Nos anciens vénéraient l’eau et la protégeaient pour la rendre potable, propre et durable.
En chaque village d’antan, la fontaine commune était entourée de protection pour éviter la rencontre funeste des animaux domestiques errants et approvisionner les abreuvoirs de ressources potables pour les troupeaux. Et les plus fortunés disposaient de leurs propres sources et réseaux irrigués jusqu’à la ferme.
L’eau demeure la ressource vitale de la planète bleue que nous habitons, mais elle ne représenterait que 1 % de la masse totale des liquides disponibles de la planète.
Comparée aux 12 700 km de surface totale, elle représenterait environ 56,2 km d’une sphère des plus fragiles à protéger.
La croissance démographique de la planète allant croissante, on calcule à deux milliards le nombre de personnes qui manqueraient aujourd’hui d’eau pour leur usage au quotidien.
En nos régions d’abondance, pluies et cascades naturelles, sources souterraines et variables des saisons, le sujet semble inapproprié, étranger ou factice à beaucoup… Pourtant, il demeure bien réel et préoccupe les hydrologues.
Seule faculté pour bien des pays du monde, alors, que de dessaler l’eau marine : les professionnels et industriels concernés évaluent à 16 000, aujourd’hui, le nombre des usines concernées par ce travail de reconversion des eaux salées en eaux potables pour les hommes.
Et les scientifiques précisent qu’à ce jour, 95 millions de mètres cube y sont traités grâce à des techniques de désalinisation coûteuses en énergie fossile ou en des énergies solaires plus répandues que chez nous en ces régions du monde.
Mais l’observation des chercheurs rapporte que « pour chaque litre d’eau rendue potable, un litre et demi d’eau saumâtre est produite à nouveau », soit donc 142 millions de mètres cube d’eau salée chaque jour qui doit être retraitée à nouveau. De quoi couvrir un pays entier de saumure, le rendant improductif et sans avenir.
On ne peut oublier la Mer Morte en terre d’Orient que l’humanité n’a pu réhabiliter pour un usage domestique et productif.
Que faire pour ces usines, sinon reverser en mer ces quantités inutiles et polluantes ? Au mieux les conduire vers des bassins d’eau salée ou les renvoyer encore vers la terre en profondeur, mais à quel coût ?..
Les scientifiques en mesurent les conséquences à terme pour la nature. Sachant les effets néfastes sur les écosystèmes existants, ajoutés aux produits chimiques à base de cuivre et de chlore ajoutés, pour lutter contre le tartre et le risque d’encrassement des usines industrielles de retraitement. Une logique insalubre nécessaire et qui détruit l’oxygène contenue dans les eaux de l’océan par l’ajout d’eaux saumâtres ou salées à la planète.
Parmi les pays concernés à grande échelle on cite la Chine, les Etats Unis et l’Espagne qui sont déjà engagés dans la désalinisation des océans. Et les chercheurs envisageraient désormais de « retraiter à nouveau ces masses d’eau polluée » pour en extraire les métaux qui y seraient dissous tel le sodium, le potassium, et parfois de l’uranium dans certaines régions du monde.
Mais ces objectifs de la recherche sont en prévision, et leurs coûts estimés seraient lourds, ajoutés aux frais de retraitement des eaux salées actuelles qui représenteraient déjà 33 % des dépenses de fonctionnement industriel de ces usines.
On en déduit le prix inestimable de l’eau des sources potables, de leur protection et de leur conservation, pour éviter par le fait même les conséquences inévitables de leur traitement, si par mégarde ou mauvais usage, l’homme en oubliait la valeur irremplaçable pour sa survie !