Tous ceux qui eurent dans leur vie ou ont encore le bénéfice de voyager dans les pays chauds de l'hémisphère sud connaissent cette bestiole si peu amène dite moustique ou anophèle et la maladie qu'elle peut diffuser par le paludisme et des poussées de fièvre inqualifiable.
La quinine, cette poudre blanche préventive, ne suffit à elle seule pour s'en dispenser, et jusque les habitations les plus contemporaines, il vient à l'esprit de se protéger de moustiquaires contre les assauts assidus du moustique.
Il existerait tout de même 3700 espèces de moustiques piqueurs différentes.
Du moustique viral d'Afrique, à celui familier de nos contrées et le dernier du genre, le moustique tigre, la filiation est abondante.
Il aurait atteint déjà 71 départements en France et s'il est plus petit que le cousin à ventre brun, il se couvre d'une élégante cape noire à zébrures blanches
Et l'on s'habitue à la présence du moustique-tigre par la diffusion de dengue, zika, et chikungunya
Des noms exotiques désormais établis chez nous qui accusent le seuil de 800 000 morts par an dans le monde, représentent l'ennemi public premier de l'espèce humaine.
Exception de l'espèce, seules les femelles piquent et le sang aspiré sur le corps humain sert à nourrir les œufs qu'elles portent.
On oublierait que le chat, le chien, le cheval et le boeuf et tout être humain est la ressource privilégiée de leur chasse ininterrompue de sang chaud puisé à la source !
Il n'y aurait chez le moustique d'attrait à la lumière pour leur mode opératoire.
S'en remettant à leur flair développé, il piste toute présence animale et les odeurs corporelles exhalées par ce corps.
Parfum, sueur, haleine, bactéries placées sous la peau, le moustique est preneur, efficace et redoutable !
Une piqûre de moustique par cycle de reproduction sur dix cycles de sa vie, la femelle est insatiable de sang.
Si le moustique est néanmoins atteint de virus lui même, le comportement du moustique-tigre change, et la composition de la salive de la bestiole en subit les effets.
Il lui faudra répéter la même opération par trois, quatre ou cinq fois répandant son venin alentour et menaçant son espèce. Le récit de l'arroseur arrosé est vérifié, mais les victimes de ces agressions demeurent avant tout les hommes peu disposés à prêter leur échine à cet opérateur !
La vermine n'a point de limites, le nombre de ces moustiques se répète à grande échelle, six à dix générations de moustiques différents peuvent voir le jour en une seule année !
Ils sont victimes de leur état natif, incapable de réguler leur chaleur interne; dès lors plus il fait chaud, plus ils se développent !
Et particularité de l'espèce, le moustique n'aime guère les températures de moins de 15 °C, ni de plus de 35 °C, alors il sait attendre le moment opportun pour sévir,
Quelle serait bien l'utilité de cette espèce si nuisible pour le vivant ? Les poissons et les oiseaux s'en délectent, les hommes bien moins !
Toute flaque d'eau stagnante leur est idéale pour le recyclage de l'azote organique, et le pensait-on, ils sont pollinisateurs à leur façon.
Difficile d'éradiquer leur engeance perverse : bougie à la citronnelle, lampe à UV, ultrasons, applications mobiles ou bracelets anti-moustiques, rien n'y fait !
Mais le praticien avoue que seules quatre substances actives sont efficaces, le DEET, le KBR 3023, le citriodiol et l'IR 3535, excusez la précision du produit concerné !
Et paroxysme de l'espèce, là où le moustique commun choisit les eaux saumâtres des marigots, le moustique tigre se paye le droit d'entrer dans les habitations humaines pour accomplir sa tâche ignominieuse, vous piquer sévèrement sur vos faces accessibles, sans vous faire savoir ce qui vous attend !
La trompe ou son long appendice n’a pas la même fonction chez le mâle et la femelle. Chez le premier la pompe a fonction de succion comme chez les mouches, il butine les fruits mûrs et le nectar des fleurs. Chez la seconde ‘aiguille robuste transperce la peau et les vêtements et piques abondamment sa proie.
Grâce à deux canaux différents elle peut elle injecte de la saline anesthésiante et anticoagulante, d’où suivent les démangeaisons et l’aspiration du sang.
Tout un programme dont on ne sait se prémunir lorsque l’infâme vient se sustenter à vos veines !