Seconde séquence d'un mois d'un synode romain ouvert par le pape de retour de Belgique à Rome le 1er octobre.
Une réflexion pénitentielle inédite préparée par le pape lui même de sept péchés contemporains qui ternissent le coeur et le regard des croyants dans le monde actuel.
Un cardinal pour commencer chacun de ces thèmes.
- le péché contre la paix,
- le péché contre la création, contre les peuples indigènes, contre les migrants,
- Le péché d'abus,
- le péché contre les femmes, la famille, les jeunes,
- le péché contre la doctrine jetée comme des pierres,
- le péché contre la synodalité
- le péché contre la pauvreté..
Le cardinal dominicain de Vienne Christoph Schönborn évoque le péché contre la Synodalité, le péché de la doctrine jetée comme des pierres est cité par le cardinal argentin Victor Manuel Fernandez, le péché contre les migrants est rapporté par le jésuite cardinal canadien d'origine tchèque, Michel Czerny, le franciscain ancien archevêque de Boston mentionna les abus de pouvoir dans l'église, l'archevêque de Rabat cardinal salésien espagnol rapporte le péché contre la pauvreté, et celui contre les femmes revint au cardinal irlandais Kevin Joseph Farell ..
Des cardinaux appartenant à des congrégations religieuses pour la plupart, choisis par le pape lui même, pour évoquer des sujets sensibles et discutés par ces hommes en responsabilité dans l'église.
Vient encore la question du pouvoir de l'évêque dans son diocèse où des comités de laïcs aspirent être des collaborateurs et non des exécutants de décisions légitimes.
François a désiré ce synode sur la gouvernance de l'Eglise mais n'a jamais voulu que celui ci prenne en main la réforme de l'église, mais si nombre de participants se sont donné cette mission et cette fonction !
On le devine à demi mot à l'heure des décisions en cours de débat, la partie préliminaire a déjà eu lieu, et invite à présent ce collège de 386 membres du monde entier dont 96 évêques et 41 laïcs à poursuivre leur programme et les propositions soumises au pape le 26 octobre prochain.
Comme rapporté le cardinal Schönborn a dit : "Nous avons transformé l'autorité en pouvoir, en étouffant la pluralité, en n'écoutant pas les personnes, en rendant difficile la participation de tant de frères et soeurs à la mission de l'Eglise".
le cardinal argentin Fernandez mentionne, "la honte et demandé pardon pour toutes les fois où nous avons donné une justification doctrinale à des traitements inhumains ou avons entravé les diverses inculturations légitimes de la vérité de Jésus Christ".
Le cardinal tchèque fait référence aux réflexes colonialistes et à l'esclavagisme du passé en transformant le jardin de la création en désert. Pardon pour ceux qui font passer les routes maritimes et les frontières entre les nations d'un chemin d'espoir à un chemin de mort pou tant de migrants. La valeur de la personne est plus grande que celle de la frontière"
L'archevêque de Boston et l'archevêque de Rabat ont mentionné le péché contre les personnes et contre la pauvreté en retenant le pain de nos frères, préférant la flatterie, la séduction des pouvoirs, les premières places, et refusant de sortir de nos places vers les périphéries géographiques et existentielles".
Concernant le péché contre les femmes l'irlandais cardinal Farell demanda le pardon chaque fois que le comportement des hommes porta sur l' exploitation des femmes particulièrement les religieuses de vie consacrée. Condition de la vie des personnes à respecter quelles que soient leurs caractéristiques, leurs dispositions et leurs sensibilités. Un sujet difficile pour l'église peu ou prou habituée à cet exercice.
Exercice pénitentiel où se mêlent des conduites personnelles et institutionnelles le Synode invite à l'ouverture vers des horizons de pratiques chrétiennes plus vertueuses pour l'évangélisation de l'avenir. Il ajoute à cet examen du changement un sérieux regard sur le passé pour ne vouloir reproduire ces conduites innées ou acquises qui ont infléchi le service du frère en disposition de ce dernier parfois contre son gré ou sans l'obtenir !