru.
Et pour revivre cette belle cérémonie, on ira sur :   https://www.youtube.com/watch?v=OmHE3-mT08Y

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Michel Laborde (ancien président du Ballet Guillaume Pepy, vice-president, et Valérie Sudarovich, déléguée à la danse et au théâtre entourent Mme le maire de Biarritz et T. Malandain ©
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Maider Arosteguy avec Frédéric Mitterrand ©
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