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Exposition
Le peintre Christian de Laubadère : une ode à la Chine mystérieuse
Le peintre Christian de Laubadère : une ode à la Chine mystérieuse

| Anne de Miller La Cerda 492 mots

Le peintre Christian de Laubadère : une ode à la Chine mystérieuse

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Nuque ©
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Fils de soie d'une toile d'araignée sur papier(1972) ©
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Marqué par son épopée chinoise, le peintre Christian de Laubadère qui a vécu à Shanghaï de 2002 à 2018, a mis en scène son « Inventaire inachevé » à travers ses toiles, ses objets et meubles préférés au Sporting Casino à Hossegor. 

Depuis le magnifique salon néo-basque de l’ancien casino construit par Henri Godbarge dans les années, Christian de Laubadère personnifie le lieu en plaçant un lit à baldaquin recouvert de tentures de toile de Jouy rappelant que la famille Laubadère est originaire d’Eauze dans le Gers. Autour de quelques tableaux de son célèbre grand-père Paul de Laubadère, peintre et (entre autres) dessinateur illustrateur du dictionnaire Larousse, chez qui il avait découvert les prémisses de l’art asiatique, et d’une vidéo de sa petite-fille, également artiste, le plasticien a dressé une table décorée d’un dragon et garnie d’assiettes chinoises, dévoilant ainsi son univers intime depuis son retour à Hossegor.

Entouré de ses imposantes et mystérieuses nuques dont Christian de Laubadère ne dévoile jamais le regard, cet ancien diplômé des Beaux-Arts de Bordeaux et de Paris, ancien professeur à l’Ecole de dessin de Bayonne et au lycée franco-allemand de Shanghaï, travaille les coiffures architecturées de ses modèles féminins asiatiques à la manière d’un portrait de la gracieuse Simonetta Vespucci du peintre florentin du XVème siècle Pietro di Cosimodu. Sur papier ou sur toile, ses fonds « noir de fumée » obtenus à partir de la fumée d’un coton brulée à l’essence, Christian de Laubadère dessine ses nuques au stylet ou à la brosse rehaussées de mine de plomb et charbon de bois et les habille de riches tissus d'époque au fil d’or chinés à Paris , et de broderies et soies chinoises savamment ponctuées de perles ou de morceaux de porcelaine de l’époque des Ming. 
Aussi la réminiscence de ce patchwork oriental fut découvert par l’artiste à ses débuts, quand il fixait les fils d'une toile d'araignée sur du canson, et plus tard, dans les marchés ou chez les antiquaires chinois, quand il négociait grâce à ses rudiments de mandarin quelques échantillons de soie ! Très remarqué et sollicité pour son originalité, le voyage de Christian de Laubadère se poursuivit à Miami, à Lhassa au Tibet, puis à Shangaï où il réalisa divers décors et fresques murales pour des hôtels.

Après tant d'années à l'étranger,  de retour dans sa maison d’Hossegor, Christian de Laubadère réintègre le Sud-Ouest. Aujourd'hui il travaille le pin emblématique des Landes, arbre mythique en Chine dont il façonne, sculpte la résine et peint  par touches orientalistes  et expressionnisme lyrique les branches torsadées sur de grands panneaux. Après son travail figuratif sur les nuques, c'est  un retour à une peinture plus abstraite  que le peintre dévoile à travers cette  série sur les pins.

Jusqu’au 31 décembre « Inventaire inachevé » de Christian de Laubadère une exposition à découvrir du 9 au 31 décembre, en entrée libre de 13h à 19h au Sporting-Casino de Soorts-Hossegor (fermée les lundis et les jours fériés).
Photos copyright A de MLC

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En fond à g. "pins des Landes" et canapé chinois ©
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Répondre à () :

Tranvoez | 30/12/2022 23:56

J aime le pays basque,sa culture Son terroir,je suis basque!

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