La cérémonie de clôture de la 2ème édition du Biarritz Film Festival - Nouvelles Vagues, présentée par Ana Girardot, s'est déroulée devant une salle comble de 1.400 personnes, les lauréats ont reçus leur trophée, imaginé par les étudiants de l'école Boulle et réalisé par la maison Desrues. La cérémonie a précédé la projection de Tatami (Metropolitan, sortie le 4 septembre), en avant-première française et en présence des réalisateurs Zar Amir et Guy Nattiv ainsi que du comédien Ash Goldeh.
Le jury était présidé par la scénariste et réalisatrice Léa Mysius, entourée de l'actrice, chanteuse et influenceuse Kitty Chicha, de l'actrice et productrice Zoey Deutch, de la comédienne Kim Higelin, du photographe Arash Khaksari, du comédien Vincent Lacoste, de l'acteur Manu Rios et de la réalisatrice, photographe et écrivaine Margaret Zhang.
Grand Prix - A song sung blue - Zihan Geng
Prix du jury - How to have sex - Molly Manning Walker
Prix d'interprétation - Benedetta Porcaroli dans Amanda - Carolina Cavalli
Prix du jury étudiant - Banel et Adama - Ramata Toulaye Sy
Prix du jury Pass Culture - Banel et Adama - Ramata Toulaye Sy
Prix du public - How to have sex - Molly Manning Walker
Le Jury étudiant a donné également une Mention Spéciale au film Paula - Angela Ottobah
"Une deuxième édition toujours plus complexe qui a rencontré davantage de monde, plus de notoriété, plus d’émotion, dans une ambiance bienveillante et chaleureuse, alors vive 2025 !", commente Maider Arostéguy, maire de Biarritz.
Et d'ajouter, pour le futur : "Notre Ville soutient et continuera à soutenir avec enthousiasme et détermination ce festival qui s’inscrit dans une politique culturelle ambitieuse", particulièrement en cette période où "la culture et l’éducation se révèlent être des vecteurs essentiels de cohésion et de dialogue. C’est précisément pour cette raison que nous les avons placés au cœur de notre projet pour Biarritz".
"Tatami", une lumière inattendue", pour Anne Pinatel
Pour sa part, l'adjointe à la Culture de Biarritz, Anne Pinatel, a jugé que : "Lors de la clôture du festival du film de Biarritz Nouvelles Vagues, une lumière inattendue à jailli des ténèbres et a fait pâlir celle des paillettes et des projecteurs. C’était la lumière du courage. Du courage de deux femmes iraniennes, judokas, qui résistent coûte que coûte aux diktats du régime islamiste de Téhéran et dont l’esprit de combat est admirablement montré par le film Tatami de Zar Amir et Guy Nattiv.
Si j’en juge par la très longue standing ovation que le film a reçue, accompagnée par les vivats d’une salle unanime et bouleversée, la résistance des femmes à l’oppression d’un régime guidé par l’islam radical est un sujet qui fait mouche et nous interpelle, surtout dans le contexte actuel.
"Car que l’on ne s’y trompe pas : le seul fascisme que nos sociétés ont à redouter au XXIe siècle est le fascisme islamiste, soutenu chez nous par l’extrême gauche et par une gauche en perte de repères qui joue les idiots utiles dont les Frères musulmans ont besoin pour transformer nos pays en républiques islamiques. Ils ont pour eux le temps, notre aveuglement et l’abdication morale de certains.
Quel décalage entre cette gifle qui a laissé embués les yeux des spectatrices et les paroles prononcées lors des différentes allocutions, les multiples allusions a des heures sombres qui se profileraient dans notre pays (sous-entendu en cas de victoire de « l’extrême droite » aux prochaines élections) et l’appel, totalement obscène, lancé par la récipiendaire du Grand Prix à voter pour le nouveau Front populaire pour faire barrage au fascisme".
"Tatami", par la seule force des images et sans militantisme aucun a remis les pendules à l’heure en nous montrant le vrai visage de la menace. Dois-je rappeler que les Mollahs de Téhéran sont des frères musulmans dont le cœur de doctrine est l’anéantissement des juifs et d’Israel, l’exécution systématique des apostats, des homosexuels, des trans et l’invisibilisation des femmes.
En tant que femme non soumise, fille de Descartes et des Lumières, je me retrouve dans le combat des iraniennes qui se battent pour faire sauter la chape de plomb qui étouffe leur pays. Nous devons tout faire pour qu’elle ne s’abatte pas sur le notre.
Leur courage et leur détermination nous montrent la voie. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas".