Si lors de sa visite à l'université catholique de Louvain le 28 septembre, le pape avait rappelé les différences fondamentales entre l'homme et la femme et plus spécifiquement leur rôle propre dans l'Église (envers et contre un communiqué exprimant « l'incompréhension et la désapprobation de la position exprimée par le pape François sur la place des femmes dans l'Église et dans la société » distribuée pendant sa présence et que le souverain avait qualifié "d'immoral" ), c'est à la suite de son recueillement sur la tombe du roi Baudouin d et la crypte royale de l'église Notre-Dame de Laeken en présence du roi et de la reine des Belges que le Pape François avait déclaré : «Dès que je rentrerai à Rome, j'ouvrirai le procès en béatification du roi Baudouin : que son exemple d'homme de foi éclaire les gouvernants». Le pape avait alors «salué le courage» de Baudouin, lorsqu'il choisit de «quitter son poste de roi pour ne pas signer une loi homicide». 
En effet, né en 1930, le monarque belge avait régné de 1951 à sa mort en 1993, et il avait abdiqué pendant trente-six heures en 1992 afin de ne pas signer la loi sur la légalisation de l'avortement ; il est souvent cité comme un modèle de gouvernement chrétien.

Et lors de son vol retour vers Rome, dimanche dernier, François avait expliqué sa décision à la presse : « Le roi a été courageux parce que, face à une loi de mort, il n'a pas signé et a démissionné. Il faut du courage, non ? Il faut un homme politique « avec un pantalon » pour faire cela. Il faut du courage. Il a fait passer un message en agissant de la sorte. Il l'a fait parce que c'était un saint. Il n'est pas encore saint, mais le processus de béatification va avancer, car nous en avons eu la preuve. »
«Je demande aux évêques belges de s'engager et de mener à bien cette cause», avait encore encouragé le Souverain pontife, estimant que dans un pays comme la Belgique où l'euthanasie est légale depuis des décennies, où la gestation pour autrui est encouragée et où l'enseignement religieux dans les écoles est supprimé, « la démarche synodale devait être un retour à l'Évangile ; elle ne doit pas avoir parmi ses priorités quelque réforme « à la mode », mais se demander : comment faire parvenir l'Évangile à une société qui ne l'écoute plus ou qui s'est détournée de la foi ? ». 

Et concernant l'avortement, face aux questions d'une journaliste qui avait évoqué ce qu'elle appelait « le droit des femmes à une vie sans souffrance » dans l'avion du retour, le pape fut encore plus clair : « les femmes ont droit à la vie : à leur vie, à la vie de leurs enfants » .    @Plus tranchant encore, François poursuivait : « un avortement est un meurtre. La science nous dit qu'au mois de la conception, tous les organes sont déjà présents… Un être humain est tué. Un être humain est tué. Et les médecins qui s'y préparent sont des tueurs à gages. Ce sont des tueurs à gages. Et cela ne peut être contesté. Une vie humaine est tuée. Et les femmes ont le droit de protéger la vie » .    @Le souverain pontife avait ensuite ajouté que les méthodes contraceptives étaient « une autre chose » pour conclure, une fois de plus, que le fait que l'avortement soit un meurtre « ne peut être discuté » parce que « c'est la vérité » .

Les souverains belges Baudouin et Fabiola, familiers de la côte basque