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Patrimoine
Les grottes de Sare, une idée de sortie/découverte par tous les temps
Les grottes de Sare, une idée de sortie/découverte par tous les temps
© Manex Barace - le parc mégalithique, cromlech

| Manex Barace 659 mots

Les grottes de Sare, une idée de sortie/découverte par tous les temps

Après une pause annuelle dans l’accueil des visiteurs, les grottes de Sare viennent de réouvrir. Jusqu’au 31 mars le site est accessible du lundi au vendredi de 14 heures à 17 heures, le samedi et dimanche de 13 heures à 17 heures. 
La visite guidée en son et lumières s’effectue sur un parcours entièrement aménagé pour petits et grands. Différentes thématiques sont abordées de façon ludique au cours de la visite : géologie, préhistoire, mythologie et culture basque. Les avantages d’une grotte : visite abritée que l’on peut faire quelle que soit la météo, avec une température quasi constante de 14° toute l’année. Le musée et le parc mégalithique, en libre accès, se découvrent au rythme de chacun. Un bar est ouvert en toutes saisons et propose un espace restauration durant l’été. L’environnement naturel est remarquable, avec des sentiers de randonnées depuis le site et le parc mégalithique constitue un excellent point de départ pour des balades transfrontalières !
NDLR. Monument sépulcral pouvant contenir un ou plusieurs morts, et susceptible d’être réutilisé plusieurs fois. Ce type de monument a été érigé du 4e millénaire av J.C., à l’âge du Bronze, soit pendant plus de deux millénaires. Les grandes dalles plantées verticalement dans le sol délimitent une chambre funéraire dont l’axe est souvent orienté Est – Ouest; la dalle du côté Est peut être absente ou moins importante, ceci permettant l’introduction ultérieure d’autres sépultures. La dalle de couverture, ou table, parfois très lourde, était hissée grâce à des rouleaux sur le plan incliné que constituait un monticule de pierres ou de terre entourant le monument et appelé tumulus (ici disparu). Le dépôt du corps du disparu pouvait s’accompagner d’offrandes variées dont la nature montre que notre région était ouverte aux divers courants culturels européens: armes, objets familiers, bijoux en os ou en pierre, poteries. Ces offrandes ont été le plus souvent pillées depuis par les “ chercheurs de trésors “ (Grotte de Sare, téléphone : 05 59 54 21 88, e-mail : « lezea@sare.fr »).
Manex Barace
Les premiers touristes "impériaux"
A propos des grottes de Sare, il nous paraît intéressant de rappeler la description qu'en fit le Dr Barthes, médecin du Prince Impérial, à propos de la visite que l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie y effectuèrent le 20 septembre 1858 sous la conduite de Michel Dihursubehere : "Ah, quel charmant pays et comment dépeindre ces gracieuses collines couvertes de verdure, ces magnifiques fougères, ces énormes châtaigniers, ces sentiers sinueux montant, descendant, longeant les ravins ? 
Après cinq quarts d’heure de marche, nous arrivâmes au but de notre voyage. C’est un endroit d’une extrême sauvagerie où se trouve l’entrée d’une immense grotte servant de dépôt et de refuge aux contrebandiers. Nous y marchons pendant plus d’un quart d’heure à la lueur des torches, admirant les piliers naturels, irréguliers, qui soutiennent des voûtes immenses dont la lumière de nos torches ne pouvaient pénétrer la profondeur. Pendant que nous étions dans la grotte, les Basques montés dans les étages supérieurs, chantaient accompagnant sur la guitare. Nous les retrouvons à la sortie perchés au-dessus de nos têtes, dans une ouverture supérieure, nous y donnant le spectacle de leurs danses et de leurs chants. Cependant la nuit arrivait et la table était dressée sur le gazon vis-à-vis de la grotte. On se met à table, causant, riant, heureux au son des chants des Basques qui pendant tout le dîner n’ont pas cessé de jouer, de chanter avec entrain et brio. Après le dîner, les Basques se mirent à danser au son de la guitare les danses de leur pays, l’Impératrice laissa de côté manteau et chapeau, et se mit à danser un fandango plein de grâce. Tout le monde sentait que l’Impératrice retrouvait son pays, et reprenait pour un moment sa liberté d’autrefois. On la comprenait et on aurait voulu prolonger ces moments de douce illusion (…) Notre retour fut gai comme notre séjour, et à une heure du matin nous rentrions à Biarritz, sans avoir épuisé notre plaisir… ».

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