0
Spiritualité
Le pape François en Corse : des enfants, la piété populaire et une saine laïcité
Le pape François en Corse : des enfants, la piété populaire et une saine laïcité

| Baskulture/Alexandre de La Cerda 523 mots

Le pape François en Corse : des enfants, la piété populaire et une saine laïcité

À Ajaccio, le pape François a reçu un accueil chaleureux de la part des Corses, venus en nombre pour cette journée historique. Dans la rue ou depuis les balcons, une foule immense, agitant des banderoles et des drapeaux du Vatican, a fêté cette visite inédite. 
Le Saint-Père a visiblement été impressionné par le nombre d’enfants lors de son voyage en Corse : « Je n’ai jamais vu autant d’enfants » ! De fait, son taux de natalité assez bas, la Corse est en train, depuis quatre ans, de l'améliorer, alors que le nombre de naissances baissait de 6,8% en France pour atteindre son plus bas niveau depuis 1946.
D'ailleurs, lors d'une récente visite en Hongrie, le Saint-Père avait insisté sur la nécessité de « protéger la famille et les jeunes générations » face aux défis contemporains, soulignant que la famille est « le fondement de la société » et qu’elle doit être protégée des forces qui cherchent à la détruire. 

 Et lors de son voyage en Corse, la piété populaire constitua l'autre thème important évoqué par le pape François : "très profondément enracinée ici en Corse, et ce n’est pas de la superstition, cette piété populaire fait émerger les valeurs de la foi et exprime en même temps le visage, l’histoire et la culture des peuples. C’est dans cet entrelacement, sans confusions, que se noue le constant dialogue entre le monde religieux et le monde laïc, entre l’Église et les institutions civiles et politiques. Sur ce sujet, vous êtes en route depuis longtemps, c’est votre tradition, et vous êtes un exemple vertueux en Europe. Continuez sur cette voie ! 
Et je voudrais encourager les jeunes à s’engager encore plus activement dans la vie socioculturelle et politique, sous l’impulsion des idéaux les plus sains et de la passion pour le bien commun. 
De même, j’exhorte les pasteurs et les fidèles, les hommes politiques et ceux qui exercent des responsabilités publiques à rester toujours proches des peuples, en écoutant les besoins, en comprenant les souffrances, en interprétant les espoirs, parce que toute autorité ne grandit que dans la proximité. Les pasteurs doivent avoir cette proximité : proximité avec Dieu, proximité avec les autres pasteurs, proximité avec les prêtres, proximité avec les peuples, qui sont si proche. Ce sont les vrais pasteurs".

Le pape avait également cité son prédécesseur Benoît XVI à propos d'une saine laïcité qui signifie « libérer la croyance du poids de la politique et enrichir la politique par les apports de la croyance, en maintenant la nécessaire distance, la claire distinction et l’indispensable collaboration entre les deux. […] Une telle saine laïcité garantit à la politique d’opérer sans instrumentaliser la religion, et à la religion de vivre librement sans s’alourdir du politique dicté par l’intérêt, et quelquefois peu conforme, voire même contraire, à la croyance. C’est pourquoi la saine laïcité (unité-distinction) est nécessaire, et même indispensable aux deux » / Exhort. ap. postsyn. Ecclesia in Medio Oriente, n.29 / https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/apost_exhortations/documents/hf_ben-xvi_exh_20120914_ecclesia-in-medio-oriente.html

De cette manière, conclut le pape François, "plus d’énergie et plus de synergies peuvent être libérées, sans préjugés et sans opposition de principe, dans le cadre d’un dialogue ouvert, franc et fructueux".  

Répondre à () :

| | Connexion | Inscription