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Manex Barace : Tour du monde 2019 (9ème partie)
Manex Barace : Tour du monde 2019 (9ème partie)
© Manex Barace

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Manex Barace : Tour du monde 2019 (9ème partie)

Nous continuons de suivre notre globe-trotter Manex Barace dans son périple à travers les Etats-Unis : New-York après la Californie !

Dimanche 28 avril 2019 :

Réveil programmé à 6 heures (en cas) afin de profiter au mieux de cette journée. Selon la fiche horaire le premier Big Bus démarre à 9h02 (!) devant l’hôtel Hilton. J’ai repéré le chemin pour m’y rendre hier soir, on ne sait jamais. Ma chambre, au 10e étage de l’hôtel Park Central, donne sur l’immeuble d’en face. Mérite juste une photo pour m’en souvenir. Je la quitterai sans regret et déposerai mes affaires au bureau du concierge pour la journée.

J’effectuerai trois fois le circuit qui fait de nombreux tours et détours dans Downtown, le centre-ville, où sont situés les plus grands gratte-ciels et franchirai ainsi chaque fois le Golden Gate Bridge. La première fois pour mémoriser les meilleurs endroits pour m’arrêter plus tard et les deux autres fois pour parcourir à pieds Chinatown et Alamo Square, où ont été bâties les fameuses « Six Ladies », les seules maisons victoriennes qui ont résisté aux tremblements de terre de 1906 et1989.

« Chowmein » comme plat et bière chinoise dans Chinatown (plus grande ville authentiquement chinoise et plus grande concentration de population d’origine chinoise aux USA, parait-il, mais qui a malheureusement perdu de son charme en raison d’un nombre trop élevé de boutiques qui vendent toutes les mêmes souvenirs aux touristes). A 19 heures, lors de mon troisième tour de ville, ayant à peu près vu tout ce qui pouvait l’être en une journée, je commence à m’inquiéter en regardant l’heure qui tourne. Je suis très loin d’Union Square, à quelques minutes du Pier 39 où vont débuter les départs pour les touristes du circuit nocturne. Il ne devrait pas y avoir de problème pour le « rapatriement » vers le centre-ville, une bonne trentaine de personnes étant semble-t-il dans la même expectative que moi.

« No problem ». A 19h30 récupération de mes affaires à l’hôtel et marche vers la station la plus proche du BART (l’équivalent des rames RER). Il a fait plutôt froid durant toute cette journée et ayant voulu être assis à l’étage découvert du bus durant mes trois tours de ville, cela n’a rien arrangé, surtout du côté de Fishermans Wharf sur le port, en longeant le Golden Park et particulièrement lors de la traversée à six reprises du Golden Gate Bridge. Parfois dans le brouillard, toujours avec du vent.  Mais aucun regret !

Presque 21 heures au comptoir d’enregistrement du vol American Airlines AA 276 à destination de New-York (Airbus A 321). Précision américaine, décollage prévu à 23h11 et arrivée, après 5h38 de vol de nuit, à 7h49 sur une piste de JFK Airport.

Lundi 29 avril 2019 :

Somnolé un peu durant ce vol low-cost (boissons et sandwiches payants) entre San Francisco et New-York, perturbé par des turbulences. Depuis plus d’une semaine la chaine météo américaine montre en boucle les images des violents orages et les intempéries qui ravagent les états du centre des USA. Beaucoup de vent et de nuages à New-York en ce début de semaine. Récupération de valise et direction le métro pour rejoindre Manhattan, le moyen le plus rapide, pratique et le moins onéreux. Changement depuis mon dernier séjour dans la Grande Pomme, le trajet entre les aérogares et la ligne A du métro est désormais payant (5 $US). Je profite pour acheter également une carte à 33 $US valable durant sept jours sur les lignes de bus et métro. Même pour deux jours, cela vaut le coup financièrement.

L’Hudson Hotel est situé près de la station Colombus Circle. Je souris tout seul dans les couloirs en rejoignant ma chambre au 10e étage : la « décoration » me rappelle celle – très sobre – des hôtels Ibis Budget. Confirmation de l’impression en pénétrant dans une chambre minuscule où il sera bien difficile de défaire la valise autrement qu’en l’ouvrant sur le lit. Une chambre pas si bon marché, prévue pour une personne seule et de gabarit « normal ». La plus « ordinaire » depuis mon départ de Toulouse. Valise ouverte dans le sens de la longueur du lit pour qu’elle n’en dépasse pas, c’est dire. Plus ennuyeuse encore, la disposition de la cuvette des toilettes dans une minuscule salle de bain : elle est presque collée face au mur qui lui fait face. Impossible pour moi, à cause de mes jambes que je ne peux plier, de m’y « poser » normalement. Bon, pour deux nuits seulement.

J’ai acheté sur Internet avant mon départ un billet « Citypass » pour accéder plus rapidement (parait-il) aux principaux sites touristiques de la ville. J’ai sans doute oublié d’imprimer le formulaire car je ne le retrouve pas dans mon dossier de voyage. Heureusement je n’ai pas effacé le courriel de confirmation d’achat où figure le numéro. Mais pas d’ordinateur pour l’imprimer (je l’ai récupéré sur mon téléphone), ce que madame la concierge – après maints efforts et entre deux clients – réussira à faire. Il est midi passé. Je peux enfin partir à l’aventure.

A choisir six attractions/sites dans une liste. Mon premier choix porte sur une croisière effectuée par la compagnie Circle Line, qui fait le tour complet de l’île de Manhattan (je ne l’avais jamais fait jusqu’à présent), plutôt qu’un aller-retour vers Liberty Island, sachant que l’on voit aussi bien (et peut-être mieux) la statue depuis un bateau que depuis l’île. De plus le nombre de personnes autorisées à monter jusqu’à la couronne est très restreint et contingenté (j’ai eu l’occasion de le faire plusieurs fois, y compris – il y a très longtemps – jusque dans la torche). Intéressante croisière, la première heure surtout, au départ du Pier 83, voisin du porte-avions Intrepid, devenu musée naval, que j’aurais pu également choisir. Belles vues de l’extrémité sud de Manhattan, où a été édifié un nouveau gratte-ciel sur l’emplacement des tours jumelles, petit détour pour passer au plus près de Liberty Island avant de commencer à remonter l’East River et passer sous les ponts qui relient Manhattan au Bronx et à Brooklyn. Intéressant et varié jusqu’à l’édifice de l’ONU. Après, une fois contourné Harlem et en descendant l’Hudson River, le paysage se répète un peu. Le vent n’incite pas les passagers qui jusque-là arpentaient le pont supérieur à y prolonger la visite. La température est plus agréable à l’intérieur, surtout près du bar.

Il est trop tôt pour rentrer à l’hôtel, avec un ou deux changements dans le métro, direction l’Empire State Building, choix numéro deux sur ma liste. Visité lors de chaque séjour new-yorkais, mais toujours une aussi belle vue sur les gratte-ciels voisins, notamment la pointe Art-déco du Chrysler Building, aussi reconnaissable que celle de l’Empire State Building. Un peu de nostalgie en prenant des photos en direction de Liberty Island depuis l’observatoire à ciel ouvert du 86e étage : les Twin Towers ne sont plus là pour en indiquer la direction. Pas encore habitué à y découvrir la nouvelle tour unique mais les souvenirs persistent.

Il me semble que d’autres géants ont été édifiés depuis ; des grues (comment font-ils pour les monter, et démonter ?) signalent des chantiers toujours en cours, Manhattan est toujours en perpétuel changement. Quand s’arrêteront-ils ?

18h30, les nuages et le ciel qui commence à s’obscurcir ne permettront plus de beaux clichés avant la nuit complète. Dîner dans un restaurant Thaï près de l’hôtel. 21h30, je suis à jour dans mes notes. Il est temps de prendre un peu de repos, après une journée à San Francisco, une nuit d’avion et les premières heures à New-York. De toute façon, il n’y a rien (d’intéressant) à la télé !

Mardi 30 avril 2019 :

Dormi d’une traite jusqu’à 4h40 ! Pas remarqué beaucoup de bruits en bas dans la rue. Pourtant la ville ne dort jamais complètement, dit-on. Une première dans ma vie : petit-déjeuner au Subway (restauration rapide) de la rue ! Puis promenade dans Central Park voisin. Le brouillard empêche de voir les sommets des gratte-ciels ! Arrêt (non prévu) au Consulat général de France situé à l’est du parc, en direction du Guggenheim. Un cas de force majeure et urgent qui ne peut attendre mais le Cerbère de garde me signale que le consulat n’est pas fait pour cela, mais à la vue de mon passeport, il m’autorise d’utiliser les toilettes…

Bus (il faut penser à amortir la carte !) pour éviter de trop marcher vers le MET (Musée des Beaux-Arts) pour y visiter essentiellement le département des antiquités égyptiennes, les salles consacrées à la peinture européenne des 17e et 18e siècles et l’art médiéval pour en ressortir à 13 heures et continuer en bus vers le site des Cloisters, anciennes églises, cloîtres et monastères « démontés » dans le sud de la France et « remontés » à New-York. Un département annexe du MET que j’aime à redécouvrir à chaque voyage.

Le voyage en bus est sympathique, on y voit la ville différemment, mais c’est lent, très lent. Ravi de ma visite aux Cloisters mais le temps passe trop vite. Petit trajet en bus – une station – et métro pour retourner vers « midtown », « downtown » et le Mémorial du 9 septembre. J’étais retourné sur place un an après les attentats du World Trade Center avec mon fils Mattin. La reconstruction du quartier n’avait pas encore commencé. Visite émouvante mais quelque peu morbide (de mon point de vue), les réalisateurs des studios de cinéma américains auraient-ils participé à la scénographie ? Pour accéder au musée (choix dans mon Citypass), passage obligatoire par un centre commercial bâti sur une partie du site des Tours Jumelles (stations de métro). Business is business…

Bientôt 18 heures, ferry (gratuit) vers Staten Island, pour juste un aller-retour et profiter une dernière fois de la vue sur Liberty Island et Lower Manhattan. Métro vers Canal Street et Chinatown, où il y a pas mal d’années j’avais été amusé à la vue de cabines téléphoniques rouges au toit en forme de pagodes. Que je n’ai pas retrouvées, pas plus que les canards laqués à emporter suspendus à l’entrée des magasins chinois ou sur des étals de fortune… Fruits et légumes ont pris la place.

Dernier dîner chinois (encore), cuisine de Shanghai d’après la carte. 21 heures, métro pour remonter vers le Rockefeller Center et profiter de la vue de nuit depuis l’observatoire du « Top of the Rocks », ce qui constituera une cinquième visite (sur six possibles). Foule, comme à l’Empire State Building. Je ne pourrai accéder au 67e étage qu’à partir de 22 heures, comme indiqué sur mon billet. Belles vues, différentes, de New-York de nuit. Tour relativement rapide puisqu’à 22h30 je suis à nouveau dans une rame de métro pour regagner mon hôtel à 23 heures. Réveil réglé à 6h40 car demain, départ en autocar pour Washington, dernière étape de ce périple.

Manex Barace

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