A Saint-Jean-de-Luz,
1ere vente Enchères : Vendredi 30 octobre à 14h
Rassemblés dans une demeure bayonnaise, seront présentés des objets d’art, du mobiliers, des sculptures et tableaux dont l’originale toile du « Centaure et Déjanire « signée Clémentine Hélène DUFAU (1869-1937). Cette huile évoque une scène de la mythologie grecque représentée par Déjanire, fille d'Œnée (roi de Calydon) et d'Althée, la dernière épouse mortelle d'Héraclès. Pour la conquérir, ce dernier doit se mesurer à un rival, Achéloos, le dieu-fleuve, qui se transforme en vain en taureau comme le montre l'oeuvre. lot 19 (Voir la lettre du Pays Basque-Basklture du 22 novembre).
2ème vente Enchères : Samedi 31 octobre à 14h
Lors des enchères seront proposés des poteries de Ciboure, des tableaux régionalistes basques et landais... Autour de "la procession de Ciboure" , un tableau d’Ignace François Bibal (lot 431) seront mises à l’honneur des Louis Floutier, des Ramiro Arrue, des Pablo Tillac dont le tableau des « Contrebandiers » reflétant l’ambiance du roman de Ramuntcho de Pierre Loti . Egalement présentée, une série de pilotaris sur de grandes toiles néo-basques aux compositions épurées du peintre contemporain Pablo Elizaga retrouvent avec souplesse l’atmosphère des jeux de pelote d’antan. Parmi le mobilier, un buffet néo-basque Art Déco du début des années trente, rappelle l’épopée de la famille Borotra.
"Commandé par Jean Borotra (1898-1994), le buffet en enfilade en chêne ciré et sculpté de forme rectangulaire, est surmonté d'un miroir à pans. Il fut réalisé par Benjamin Gomez(1885-1959) architecte-décorateur, Lucien Danglade (1891-1951) sculpteur et Mauméjean Frères maîtres verriers flanqué de lumières à abat-jour en vitrail dit de style américain. Le meuble date de 1926. Haut. 190 cm; Larg. 260 cm; Prof. 48 cm (manque une baguette en haut à droite sur le miroir)
Jean BOROTRA commanda ce buffet tout d’abord pour son appartement à Neuilly rue de Longchamp en 1926, puis pour la maison familiale du Pouy à Arbonne à partir de 1930.
Né à Arbonne en 1898, Jean Borotra est l’un des plus grands joueurs français de tennis de l’histoire. Engagé pendant la Grande Guerre à 18 ans, il entre à l’Ecole Polytechnique dès la fin du conflit et se fait remarquer principalement dans les disciplines sportives. En 1922, il intègre l’équipe de France de tennis pour la coupe Davis et remporte Wimbledon en 1924 et 1926. Il sera l’un des quatre mousquetaires français qui marqueront l’histoire en remportant la coupe Davis six fois consécutivement. De 1924 à 1935, il est l’un des plus grands joueurs de son sport. Celui que l’on surnomme le basque bondissant porte un béret à chacune de ses apparitions et son enfance dans la pelote ne peut pas le desservir. Revendiquant ses racines et ayant acquis une certaine notoriété, Jean Borotra, encore célibataire, fait aménagé l’appartement parisien dans lequel il vit avec sa sœur au 132 de la rue de Longchamp en 1926. L’aménagement général en est confié au décorateur Zeller, mais les Borotra font appel à leur ami basque, architecte décorateur, Benjamin Gomez, pour concevoir une salle à manger qui doit être un trait d’union entre les racines basques et la mode Art Deco à Paris. Benjamin Gomez s’entoure des plus brillants artistes-artisans, au sommet de leur notoriété, pour réaliser cet exceptionnel ensemble. Lucien Danglade, fidèle compère, se chargera des sculptures en plâtre au-dessus des buffets et sur les façades des meubles fabriqués dans les ateliers de Malagary. Schwartz s’occupe du fer forgé. Ramiro Arrue réalise une œuvre lumineuse pour couronner cet ensemble. La collaboration avec les frères Mauméjean pour les luminaires de l’enfilade finit d’asseoir la prestance, le choix de la qualité et de la modernité de toute cette salle à manger. Les archives départementales conservent à Bayonne de nombreux documents qui permettent de comprendre cette création. Elle a manifestement tenue très à cœur à Benjamin Gomez: le commanditaire ami, n’en est pas moins prestigieux et la réputation de l’architecte-décorateur est en jeu. La correspondance avec Aimée Borotra, la sœur du champion, témoigne de la réussite du projet, et du retentissement qu’il a eu à Paris, suite à la pendaison de crémaillère du 5 juin 1926. La salle à manger fut effectivement publiée à l’initiative de Benjamin Gomez dans « Intérieurs rustiques et paysans » aux éditions Eugène Moreau. Dans les années 1930, Jean Borotra quitte l’appartement de la rue de Longchamp de Neuilly et s’installe au 35, avenue Foch à Paris dans l’hôtel particulier de son épouse Mabel Forest de Bendern dont la famille est connue à Biarritz comme bienfaitrice du Biarritz Olympique. La salle à manger est finalement rapatriée au Pays Basque où elle prend place dans la maison familiale du Pouy à Arbonne que Jean Borotra fait réaménager par Benjamin Gomez. Cet ensemble mobilier très abouti, relativement tôt dans l’histoire de la création de Benjamin Gomez, est probablement une étape importante dont la réussite l’encourage à développer ce style plus moderne et de synthèse entre Néo-Basque et Art Déco. La provenance prestigieuse du Basque Bondissant ajoute encore plus de vivacité à la qualité de ces œuvres!" Lot 341
Texte d'Arnaud Lelièvre, commissaire priseur Côte Basque Enchères
Les systèmes d’enchères à distance permettront leur bon déroulement.
- enchères par ordre ferme
- enchères par téléphone Tél : 05 59 23 38 53
- enchères en live :
sur Drouot digital :
pour le vendredi 30 octobre : https://www.drouotonline.com/ventes/109284
pour le samedi 31 octobre : https://www.drouotonline.com/ventes/109285
sur Invaluable :
pour le vendredi 30 octobre : https://www.invaluable.com/catalog/je3rxe9ecj
pour le samedi 31 octobre : https://www.invaluable.com/catalog/4op8byy0hn
Le calendrier des ventes à venir sera probablement modifié.
http://www.cotebasqueencheres.com/alertes-ventes