Après une année d'enregistrements et de créations graphique avec "Züzülü" - Edith Mercier et Nicolas Armendariz -, Julen Achiary est très heureux d'annoncer la sortie du premier album de l'ensemble Haratago chez le label "La Grande Folie" :
« Avec Haratago, nous donnons un souffle différent et nouveau aux "basa ahaide", ces magnifiques mélodies des Arbailles souletines ».
Par ailleurs, on entendra le groupe lors du concert qu'ils donneront avec le groupe corse "Alba" samedi 18 février à 20h au théâtre Michel Portal à Bayonne.

Haratago, « au-delà ». Depuis toujours, les Basa Ahaide sont chantés en solo et « a capella ». Mais Julen, à travers ses voyages, a rencontré et échangé avec des musiciens de Turquie, Azerbaïdjan, qui pratiquent le « chant long » sans frontière vis-à-vis des instruments et du rythme. Dans ce projet, grâce à une orchestration inédite aux côtés de Jordi Cassagne, Nicolas Nageotte et Bastien Fontanille, il met les Basa Ahaide en mouvement, sans les perdre pour autant, en leur donnant un espace poético-musical splendide, exaltant leurs modes expressifs, leurs subtilités plastiques et mélodiques, réveillant nos envols intérieurs. 

Haratago associe les dynamiques rythmiques des Basa Ahaide à nos danses immémoriales, réveillées par ces envols. Car, précise Julen Achiary, « il ne faut pas oublier que nos ancêtres, tout en chantant, dansaient sur la Terre Mère. Ainsi, la voix, le violone, klarinet, duduk, amboès, vielle à roue ou banjo se croisent et s'entremêlent, chacun devenant tour à tour Aigle, ou son ombre furtive. Sur la terre, dans les espaces lumineux ou sombres des vallées et forêts montagnardes ». 

Les artistes :
Julen Achiary fait partie d’une génération de musiciens basques qui arrive à maturité dans une ouverture au monde déjà éprouvée. Depuis son enfance, son dialogue nourrissant avec la culture basque, l’a formé, et continue de plus belle. Le Pays Basque lui donne l’amour de la danse, de la musique, et du chant qui coule dans ses veines… Il grandit dans une vie rythmée par fêtes et rencontres, et ces années l’ouvrent aussi au monde déjà croisé dans les festivals d’Uzeste et d’Itxassou, ce qui lui fait tisser des liens entre les musiques du Caucase et des Arbailles souletines.
Pour sa part, clarinettiste "tout terrain", saxophoniste "polyglotte", Nicolas Nageottel joue également d’autres instruments à vent traditionnels comme le doudouk ou la zurna. Interprète recherché en musiques classique et contemporaine. Nicolas Nageotte est également actif dans le champ des musiques improvisées, entre autres aux côtés de Jacques Di Donato.
Quant à Jordi Cassagne, il mène une déambulation heureuse au gré de ses rencontres artistiques, parfois immergé dans les musiques anciennes et la pratique du violone ou bien se laissant entraîner dans l’alchimie du jazz et des musiques improvisées. Dans la verticalité de son instrument, forme et bois d’un jeune arbre, le sombre s’illumine dans des envolées en fugue inspirées et solides, en danses d’ondes rythmiques sûres...
Enfin Bastien Fontanille est immergé dans les musiques populaires et leur transmission orale depuis son enfance… Aujourd’hui, entre le Lot et la région Toulousaine, il développe une pratique multiinstrumentiste variée : vielle à roue, accordéon, banjo, hautbois, sont autant d’outils qui lui permettent de s’intéresser aux modes de jeu traditionnels. il invente pour Haratago une place dans l’orchestre qui dépasse l’accompagnement au sens strict… Velouté des bourdons, rythmiques puissantes et soutenues, envols cristallins et subtils, phrasés maîtrisés par un long souffle donné à ces instruments qui prennent leurs envols eux aussi.