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L'exposition de la semaine
L'œil nu d'Aitor de Mendizabal
L'œil nu d'Aitor de Mendizabal

| Anne de Miller-La Cerda 529 mots

L'œil nu d'Aitor de Mendizabal

Les sculptures d'Aitor de Mendizabal sont présentées pour l'exposition "Unité, Multiplicités" jusqu'au 27 février au Fonds Labégorre à Seignosse Bourg.
On découvrira ainsi l'univers de l'artiste au travers de ses sculptures en bronze, fer forgé ou même en marbre ; elles seront entourées de beaucoup de toiles inédites de Serge Labégorre.
Sculpteur autant que peintre et dessinateur, Aitor de Mendizabal présentera une partie de son travail sur la matière.

Inspiré par la musique de Durosoir auquel il avait rendu hommage par une imposante sculpture à l’entrée de Bélus, Aïtor de Mendizabal vit et travaille entre Saint-Sébastien ou sa famille paternelle est établie, et sa maison-atelier d'Arcangues, entourée de chênes et de cyprès.

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Aïtor de Mendizabal devant sa forêt de marbre. ©
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Basque mâtiné d’italianisme par ses études aux Beaux-Arts à Rome, il a appris à tailler à main levée sans esquisse d'après la technique de son premier maître espagnol Reinaldo le marbre blanc à Carrare, et celui de couleur crème, plus réputé pour sa qualité, de Pietra Santa où il habita durant une dizaine d'années. Son œuvre, à l'image de l'école italienne, reflétait celle d'un Michel-Ange. A son retour sur la Côte Basque, il sculpta avec spontanéité divers supports sauf le bois, matière qu'il respecte et sacralise ! Depuis lors, ses bronzes, ses marbres se métamorphosent en des représentations plus abstraites à l’image de bas-reliefs en marbre blanc.

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"Alma de arbol", marbre de Carrare ©
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A propos d'Aitor de Mendizabal, Paul Barthes écrit :
"Si l’on voit l’être humain comme un mythe, il ne sera qu’une apparence, donc une vanité. 
On retrouve les mythes avant l’histoire : la magie,  font partie d’un regard immobile et extérieur. Pour pénétrer dans la réalité, pour dévoiler l’origine, pour sonder le secret, il faudra un regard mobile, intérieur, une métamorphose, un destin radiographié. Rien ne devrait nous demeurer étranger : 
- La force dispensatrice animale 
- L’énigme humaine 
- La femme terre, l’être vivant 
Dans l’œuvre d’Aitor de Mendizabal, le nu revient par étapes, par pulsions, et il accompagne un chemin pour dévoiler une réalité. Le nu, le corps, sort enfin au soleil, après sa dépréciation malheureuse. Une réalité, une dualité rationnelle se fait jour entre l’univers masculin et féminin, qui ne peut plus se résoudre systématiquement en hiérarchie, mais en complémentarité, en égaux. Comme le signale Dider Arnaudet, Aïtor de Mendizabal provoque, avec ses pièces fragmentées, un heurt dans un espace dense et éclaté, ou la réalité immédiate ne cesse de s’effacer au profit d’une autre réalité, moins saisissante, où la création et la destruction se mêlent et se repoussent dans un échange sans fin. Les oppositions n’ont pas seulement pour objet d’exprimer une tension mais aussi la coexistence de l’unité et de la multiplicité". 

Exposition "Unité, Multiplicités" d'Aitor de Mendizabal, exposition de sculptures jusqu'au 27 février 2024
 Vernissage en présence de l'artiste  samedi 13 janvier à  17h30 au  FONDS LABEGORRE - 2 impasse de la Lande - ZA Laubian à Seignosse

Légende :  Femme, nature, double vision - bronze, Aitor de Mendizabal.
Aitor de Mendizabal provoque, avec ses pièces fragmentées, un heurt dans un espace dense et éclaté, ou la réalité immédiate ne cesse de s’effacer au profit d’une autre réalité, moins saisissante, où la création et la destruction se mêlent et se repoussent dans un échange sans fin.

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