Le public s’est pressé en nombre pour (re)découvrir la frégate multi-missions Aquitaine, ce bâtiment de combat polyvalent dans la lutte anti-sous-marine, la lutte anti-aérienne et la protection de forces navales.
Une escale pratiquement « en famille » puisque la Ville de Bayonne est la marraine depuis 2013 de ce fleuron de la marine française.
De plus, le CIRFA (Centre d'information et recrutement des forces armées) Marine fut également présent pour échanger sur les nombreux métiers offerts par la Marine nationale.
Et les collégiens ne sont pas oubliés : il y a quelques années, il y eut, par exemple, la visite d’une délégation de la Frégate « Aquitaine » au collège La Salle St Bernard.
A l'occasion de cette escale, une réception avait été organisée à l'Hôtel de Ville bayonnais, en présence d'une représentation de l'équipage conduite par le Capitaine de Vaisseau François Trystram, commandant la frégate Aquitaine, et des élus du Conseil Municipal.
En retour, samedi dernier, la Ville de Bayonne était l'invitée de la frégate Aquitaine. L'adjoint à la Culture Yves Ugalde a publié ses impressions sur son site :
Mission prioritaire de ce bâtiment de la marine nationale : la surveillance des sous-marins qui ne nous voudraient pas du bien. 150 membres d'équipage et un concentré des technologies les plus modernes à bord.
J'ai fait sourire l'officier qui me faisait faire la visite quand j'ai demandé à voir la barre dans la cabine de commandement où trône le siège du pacha... Tout n'est désormais qu'électronique et informatique à ce niveau de stratégie militaire. La barre aujourd'hui n'est plus qu'une souris d'ordinateur. Tant pis pour le mythe et le capitaine Haddock.
Autre surprise pour le néophyte que je suis : le véritable sarcophage d'acier qui enveloppe la majeure partie du corps du bateau. On imagine toujours les marins le nez au vent, mais là, l'ambiance est plutôt au confinement. Jusqu'aux couloirs interminables qui chacun porte un nom de rue bayonnaise. Avec les plaques toponymiques officielles de Bayonne s'il vous plaît !
Pont après pont, je me suis donc retrouvé dans la rue Port Neuf, ou encore les quais Jauréguiberry ou Bergeret. Un peu de Bayonne navigue ainsi sur toutes les mers du monde, plus particulièrement en mer d'Islande, puisque c'est le terrain de "jeu" prioritaire imparti à l'Aquitaine. C'est Pierre Loti qui aurait été content !
Inutile de vous dire que je n'ai fait que passer devant la porte de la salle des torpilles ou encore que tous les écrans de contrôle étaient éteints. Il y a tout de même des limites à l'hospitalité d'un bâtiment aussi précieux pour notre défense nationale.
Je me suis permis une question au sujet des fusils mitrailleurs en batterie, placés sur les deux parties latérales de l'engin. La réponse qui m'a été faite sur la vulnérabilité de la frégate vis à vis de la fréquentation toujours sujette à caution des deux rives d'un port comme des embarcations qui peuvent toujours s'approcher de l'immense coque au moment des manœuvres d'entrée ou de sortie, m'a fait comprendre le pourquoi de ce dispositif opérationnel de défense rapprochée.
Si le canon principal posé sur le pont avant a une portée, m'a-t-on dit, de 12 à 15 kilomètres en mer, le colosse a donc des pieds d'argile dès que la terre se rapproche...
Un tout jeune matelot, rugbyman à La Rochelle, s'est approché de moi à l'heure du buffet. Il avait à son tour des questions à me poser sur les fêtes de Bayonne. Loin des considérations stratégiques qui font le quotidien de la frégate, lui voulait en savoir plus sur ces cinq jours et cinq nuits dont il avait beaucoup entendu parler et qui sont manifestement dans son radar.
Après dix minutes de conversation, il m'a indiqué qu'au mois de juillet prochain, c'est l'équipage de relève qui prendrait le relais à bord et que, par conséquent, il pourrait se rendre libre du 9 au 13 juillet. Message reçu et sans cryptage...
Nous avons échangé nos coordonnées, on ne sait jamais ! Ce sera peut-être à moi, cette fois, de servir de guide. Tout mon effort devra tendre à ce que jamais, et quelle que soit l'heure de notre plongée dans la foule, je ne sois touché, et encore moins coulé.
Mais il est 14 heures 30 et on me fait comprendre, poliment certes, que le temps commence à presser. Le départ est programmé dans une heure. Et à Bayonne, sans la marée favorable, un tel monument flottant doit attendre la prochaine pour pouvoir bouger. Salut l'Aquitaine ! "Julien, tu m'appelles quand tu veux ! Quand tu auras fini de faire des ronds dans l'eau, une carrée t'attend à la maison !"...