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La Terre
Lurrama, salon de l'agriculture basque, promeut une montagne vivante
Lurrama, salon de l'agriculture basque, promeut une montagne vivante

| Alexandre de La Cerda 1455 mots

Lurrama, salon de l'agriculture basque, promeut une montagne vivante

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Sylvie et ses Manex Têtes photographiée par Alice Hamonic rousses ©
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Lurrama - La ferme Pays Basque à la Halle d'Iraty à Biarritz, est un salon conçu par l'association Euskal Herriko Laborantza Ganbara pour promouvoir l'agriculture paysanne et durable, respectueuse des hommes et de la nature.
Grâce au travail de centaines de bénévoles, Lurrama vous invite à partager en famille ou entre amis un moment convivial !
Les visiteurs se retrouveront du jeudi 10 au samedi 12 novembre à la Halle d’Iraty à Biarritz. Jour férié oblige, les organisateurs ont décalé le salon pour pouvoir accueillir les scolaires le jeudi. 

Thématique de cette année

Jeudi, vendredi, samedi, trois jours pour aborder l’agriculture paysanne sous le prisme de la montagne : la thématique de l’année est « Pour une montagne vivante ! ».

Les montagnes Pyrénéennes sont fortement marquées par l’élevage et les pratiques pastorales. C’est à la fois un élément structurant et identitaire du territoire, un panel de savoir-faire et un moyen pour occuper et entretenir les espaces de montagnes aujourd’hui. Sur ce massif et au Pays basque en particulier, la cohabitation multiséculaire et équilibrée entre l’homme et la montagne est à l’origine de paysages diversifiés. Le pastoralisme en est l’artisan principal. Cette diversité est appréciée des riverains comme en témoigne l’usage récréatif important du site. Lurrama propose cette année de faire découvrir au public l’importance de la montagne dans la vie de la ferme et des paysans et de mener des réflexions sur le partage de la montagne, les problématiques et les opportunités qui en découlent. 

Région invitée

Nos voisins du massif Pyrénéen nous rendront visite cette année. Du Béarn jusqu’aux Pyrénées catalanes, tout le massif sera représenté sur le stand du marché fermier. Les témoignages et interventions durant les tables rondes seront nombreux et nous permettront de mieux connaître la réalité de chacun. Pastoralisme, tourisme, prédation … autant de points qui nous rapprochent ou nous distinguent.

Affiche

Cette année, Lurrama a renouvelé son concours photo pour le visuel qui accompagnera sa promotion. C’est celle d’Alice Hamonic qui a été retenue. Bayonnaise, Alice a découvert l'agriculture paysanne grâce au wwoofing. Créé en Angleterre en 1971 et répandu dans le monde entier, le World-Wide Opportunities on Organic Farms (à l'origine « Working Weekends on Organic Farms » / week-ends de travail dans des fermes biologiques) est un réseau mondial de fermes biologiques qui font appel à des volontaires ne recevant aucune forme de paiement ni d'aide financière. Les hôtes s'engagent à offrir un accueil chaleureux et amical en partageant leur expérience et leurs connaissances dans des méthodes d'agriculture ou d'élevage biologique en échange d'une assistance de toute activité et discipline agricoles. Ils peuvent toutefois offrir la nourriture et l'hébergement.

Quant à Alice Hamonic, elle accompagne le développement de projets dans l'économie sociale et solidaire. Elle aime beaucoup se promener dans les estives du Pays Basque, et c’est en randonnée à l'Artzamendi qu’elle a photographié Sylvie et ses Manex Têtes rousses, lors d'un magnifique lever de soleil.

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Cyrille Marlin, parrain de Lurrama ©
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Le parrain de l'édition

Cyrille Marlin est paysagiste et géographe. Il est enseignant à l’École d’architecture et de paysage de Bordeaux et chercheur à l’UMR Passages 5319-CNRS. Il s’intéresse aux composantes sociales du paysage et à leurs évolutions.
Il parraine l'édition de cette année et proposera une conférence le jeudi matin à 11h dans la halle 1 sur le thème : “Les Pyrénées sont vivantes et ça se voit !”

Le parcours de Cyrille Marlin

Depuis cinq ans, il mène des recherches sur les modes de vie des habitants de la montagne par le biais des évolutions de leurs paysages. Plus particulièrement, son travail d’observation porte sur les pratiques quotidiennes agricoles et paysannes. Il poursuit un double objectif : 
- 1. d’une part, rendre compte de comment les pratiques quotidiennes participent de la gestion et des transformations des paysages de la montagne ; 
- 2. d’autre part, saisir ce qui, dans l’environnement le plus proche des habitants des vallées, influe sur leurs expériences les plus ordinaires et modifie petit-à-petit les modes de vie et les manières d’habiter la montagne.

Dans le cadre d’un programme de recherche sur la capacité d’innovation dans les territoires de marges (« marginov »), il a réalisé un inventaire d’expériences ordinaires des paysans et paysannes de Soule, de l’Ostibare, d’Iholdy et d’une partie de Cize. Une pédagogie immersive à la ferme a permis à des étudiants d’aller à la rencontre d’une centaine de paysans ou paysannes et de les questionner sur leur milieu de vie, ce qu’ils en perçoivent et y font au quotidien.

Il s’intéresse de plus à deux grandes dimensions de transformation des paysages et des modes de vie des habitants de la montagne : 
- 1. l’impact que peuvent avoir des événements catastrophiques ponctuels ou récurrents comme les inondations par exemple (au Japon, dans les Hautes-Pyrénées) ; 
- 2. L’impact que peuvent avoir des transformations plus insidieuses à évolution plus lente : évolution des modes d’alimentation, vieillissement de la population rurale, urbanisation des vallées, désolidarisation des modes de vie de l’univers de la montagne, élévation du prix du logement, changements climatiques, superposition des pratiques de loisirs aux pratiques agricoles, coûts de la vie quotidienne, présence des animaux sauvages, éthiques paysannes…

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GAEC Etxexuri : ramassage de haricots pour le zikiro de Lurrama du vendredi 11 novembre ©
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Programme des conférences à Lurrama / Mahain inguruak

Jeudi 10 novembre / Azaroaren 10ean
15h, 1er étage : Une montagne vivante... c’est-à-dire ? / Zer mendi bizi nahi dugu ? 
Les Pyrénées sont une chaîne de montagne de 300 km qui relie la Méditerranée à la Cantabrie.
Mais les montagnes du Pays basque, d’Occitanie ou des Pyrénées catalanes ne sont pas tout à fait les mêmes. Certaines des différences sont physiques, nous n’avons pas par exemple de montagne de plus de 3000 m au Pays Basque, et d’autres sont climatiques : si les précipitations ne dépassent pas les 1300mm par an en Catalogne, il est fréquent qu’elles atteignent les 2000 ici. Et puis il y a une manière distincte d’utilisation de la montagne, et les randonneurs qui empruntent le GR 10 ou le HRP le savent bien : les montagnes du Pays basque en été sont peuplées de troupeaux et de bergers. Leur présence est beaucoup moins importante dans les autres départements. Pour les habitants du Pays Basque, une montagne vivante signifie une montagne de bergers et de troupeaux. C’est eux qui façonnent nos paysages et assurent la biodiversité. Mais comment nos voisins définissent la notion de montagnes vivantes ? Et à l’avenir que voulons-nous ? Et comment y parviendrons-nous ?
Avec la participation de Mizel Ocafrain (AIBA), Cécile Crouspeyre (Conseil de développement), Battitt Laborde (CAPB).

Vendredi 11 novembre / Azaroaren 11an 
17h, 1er étage, salle 2 Conférence de Pablo Marticorena Prehistoria denboretatik gaur arte, jendeak baliatua duen mendia - Une montagne humaine depuis la préhistoire
Petit aperçu de ces milliers d'année d'Histoire humaine et de montagne, qui fera sans doute tomber quelques idées reçues : Neandertal était un bon montagnard, les premiers bergers du Pays Basque n'étaient pas pauvres, et l'élevage du porc fut sans doute bien plus important durant le moyen-Âge que celui de la brebis /
Samedi 12 novembre / Azaroaren 12an
11h 1er étage : La réalité de la « cohabitation » entre pastoralisme et grands prédateurs / Hartza, otso eta kanpoko hazkuntzaren arteko talka. 
Des ours relâchés par hélicoptère le soir dans les vallées voisines, le loup qui revient sur Oztibarre en été 2022, la question de la coexistence d’un élevage en plein air en montagne et de prédateurs comme le loup ou l’ours crée des remous dans la société. Les conditions ne semblent pas être réunies pour que cette coexistence soit durable. Concrètement, que faire ?
Nicolas Lescureux (CNRS Montpellier), Samuel Marguet (Hautes Pyrénées-ko laborari), Laurent Irigaray (ELB), Michel Erbin (berger).

Animations et ateliers pédagogiques pour les jeunes

L'entrée au salon et toutes les animations sont gratuites pour les moins de 15 ans !
Jeudi 10 novembre: Journée des scolaires
Une douzaine de structures anime des ateliers pédagogiques et ludiques à l’attention des établissements primaires du Pays Basque (sur inscription). Ces animations leur sont exclusivement réservées, de 10 h à 15h30.
Après 15h30, certaines d’entre elles restent en place durant tout le salon et sont donc accessibles aux visiteurs (familles, crèches, assistantes maternelles).
- marché fermier
- observation des animaux de la ferme à l’espace des animaux
- animations et démonstrations des travaux de la ferme au ring  

Les journées du vendredi et du samedi sont dédiées aux familles. 
Lurrama soigne l’offre d’animation qui leur est adressée. Outre un chapiteau qui accueille à l’extérieur la ferme pédagogique, un parcours accrobranche et des jeux basques, un espace enfant est par ailleurs aménagé à l’intérieur et propose aux enfants et parents un coin lecture, coloriage, des jeux, des ateliers de semis, de couture, etc.
Programme complet sur le site internet / Egitaraua osoa web gunean : www.lurrama.org 

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